Blog : Michelle Goldstein

L'Autriche ouvre la chasse aux criminels nazis
Agence France-Presse
Vienne
L'Autriche a pour la première fois proposé vendredi de récompenser par des sommes importantes toute personnes qui aiderait à retrouver Alois Brunner et Aribert Heim, deux criminels nazis autrichiens.

Le ministère de la Justice a annoncé sur son site Internet, photographies et biographies à l'appui, que 50 000 euros seront offerts à toute personne qui apportera «des preuves pouvant conduire à trouver, capturer ou prouver la culpabilité» de ces deux nazis.
«Si nous recevions des preuves concrètes, nous serions parfaitement prêts à offrir d'autres primes» a déclaré la ministre de la Justice, Maria Berger.
Mme Berger a ajouté qu'il était important d'agir «tant que Alois Brunner, âgé de 95 ans, et Aribert Heim, 93 ans, sont encore en vie». Selon elle il y aurait des «indices concrets» que les deux hommes sont encore en vie.
Alois Brunner fut le «bras droit» d'Adolf Eichmann, principal responsable de la «solution finale», l'extermination de 6 millions de juifs. Il est tenu directement responsable du meurtre de 125 000 juifs français, grecs, slovaques, hongrois et autrichiens.
Entre 1961 et 1988 trois pays -- la France, l'Autriche et l'Allemagne -- ont demandé son extradition à la Syrie où il se serait caché à partir de 1955, selon le chasseur de nazis Simon Wiesenthal, décédé en 2005.
En France, il devint en juin 1943 commandant du camp de transit de Drancy près de Paris, où il est tenu responsable de la déportation de 23.500 juifs français. Obsédé par la persécution des enfants juifs, il effectuait personellement des rafles dans les orphelinats français.
Aribert Heim, médecin SS qui aurait tué par des injections de poison de nombreux prisonniers en 1941, dans le camp de Mauthausen (nord de l'Autriche), aurait été vu pour la dernière fois en Amérique latine
Le Centre Simon Wiesenthal à Jérusalem qui a pris la succession du défunt chasseur de nazis autrichien et avait au cours des années précédentes critiqué l'ancien gouvernement autrichien conservateur-extrême droite (2000-2007) pour sa «passivité» dans la recherche des criminels nazis, a «félicité» le gouvernement actuel de coalition social-démocrate-conservateurs pour cette démarche