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Blog : Mikhael NabethDoit-on cachériser les prix ?Les Juifs pratiquants supportent de moins en moins ce sentiment, fondé ou exagéré, d'être les victimes d'un système capitaliste dégénérescent qu'aucune autorité religieuse n'est en mesure de contrôler. Le cacher est cher, c'est un fait. Nous voulons simplement poser les données d'un débat qui fait surface depuis fort longtemps et aurait donc déjà dû être ouvert. Avant d'arriver à quelconques conclusions, posons-nous la question de savoir si ce débat sur les prix du cacher français trouve sa source dans une paranoïa collective ou dans une véritable injustice sociale aux antipôdes de l'essence du judaïsme ? Il est certainement aussi malsain de chercher à créer des problèmes que de nier ceux qui peuvent évoluer. Lorsque l'on traite ce type de problèmes qui touchent au social, il est impératif de veiller à éviter le piège qui consiste à transformer en polémique stérile ce qui doit n'être qu'une discussion constructive. Notons que nous avons la chance, en tant que minorité, de pouvoir traiter notre sujet en notre sein, sans intermédiaires parasites cherchant la problématisation à outrance. Cette année encore manifestement, beaucoup se sont écriés encore contre la traditionnelle hausse des prix qu'ils disent subir avant nissan et tichri. Il semblerait que l'opinion publique soit quasiment unanime sur cette constatation. Il est donc fortement improbable que cette idée si fortement répandue soit le fruit de ce que les psychologues appellent l'imaginaire collectif. Pourtant, si nous voulons être honnête et rigoureux, il faut vérifier empiriquement, par voie d'observation, puis élever la voix -s'il y a lieu- contre ces éventuelles pratiques abusives. Ceux qui s'adonneront à ce type d'investigation seront les seuls habilités à dresser des conclusions, mais notifions le d'emblée, cela n'est en aucun cas notre objectif. Par contre, il est un fait qui ne demande pas à être vérifié : force est de reconnaître que toute l'année, les magasins ou supermarchés cachers sont particulièrement onéreux. Certes, il faut considérer les coûts de production d'une industrie spécifique, le nombre d'intermédiaires qui s'introduisent entre la production brute et le produit fini, et ne pas oublier que la cacherout nécessite parfois une main d'?uvre et un savoir-faire très précis. Ajoutons à ces facteurs la quantitativité réduite du nombre de consommateurs potentiels qui empêche les grandes enseignes cachers de rivaliser avec les prix pratiqués par une grande distribution ultra-dominante, et nous obtenons une majoration inévitable sur les prix que nous rencontrons dans les enseignes classiques. Ceci étant, l'honnêteté paie toujours. En effet, si notre bonne foi nous amène à accepter ces bonnes raisons qui expliquent la légitimité d'un surcoût supplémentaire, on obligera ainsi l'opaque versant à devoir faire preuve de clairvoyance, et donc à admettre que la compréhensivité de la communauté a pour limite la profondeur de son portefeuille. D'ailleurs, en la matière, la doxa a étiquettée le peuple Juif bien au-delà de ses ressources réelles. Alors effectivement, pour cette immense majorité qui n'habite pas les beaux quartiers parisiens, le problème du prix du cacher perdure et ampute sérieusement des budgets difficiles surtout que les familles les plus observante sont celles qui ont le plus grand nombre d'enfants. Au niveau des solutions actuelles, il y a celle qui consiste à acheter des produits inscrits sur les listes autorisées, disponibles en supermarché. Mais ces listes demandent à être étoffées au vu du nombre restreint de produits qu'elles proposent. A l'instar du politique qui s'inspire de ce qui se fait à l'étranger pour trouver des solutions efficaces, le problème français pourrait trouver une partie de son dénouement en scrutant les méthodes pratiquées en dehors de l'hexagone. Retenons simplement qu'il est impossible de désigner sérieusement des responsables dans un système aussi complexe sans véritable investigation. Commençons donc par la première étape, celle qui pose les galons d'un débat où l'enjeu social restera de toutes façons dominé par des devoirs spirituels transcendants tout matérialisme. 2 commentaires
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prix avec notre alimentation. Ici, nous payons notre viande trois fois le prix de l"autre. C'est certainque des
fois, on se demande a qui ca profite. Mais jamais je n'aurais que le probleme se poserait en Israel.
Salut.
betty
Quand au problème de la redevance rabinique qui à l'air de motiver certains consistoires plus que l'accessibilité de produits cashers aux familles modestes, elle pourrait dans le cas d'une rationnalisation de la production fairl'objet d'un reverssemen régional en fonction des quantités vendues (simple !)
Les premiers intéressés n'ayant aucun intéret à un changement radical de la situation, la réforme ne peut venir que par la création ad-hoc d'une coopérative qui saura motiver des professionnels de la gestion, aidée par un réel mouvement des usagers et soutenue par des autorités spirituelles indiscutées non parties prenantes au système actuel.
On peut rêver, non,?