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Blog : Torah-Box

Une antisémite de Charlie Hebdo - Le Rire, arme à double tranchant

Une nouvelle caricature de « Charlie Hebdo » a défrayé la chronique récemment, antisémite cette fois. Elle décrit les Juifs religieux, mais en fait, selon les commentateurs, c’est le fabricant, juif, des vaccins antiépidémiques qui serait visé, sous la forme d’un crocodile affublé d’une Kippa et de « Péot ». Le but de cette caricature n’est pas apparent, du moins pour ceux qui ne sont pas dans les secrets. Cependant, ce n’est pas sans rappeler les accusations contre les Juifs qui empoisonnaient les puits au Moyen-Age, ou étaient responsables de la peste noire ! Mais retenons nos remarques, pour faire malgré tout quelques constatations.

En premier lieu, sachons raison garder, et laissons les railleurs railler. C’est leur métier, et ils aiment créer le scandale. Leurs satires ne sont pas toujours bien ciblées, mais nul ne doit s’en émouvoir excessivement ! L’antisémitisme est un virus empoisonné depuis longtemps et ce n’est pas une caricature moqueuse qui doit nous inquiéter. N’imitons pas les fanatiques musulmans qui n’ont su répondre à l’ironie que par l’assassinat.

Ce qui nous concerne, c’est, assurément, de savoir donner à l’ironie une place significative dans la Avodat Hachem, dans notre façon de servir le Créateur. Le philosophe, juif, (mais cela ne l’intéressait guère !) Bergson a écrit un livre sur « Le Rire », en décrivant le rire comme une réaction devant « un changement de position ». Certes, mais pourquoi en rire ? Remarquons que dans la relation de l’homme à autrui, trois attitudes sont possibles : relation positive de sympathie, relation négative de recul face à autrui. La troisième relation est un rapport d’interrogation, d’étonnement face à autrui – c’est ici que se situe le rire qui peut être un élément de joie ou d’inquiétude. Ici apparaît le plaisir ou le refus. Remarquons, au passage, que les 3 patriarches traduisent ces 3 positions déjà dans leur patronyme. Abraham est fondé sur la racine positive :  b-r qui sont les lettres de la création (boré – créer) et de la bénédiction. Yaacov a comme base les 2 lettres Kouf et Beth (k et b) qui sont des lettres liées à la fixation, à l’arrêt, même à l’imprécation. Entre les deux, apparaît Its’hak, dont le patronyme est l’expression même du rire, qui peut être signe de joie (ainsi l’a compris Avraham, lors de l’annonce de cette naissance) ou de scepticisme (ce fut le rire de Sarah qui par humilité ne pouvait croire à cette annonce). Ainsi, cette ambiguïté de la signification du rire apparaît déjà dans les noms des Patriarches. (Soulignons juste pour éviter une mauvaise compréhension que Yaacov a été transformé en Israël, patronyme qui inclut la « droiture, l’idée de « prince », et la notion du bonheur, ainsi que le Rav Hirsch lie le nom de Israël à Achrei – heureux).

Le Livre des Tehillim commence par cet avertissement : « Heureux l’homme qui ne prend pas sa place dans la société des railleurs » (Tehillim 1,1). La raillerie est l’ennemi de l’intelligence, et de là découle le danger de ce phénomène. C’est dans cette perspective que les « Baalé Moussar », les Rabbanim de l’Ecole du Moussar, ont comparé la rencontre entre l’ironie et la réflexion rationnelle à la rencontre entre l’huile et l’eau : rencontre oui, pénétration non. Le danger de l’ironie est tel que la personne qui est l’objet de cette ironie risque de ne pouvoir résister à cette attaque. La moquerie risque d’être cruelle, et il importe de savoir éviter cet écueil. C’est ici que les journalistes de Charlie Habdo doivent nous éveiller. Au lieu d’être sensibles à l’ironie de ces journalistes, sachons être fiers de notre patrimoine. L’ironie est une arme facile à utiliser, extrêmement mordante, et face à laquelle il ne faut en aucun cas apparaître comme victime, car cela redouble ses forces.

La réponse finale au rire qui serait preuve d’incrédulité ou de scepticisme nous est donnée dans la Torah elle-même, par Sarah qui, après la naissance d’Its’hak, s’exprime ainsi : « C’est un Ts’hok’ – c’est-à-dire ici une joie – que l’Eternel m’a accordée (en me donnant cet enfant) » (Beréchit 21,6). Cela doit être notre réponse à l’ironie : c’est le Tout-Puissant Qui nous envoie un message. Sachons Le remercier et Le louer pour les « joies » qu’Il nous accorde.

Une nouvelle caricature de « Charlie Hebdo » a défrayé la chronique récemment, antisémite cette fois. Elle décrit les Juifs religieux, mais en fait, selon les commentateurs, c’est le fabricant, juif, des vaccins antiépidémiques qui serait visé, sous la forme d’un crocodile affublé d’une Kippa et de « Péot ». Le but de cette caricature n’est pas apparent, du moins pour ceux qui ne sont pas dans les secrets. Cependant, ce n’est pas sans rappeler les accusations contre les Juifs qui empoisonnaient les puits au Moyen-Age, ou étaient responsables de la peste noire ! Mais retenons nos remarques, pour faire malgré tout quelques constatations.

En premier lieu, sachons raison garder, et laissons les railleurs railler. C’est leur métier, et ils aiment créer le scandale. Leurs satires ne sont pas toujours bien ciblées, mais nul ne doit s’en émouvoir excessivement ! L’antisémitisme est un virus empoisonné depuis longtemps et ce n’est pas une caricature moqueuse qui doit nous inquiéter. N’imitons pas les fanatiques musulmans qui n’ont su répondre à l’ironie que par l’assassinat.

Ce qui nous concerne, c’est, assurément, de savoir donner à l’ironie une place significative dans la Avodat Hachem, dans notre façon de servir le Créateur. Le philosophe, juif, (mais cela ne l’intéressait guère !) Bergson a écrit un livre sur « Le Rire », en décrivant le rire comme une réaction devant « un changement de position ». Certes, mais pourquoi en rire ? Remarquons que dans la relation de l’homme à autrui, trois attitudes sont possibles : relation positive de sympathie, relation négative de recul face à autrui. La troisième relation est un rapport d’interrogation, d’étonnement face à autrui – c’est ici que se situe le rire qui peut être un élément de joie ou d’inquiétude. Ici apparaît le plaisir ou le refus. Remarquons, au passage, que les 3 patriarches traduisent ces 3 positions déjà dans leur patronyme. Abraham est fondé sur la racine positive :  b-r qui sont les lettres de la création (boré – créer) et de la bénédiction. Yaacov a comme base les 2 lettres Kouf et Beth (k et b) qui sont des lettres liées à la fixation, à l’arrêt, même à l’imprécation. Entre les deux, apparaît Its’hak, dont le patronyme est l’expression même du rire, qui peut être signe de joie (ainsi l’a compris Avraham, lors de l’annonce de cette naissance) ou de scepticisme (ce fut le rire de Sarah qui par humilité ne pouvait croire à cette annonce). Ainsi, cette ambiguïté de la signification du rire apparaît déjà dans les noms des Patriarches. (Soulignons juste pour éviter une mauvaise compréhension que Yaacov a été transformé en Israël, patronyme qui inclut la « droiture, l’idée de « prince », et la notion du bonheur, ainsi que le Rav Hirsch lie le nom de Israël à Achrei – heureux).

Le Livre des Tehillim commence par cet avertissement : « Heureux l’homme qui ne prend pas sa place dans la société des railleurs » (Tehillim 1,1). La raillerie est l’ennemi de l’intelligence, et de là découle le danger de ce phénomène. C’est dans cette perspective que les « Baalé Moussar », les Rabbanim de l’Ecole du Moussar, ont comparé la rencontre entre l’ironie et la réflexion rationnelle à la rencontre entre l’huile et l’eau : rencontre oui, pénétration non. Le danger de l’ironie est tel que la personne qui est l’objet de cette ironie risque de ne pouvoir résister à cette attaque. La moquerie risque d’être cruelle, et il importe de savoir éviter cet écueil. C’est ici que les journalistes de Charlie Habdo doivent nous éveiller. Au lieu d’être sensibles à l’ironie de ces journalistes, sachons être fiers de notre patrimoine. L’ironie est une arme facile à utiliser, extrêmement mordante, et face à laquelle il ne faut en aucun cas apparaître comme victime, car cela redouble ses forces.

La réponse finale au rire qui serait preuve d’incrédulité ou de scepticisme nous est donnée dans la Torah elle-même, par Sarah qui, après la naissance d’Its’hak, s’exprime ainsi : « C’est un Ts’hok’ – c’est-à-dire ici une joie – que l’Eternel m’a accordée (en me donnant cet enfant) » (Beréchit 21,6). Cela doit être notre réponse à l’ironie : c’est le Tout-Puissant Qui nous envoie un message. Sachons Le remercier et Le louer pour les « joies » qu’Il nous accorde.

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 50 minutes