Blog : Torah-Box

Il y a un an, à la suite de l’opération militaire Chomèr Ha’homot qui fut déclenchée comme riposte aux tirs du ‘Hamas, se sont déroulées en Israël des émeutes violentes provoquées par de jeunes Arabes, causant des pertes en biens comme en vies humaines. Ces agitations touchaient essentiellement des villes “mixtes” comme Lod, Yaffo ou ‘Haïfa, dans lesquelles, pendant des décennies, Juifs et Arabes vivaient en bons termes. 

Dans une étude parue en Israël, des sociologues et des orientalistes se sont interrogés sur ce nouveau phénomène qui heureusement ne concerne qu’une petite partie des habitants arabes instrumentalisés par des extrémistes fondamentalistes, mais touche suffisamment de jeunes pour s’y pencher et essayer de le comprendre.

Les conclusions à cette enquête mettent en relief une certaine évolution dans la mentalité de la population arabe en Israël, particulièrement chez les jeunes : après avoir revendiqué il y a une cinquantaine d’années des droits, ils commencèrent à participer à la vie active dans le pays, et à étudier dans les universités ; on les trouve aujourd’hui dans les médias, le service médical et pharmaceutique, le sport, le monde artistique, et même dans la politique israélienne, ayant créé plusieurs partis. Mais depuis deux ans, on observe chez certains d’entre eux, toujours sous l’influence de ces extrémistes fondamentalistes, un changement radical dans leur conduite : ils aspirent carrément à dominer le pays.  

Cette étude ne s’arrête pas à cette constatation, mais apporte un élément de réponse fondamentale, et qui en fait nous concerne tous. Cette partie de la jeunesse voit dans tout ce que le gouvernement leur octroie non pas une faveur mais un geste de faiblesse. Cette vision leur est confirmée par le fait que, politiquement, les partis juifs n’arrivent pas à s’entendre entre eux pour former un gouvernement solide et majoritaire, et sont obligés de s’associer avec le parti arabe de Mansour Abbas. Ils savent que les médias leur donnent largement raison, ainsi que les hautes instances juridiques, et en concluent que l’Etat hebreu a perdu sa légitimité d’être, même à ses propres yeux. 

De cette observation sur le terrain, on tire une leçon : lorsqu’on souhaite satisfaire quelqu’un, il ne faut pas que ce geste soit perçu comme un acte d'autodéfense vis-à- vis de cette personne. Les relations humaines sont souvent régies par des rapports de force et lorsqu’on détecte chez l’autre de la peur et de la faiblesse, on l’utilisera contre lui. C’est ce que l’on constate sur la scène politique mondiale, et c’est ce que l’on peut parfois observer dans le cadre familial. 

Un enfant, même très jeune, qui détecte chez ses parents de la faiblesse, en profitera pour réclamer ce qu’il désire à toutes occasions. Il va grandir mais sa démarche restera inchangée, et il continuera ses caprices à force de cris et de battements de pied. Si ses parents croient le calmer en concédant facilement, ils se rendront très vite compte qu’au contraire, les réclamations grandiront et que les enfants ne seront toujours pas contents.

Soyons bien compris ! Il est tout à fait louable de montrer son amour à sa progéniture par des cadeaux. Mais il faut que ces actes proviennent réellement d'une volonté de donner et ne soient pas une esquive pour chercher à s’en débarrasser ou une faiblesse devant leurs revendications. 

De même, il est tout à fait légitime qu’un pays octroie des droits et de l’aide à tous ceux qui cherchent à s’y intégrer, mais la source de ces dons ne doit pas provenir d’une fragilité ou de mollesse, car on risque d’obtenir exactement le contraire de ce que l’on escomptait. 

Ainsi est faite la nature humaine !