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Blog : Torah-Box

Le courage de le dire

Dans l’impossible débat sur la communauté arc-en-ciel, (impossible car il n’y a aujourd’hui en occident aucune liberté d'expression sur le sujet, la seule opinion acceptable étant celle des mouvements progressistes ; toute autre, étant systématiquement bannie et taxée d’homophobie) une voix s’est levée en Israël récemment, celle du rav Shmuel Eliahou. 

Les médias israéliens attendent les rabbins « au tournant », surtout depuis l’élection d’Amir Ohana comme nouveau président de la Knesset. 

Ohana, brillant avocat, déjà ministre de la Justice sous le dernier mandat de Bibi, est un cocktail incroyable : d’origine marocaine, de droite, attaché à la tradition,  Likoudnik (du parti de droite Likoud) et affilié à la communauté…

L'homme fait l'objet d'un consensus dans le pays : force tranquille, profond, intelligent, il est la sortie la plus prometteuse du parti de Bibi, qui ne s’y trompe pas lorsqu’il lui donne une des fonctions les plus prestigieuses du nouveau gouvernement. C’est bien sûr aussi une tactique du premier ministre fraîchement élu, qui en dit long avec le casting d’Ohana à ce poste extrêmement en vue : « Que la gauche et le monde éclairé ne viennent pas nous donner des leçons de tolérance : chez nous, on sait donner à la communauté les meilleures places... » Netanyahou, est-il besoin de le préciser, est très fin stratège… Mais fermons là la parenthèse.

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Les nouvelles psychologies, les scientifiques et les généticiens voient dans cet attrait pour « le même », une fatalité des gènes, et même cette formulation indispose : disons une tendance comme une autre, parfaitement légitime, qu’un individu porterait depuis sa naissance, et qu’il développerait sur un terrain ou des circonstances favorables. En tout cas, si vous mettez le moindre bémol à cette nouvelle partition qu’on nous demande de jouer sans fausse note, vous êtes ipso facto taxés d’adeptes de la Charia, et accusés d’être décadents. 

Car aujourd’hui, les données simples et évidentes sur lesquelles on ne pensait même pas débattre il y a 20 ans, sont remises en cause. En Angleterre, certains partisans de la non-coercition du genre poussent les choses si loin, qu’ils donnent à leur nouveau-né le pronom « it », neutre, pour le laisser choisir librement, quand le temps sera venu, son appartenance générique. La morphologie - pourtant claire - du bébé n’est plus la preuve de son identité sexuelle. Tout est jouable et la nouvelle morale prêche l’effacement du genre, et avec lui, gomme différences et limites. Le Petit Robert lui-même, a intégré un pronom neutre, « iel », pour encaisser ce surprenant virage des mœurs né il y a peu.

Féminité au dosage maximal

Sur ce sujet délicat, le plus grand couturier de mode parisien, - c'est-à-dire du monde -, qui a habillé sublimement les femmes pendant 50 ans de carrière, des stars de cinéma aux ministres, peut nous apporter matière à réflexion. Ses robes-créations sont aujourd’hui exposées dans les plus grands musées du monde, tant son génie fut grand, le hissant au rang de très grand artiste du 20ème siècle, aux côtés de Kandinsky, Picasso ou Matisse. 

L’homme, dont chaque collection fut un feu d’artifice en matière de couleurs, de formes, de goût, et dont la sensibilité à fleur de peau lui permit de si bien vêtir les femmes, possédait en lui, c’est évident, une dose de féminité à dosage maximal. On pourrait le prendre en exemple comme celui qui, emprisonné malgré lui dans sa tendance, ne pouvait pas « aller contre nature ».

Étonnamment, sa biographie révèle qu’il avait succombé au charme de son mannequin vedette, et le mariage entre elle et lui n’était pas loin. Cet item de la presse People ne nous intéresse pas en soi, mais il est l’indice que ce grand couturier, même si son éventail était en effet restreint dans le choix d’une épouse, - sans doute plus étroit que le commun des mortels -, continuait à avoir le choix. De même pour Elton John, qui fut marié 4 ans - avec bonheur et amour, selon ses propres dires !! - à la technicienne du son d’un de ses albums, ou Andy Warhol, le roi de la pop culture, longtemps fasciné, et pas seulement virtuellement, par sa muse Edie Sedgwick, qu’il couronna reine de l’Underground anglais. 

Le déterminisme génétique est, dans ce délicat domaine des affinités affectives, une étiquette à coller avec le plus grand soin sur le gros carton des idées reçues. 

Brouillage des limites

Le rav Shmuel Eliahou, questionné quant à la nomination du nouveau président de la Knesset, Amir Ohana, a répondu ainsi à la présentatrice Esthy Pérez : « Je connais personnellement l’homme et je l'aime beaucoup, parce qu’il est bon, mais je continue à désapprouver le phénomène. (....) Je pense qu’on peut s’occuper de cette tendance et je connais une liste de dizaines de professionnels qui peuvent aider un être à trouver un positionnement sain. Si il y a eu un problème, il y a une possibilité de le corriger. » Au micro de Kol Israël, au pic de l’heure d’écoute, il faut oser l’affirmer, sans esquive, sans hésitation, sans s’excuser de le dire.

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Lorsque nos ancêtres sortirent d’Égypte, ce fut par le mérite d’avoir, disent nos Sages, gardé leur nom, leur habit, et leur langue.

Comme c’est intéressant : c’est grâce à la conservation d’une définition claire d’eux-mêmes, de leur identité dans tous les domaines, comme le nom qui correspond à la filiation, l’habit au genre, et la langue à l'ethnie, que le peuple d'Israël mérita la délivrance. Et ce, même plongés dans les 49 degrés d’impureté de la civilisation égyptienne, qui, elle, brouillait à l’envi les délimitations naturelles de l'être humain.

N’a-t-on vraiment « pas le choix » comme nous susurre Edom, le dernier grand semeur de confusion et de désordre, qui sait si bien “di-vertir”, - détourner - la planète et ses habitants de leur axe naturel ?

Nous ne sommes pas ici pour juger les hommes et leurs épreuves, la Torah elle-même, jamais ne condamne une tendance mais uniquement un acte. Mais il faut aussi avoir le courage de résister aux directives des modes, à l'absurde obsessionnel de niveler les genres à tout prix, et prendre cette liberté d’expression - qu’une caste se réserve jalousement -, pour oser affirmer une évidence : à savoir que le bon sens et la Sagesse, ne sont pas des valeurs périmées, et ont aussi droit au chapitre dans ce débat devenu “presque” impossible.

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 51 minutes