English Version Force de Défense d'Israel sur Internet
Inscription gratuite
AccueilInfos IsraelBlogs Juifs et IsraéliensVidéo IsraelOpinions : monde Juif et IsraelLe MagTOP SitesLa BoutiqueJuif.org TV

Communauté Juive

Interview de Gilles Bernheim sur Radio Shalom

Interview de Gilles Bernheim sur Radio Shalom - © Franck Sebbah

Le GRF s’exprime ce soir et en direct sur Radio Shalom. Dans une tourmente médiatique concernant plusieurs faits qui vous sont reprochés et qui pour certains d’entre eux vous avez reconnu. Ces révélation, GB ont provoqué  étonnement, stupeur voire même un sentiment de trahison quant on sait le temps et les difficultés qui ont été les votres et celle de votre équipe pour imprimer une nouvelle image au judaïsme français plus moderne, plus dynamique, plus en phase avec la société française. Nous allons parler de cela en toute franchise car ce soir la communauté juive attend vos réponses qui comme mes confrères de la presse et toux ceux qui nous écoutent et qui ne sont ni juifs, ni journalistes.
Alors on va dans un premier temps être assez factuel. Première affaire, suite à de nombreuses attaques de plagiat sur Internet concernant « Les 40 méditations juives » parus en 2011, vous déclarez le 20 mars que l’emprunt aurait été le fait du philosophe Jean-François Liottard et de son interlocutrice qui aurait eu entre les mains la photocopie manuscrite d’un cours tenu par vous alors que vous étiez aumônier des étudiants. Devant l’afflux des révélations alors que vous vous trouviez en Israël pour la clôture de la fête juive de Pessah, vous avez changé de discours en reconnaissant le plagiat et l’utilisation d’un négre et en demandant à votre éditeur de retirer l’ouvrage de la vente ainsi que de votre bibliographie. Vous précisez aussi que c’est la seule et unique fois où vous vous êtes livré à un tel arrangement. Pourquoi cette réponse en deux temps et pourquoi vous vous êtes enferré dans ce mensonge ?

GB : Vous savez lorsque un fait  comme celui-là, des faits comme ceux là sont révélés  brutalement sur la place publique, que vous  ne vous y attendiez pas. Que vous n’êtes pas du tout préparé à la réaction, vous mentez bêtement. Quand je dis vous mentez bêtement, vous vous défendez immédiatement sans réfléchir. Et pour ma part, je regrette profondément aujourd’hui.

Deuxième affaire concerne « Le soucis des autres»,  fondements de la loi juive » paru en 2002 où ceux sont plusieurs pages qui ont été empruntés à Jean Loup Charvet dans son livre l’éloquence des larmes dont la révélation a pris corps aujourd’hui même. Sur cette affaire que répondez-vous ?

GB : Très simplement. Le livre « Le soucis des autres » est un livre de cours que j’ai donné en tant qu’aumônier des étudiants pendant de très nombreuses années au Centre Edmond Fleg devant des dizaines et des dizaines d’étudiants. Ce qui veut dire quoi ? Ce qui veut dire que beaucoup plus tard il m’a demandé d’en faire un livre. Et que pour illustrer. Pas illustrer au sens d’illustration. Mais parfois pour rendre plus clair, plus pédagogique, plus compréhensible des enseignements de Torah que j’avais retranscris de mes cours. Soit j’ai demandé à des personnes de me faire ce travail plus pédagogique avec donc des références littéraires ou autres. Et même si d’autres ont commis des fautes, j’en suis le seul responsable puisque c’est moi qui l’ai demandé. Que ceci soit parfaitement clair.
Soit autre chose et cela a pu arriver à x reprises lorsque je préparais les cours durant toutes ces années. C’est à dire depuis le début des années quatre-vingt ou j’ai enseigné au Centre Edmond Fleg. Je peux vous dire une chose, et c’est ma faute, c’est une réalité. A savoir que pour rendre plus fluide plus accessible des enseignements de Torah qui sont parfois  d’une certaine  exigence, d’une certaine rigueur, d’une certaine difficulté du langage. Je me suis servi, je prenais des notes à la main. J’écrivais au crayon pour reprendre dans tel ou tel livre quelque chose qui me semblait très proche du raisonnement de tel ou tel maitre de la tradition rabbinique.
Et la faute qui est la mienne et je le dis très clairement, j’ai gardé ces notes. Je ne mettais pas de références au point quel devenaient miennes. Jusqu’au jour où j’en ai fait un livre avec très certainement des emprunts, ce que  d’autres appelleront des plagiats, de textes qui convergent avec l’essentiel avec l’enseignement des maîtres rabbiniques mais qui restent des emprunts et cela non seulement je le regrette profondément mais  je sais que c’est une faute morale.

D’autant que vous auriez pu signaler la référence.

GB : Tout à fait.

Troisième affaire, GB, le 21 décembre dernier dans son discours annuel à la Curie romaine. Discours toujours très attendu. Le Pape Benoit XBI avait cité votre plaquette contre le mariage pour tous publié le 18 octobre dernier sous le titre : « Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption, ce que l’on oublie souvent de dire. »
Un événement salué par la communauté juive et la presse dans le monde entier. Là encore on vous reproche d’avoir emprunté à Joseph Marie Verlinde :
« L'idéologie Du Gender - Identité Reçue Ou Choisie ? » publié en Mars 2012 plusieurs pages de son livre. Vous confirmez ou vous infirmez aussi cet emprunt ?

GB : Je confirme. Je n’ai rien à cacher aussi bien sur des choses anciennes que sur des choses à venir. Lorsqu’une faute a été commise, je le dis, et là-dessus c’est parfaitement acté. Et j’ajoute par ailleurs que lorsqu’un livre est imprimé, il y a parfois des étapes intermédiaires. Cela n’enlève rien à ma responsabilité. Ce que j’entends par une étape. C’est que d’aucun peuvent reprendre du texte et reprendre à leur compte et ensuite vous les utilisez. Il m’est arrivé enseignant au Centre Edmond Fleg. Laissant des gens enregistrés de retrouver des lignes ou des pages dans d’autres livres. Parfois, en général légèrement remanié et puis je vais vous dire une chose. Si vous imprimez une page telle quelle. C’est complétement imbécile. Quelqu’un qui est complétement pervers et qui veut se servir du travail des autres, il n’imprime pas les choses tel quel. Il les ré écrit à sa façon pour s’en inspirer. Ce qui montre bien que ma démarche était soit suicidaire, soit
parsemés d’un certain nombre d’erreur liées à la confiance mal donnée ou accordée à tel ou tel qui se servent de textes et qui ne donne ni la référence ni les guillemets. En toute situation j’assume et je suis pleinement responsable.

Et entre les deux, entre l’attitude suicidaire et la confiance mal donnée. Vous choisissez quoi ?

GB : Je chois d’abord la deuxième solution non pas parce qu’elle m’arrange mais parce qu’elle est réelle. Et aussi des textes en d’autres circonstances qu’il m’est arrivé de reprendre dans les conditions que j’ai évoqué tout à l’heure. A savoir que pour construire quelque chose, je me suis servi de textes anciens sans mettre moi-même la référence sur mes notes. Jusqu’à faire comme si elles m’appartenaient.

Dernier point il concerne votre agrégation de philosophie. La société des agrégés n’a pas de trace de votre agrégation. Soit il n’est pas agrégé, soit il s’agit d’une erreur de transcription. C’est ce qu’avance la présidente  de cette société. On a entendu plein de choses au sujet de cette agrégation sauf votre version.

GB : Ma version elle est très simple non pas parce que l’affaire fut simple à ce moment là. Nous sommes prés de 40 ans plus tard, disons 37 ans plus tard. Il est simplement une chose. Lorsque vous arrivez à un concours, il peut arriver. Et c’est ce qui m’est arrivé. Alors que les choses étaient très largement bien engagées avec une réussite sinon certaine en tout les cas probable ou très possible de craquer. Craquer non pas sur une note mais craquer parce qu’un événement tragique arrive à un moment  où l’on peut ne peut subir dans sa vie intime des événements extérieurs au travail intellectuel. Et donc cela c’est passé ainsi. L’événement tragique et puis ensuite on entre dans le déni. C’est à dire que le fait non pas de proclamer partout mais de laisser dire que l’on est agrégé permet de mettre un pansement sur une blessure qui est très forte et de vivre longtemps avec. Je me permettrais d’ajouter. Lorsque je me suis présenté en 2008 à l’élection  pour le Grand Rabbinat de France, l’information avait déjà circulé à l’époque. Je n’ai strictement rien et d’ailleurs vous observez qu’au dos de tous mes écrits jamais n’apparait l’expression : Agrégé de philosophie.
Que sur des notices elles aient pu apparaître parce que sur des notices elles ne sont pas faites par l’auteur, par le sujet que je suis. Elles peuvent être faites par d’autres personnes qui s’appuient les uns sur certains réseaux d’informations, sur le net, sur d’autre chose. Il y a des erreurs qui se véhiculent et qui finissent pas devenir pour beaucoup des vérités. Pour ma part je le regrette profondément.

Donc vous nous dites ce soir que vous n’êtes pas agrégé de philosophie. 

GB : Non

Jean Noël Darde, spécialiste des plagiats est à l’origine de toutes ces révélations. Est ce que vous le connaissez. Est-ce qu’il y a un contentieux entre vous et pourquoi ces révélations sortent maintenant alors que les livres cités ont été publiés plusieurs années.

GB : Je ne connais pas cet homme du tout. Et jusqu’à cette affaire, j’en ignorais l’existence. Je n’ai strictement rien à dire sur une personne que je ne connais pas. Quand à la deuxième question. A savoir pourquoi cette affaire sort maintenant. Permettez moi de ne pas y répondre. Parce que l’heure n’est pas à l’explication de l’histoire, de l’interprétation. L’heure est à une prise de conscience personnelle des erreurs que j’ai commises.  De manière à en tirer des leçons. Parce que vous le savez lorsque l’on a des responsabilités très lourdes, beaucoup de gens si vous réussissez un temps soit peu dans ce que vous faites vous perçoivent comme une espèce de héros. Comme quelqu’un qui aurait de très grandes capacités ou des grandes compétences et donc vous n’avez pas envie de les décevoir et de vous enfermer dans l’image que les autres peuvent avoir de vous et finalement vous donner à vous-même. Et je pense qu’à l’instant présent. C’est non seulement l’humilité mais la remise en question qui s’impose à moi. De manière à vérifier chaque jour, à ne pas commettre de fautes, d’erreurs. De ne pas viser plus haut que ce que je suis capable de faire en terme d’efforts, de réussite. Autrement dit d’être pleinement homme et pas se vouloir plus qu’un homme au dessus des autres. Et je me permettrais de rajouter ce qu’enseigner le Baal Chem Yov : « A savoir que l’homme est le bégaiement de Dieu». Il faut savoir parfois accepter de ne pouvoir bégayer et pas toujours parler parfaitement pour rien.

Vous parliez à l’instant de cette prise de conscience personnelle. Je suppose que vous même vous vous posez des questions sur ce qui vous a poussé à agir ainsi. Est-ce que vous avez un début de réponse ?

GB : Qu’est ce qui pousse  à agir ainsi ? Vous savez qu’est ce que rapporte l’histoire de l’agrégation ? Je n’en ai jamais profité. Je n‘ai jamais demandé un bénéfice, un profit, un poste, un avantage quelconque. Que ce soit en terme de situation, que ce soit en terme d’argent, de représentation. Là où j’ai été pour parler, pour enseigner, pour partager la Torah à l‘épreuve du monde. C’est à dire la pensée de la Torah à l’épreuve de la pensée occidentale. Je l’ai fait oralement, sans notes, rarement avec des notes. Ce qui nécessite une certaine compétence, un vrai travail de préparation, de réflexion, de clarté de pédagogie. Lorsque vous débattez avec de grands philosophes contemporains avec ou sans titre d’agrégation. Que vous débattez sans notes. Vous n’existez que si vous êtes à la hauteur, si vous maitrisez votre savoir et ensuite c’est aux autres d’en juger. De juger de la qualité de vos prestations. Et vous savez depuis tant d’années, c’est à dire depuis 1978 où je suis rabbin. A Paris, en France, en Europe, en Israël et ailleurs. Les débats publics ont été très nombreux. L’enseignement de la Torah j’en parlais tout à l’heure dans le cadre de l’aumônerie des étudiants puis de la Synagogue de la Victoire. Ces enseignements ont été multiples. Enseignement sans notes. Dont des générations et des générations d’étudiant ont fait leur vie. Se souviennent et c’est eux qui peuvent en témoigner. Le livre en hébreu et c’est tout devant l’orateur. Que vous dire d’autre ?

Internet où tout se dit sans limite c’est très vite emparé de cette affaire avec aussi bien des comités de soutien à votre personne que des collectifs appelant à votre démission. Ce soir que dites-vous à ceux qui nous écoutent. Allez-vous démissionner ou rester à votre poste. J’ajoute d’ailleurs que certains qui veulent votre démission vous ont menacé de nouvelles révélations si vous vous maintenez à votre poste.

GB : Permettez-moi de dire une chose très simple. C’est que démissionner sur une initiative personnelle relèverait d’une désertion. Que par ailleurs ce ne serait pas conforme à ce que j’ai toujours été dans la vie privée et dans la vie publique. A savoir un homme qui s’est prendre ces responsabilités. J’ajouterais également que ce serait un acte d’orgueil alors que je dois agir aujourd’hui dans la plus grande humilité. Et puis permettez de dire pour terminer que ce serait contraire à la collégialité qui préside une telle décision. Et je crois que mon propos est très clair, je travaille. J’assume ma fonction pleinement. Les menaces sont évidemment toujours très brutales et pour finalité d’exercer une forme de violence  et de casser la personne. Je suis solide et dans cette esprit de collégialité dont je viens de parler, j’assume chaque jour pleinement ma fonction de Grand Rabbin de France..

Donc vous ne démissionnez pas. Est-ce que le consistoire central vous soutient ?
`
GB : Le consistoire central est un ensemble de personnes. Il y a des gens qui me soutiennent, il y a des gens qui me soutiennent moyennement, il y a des gens qui s’opposent à moi, qui ne me soutiennent pas du tout. Il  y a un petit peu de tout si vous me permettez cette expression. Et bien vous savez des gens qui vous soutiennent, des gens qui s’opposent à vous. Ca a toujours existé. J’en ai vécu des situations de confrontations, d’opposition, voire de confrontations violentes. Rappelez vous 2008, l’élection au poste de GRF, rappellez-vous d’autres situations antérieures. J’assume. Il n’y a que les gens qui ne s’engagent pas qui n’ont aucun ennemi, aucun adversaire et qui quelque part survivent à toutes les situations parce qu’ils sont passés entre les gouttes d’eau.

Alors je voudrais à présent aborder votre travail comme GRF, vous en en parliez à l’instant. Avec votre équipe, je le disais au début de cette émission, vous avez imprimé une nouvelle image au judaïsme français. Plus moderne, plus dynamique, plus en phase avec la situation française. Vous avez été de tous les combats comme pour redonner un nouveau souffle au rabbinat français, réformer le séminaire israélite, rendre plus saine la filière de la cacherout en France. Se battre contre ceux qui voulaient interdire l’abattage rituel avec le le Grand Rabbin Bruno Fison. Le dossier des circoncisions avec le Grand rabbin Roger Lewine qui est aussi votre porte-parole. Celui des derniers devoirs dus aux morts avec le Grand Rabbin Claude Mamane. Vous avez alerté les pouvoirs publics sur la résurgence de l’antisémitisme en France. Vous avez rendu visite à de très nombreuses communautés juives à travers toute la France. Un travail  de tous les jours avec une équipe qui est à vos côtés depuis 4 ans et pour certains depuis bien plus longtemps. Qu’avez-vous envie de leur dire ce soir et que dites-vous aux juifs de France qui vous ont soutenus et crus en vous pour tout ce que je viens d’énoncer.

GB : Ce que je voudrais leur dire c’est qu’une épreuve, traverser une épreuve comme celle que je traverse. Comme celle que ma famille, mes proches, mes collaborateurs et collaboratrices traversent doit rendre plus fort. Plus forts, tirer des leçons, ne pas recommettre les mêmes erreurs afin d’aller de l’avant. La Techouva existe à condition que l’on sache ne pas répéter les mêmes fautes. Et donc être plus beaucoup plus exigeants et beaucoup plus vigilants après qu’on ne l’était qu’avant. Première chose que je veux leur dire. La deuxième chose c’est que l’image que j’ai de la communauté. L’idée que je me fais du Judaïsme en France et je voudrais associer le Grand Rabin Haim Corcia, qui n’a pas été mentionné tout à l’heure parmi mes collaborateurs et il y en a encore d’autres. Qu’ils ne se vexent pas de ne pas être tous rappelés ce soir. Imprime au judaïsme en France un souffle important. Et quand je dis un souffle, une plus grande proximité entre les juifs et les non juifs. Une plus grande proximité entre toutes sortes de juifs. Ceux qui pratiquent et ceux qui ne pratiquent pas. Et ceux qui sont tièdes, c’est à dire pas un judaïsme de clan où il y a un type de juifs un autre type, etc…  mais sans lien entre eux. C’est très difficile parce que cela exige du respect, parfois de la tolérance. Beaucoup de patience, là où des gens veulent réussir très vite et valoriser leurs réseaux parce qu’ils ont leurs intérêts. Et c’est vrai que ce travail doit être poursuivi.
Et si la communauté m’accorde sa confiance et si l’Histoire me permet de continuer comme je le souhaite, d’aller de l’avant. Vous avez parlé de l’école rabbinique. Il y a un gros chantier qui a été confié au Grand rabbin Kauffman et je l’épaulerais autant ce peut que faire avec la commission administrative de l’Ecole rabbinique. Avec l’amitié, le soutien et la confiance du président du Consistoire central.  Et puis le travail social, le travail interreligieux. Vous avez parlé de la cacherout, vous avez parlé de la formation continue des rabbins. Cette formation continue que nous donnons aux rabbins c’est leur permettre de mieux affronter les problèmes des familles, les problèmes sociaux, les problèmes économiques. Pour pouvoir apporter des réponses, orienter les gens. Pour pouvoir être de vrais relais lorsque les problèmes se posent à eux dans la communauté. Le travail qui a été accompli déjà depuis quelques années maintenant. Dans les hôpitaux avec l’aumônerie des hôpitaux est extrêmement important parce que nous savons que c’est dans les moments de souffrance que les gens réfléchissent, ont besoin des autres, veulent aller de l’avant. Parfois ont des choix cruciaux à faire. Et l’aumônier des hôpitaux est là pour aider ceux qui sont en grande souffrance ainsi que leur familles. Je n’ai fait que recenser quelques tâches importantes, il y en beaucoup d’autres. Le travail dans les petites communautés, les voyages, les visites, les encouragements les enseignements et surtout, surtout, surtout et surtout un enseignement de Torah qui parle à toutes sortes de juifs. Qui leur donne à penser. Que ce soit dans un langage simple ou que ce soit dans un langage intellectuel mais une Torah qui élève, qui donne l’amour de l’autre. Une Torah qui n’exclue pas, une Torah qui relie. Et c’est cette Torah que je continuerais à enseigner chaque jour, chaque semaine et peut-être après l’épreuve que je traverse une Torah que je veux enseigner encore beaucoup plus et plus encore étudier moi-même chaque jour.

Dernier question avec vous GB, comment avez vous l’intention de renouer les fils de la confiance qui se sont établis entre vous et la communauté juive. Entre vous et les gens qui travaillent avec vous au quotidien ?

GB : Deux questions. Avec la communauté, avec ceux qui travaillent avec moi au quotidien. Ceux qui travaillent avec moi au quotidien, et cela c’est important de le dire
peuvent être déçus, peuvent avoir l’impression d’avoir été trompé ou d’avoir été trahis. Il m’appartient de demander pardon à ceux que j’ai pu décevoir et de leur dire et qu’ils puissent l’entendre. Comme demander pardon à ses proches. Parce que les proches souffrent dans cette épreuve. Les proches ceux sont les amis, les proches c’est la famille, et la famille la plus, pardonnez moi l’expression, la plus intime. Et puis vis à vis de la communauté problème d’images. Problème d’images qui est à restaurer, qui est à reconstruire. ? Mais ceci étant dans l’activité rabbinique qui est la mienne depuis prés de quatre ans et demi, je n’ai pas commis de fautes et l’histoire de l’agrégation, l’histoire des emprunts ou des plagiats. Ceux sont des faits importants, moralement graves. Mais je n’ai pas commis de fautes dans l’exercice de ma fonction dans l’attachement aux causes qui sont les miennes. Dans l’accomplissement des nombreuses obligations qui me sont conférés et cela aider à retisser, à reconstruire une  image de confiance, je l’espère si Dieu veut avec l’aide du Tout Puissant.

GB merci  pour ce moment de franchise et de vérité sur Radio Shalom. C’est la fin de cette émission. Bonne soirée à tous et à toutes.

159 commentaires
Au fait j'ai bien eu le livre de Gerard Ackermann, celui de Shlomo Sand je les ai placé dans mes bet shemouch et chaque jour je les ai vu perdre des pages jusqu'à ce qu'il ne reste la couverture Rigole Rigole Rigole
Envoyé par Israel, Eden_001 - le Vendredi 12 Avril 2013 à 12:06
Danielle,vous me faites rire!Pas la peine de lancer n'importe quoi contre moi!Je suis aussi juive que vous,pas du tout politisée!J'ai le droit de ne pas etre sioniste pour de bonnes raisons religieuses!Je vais à la choule,je mange casher et je respecte entièrement le Chabbat!Michel Warchavsky n'est meme pas religieux,le pauvre pour ses raisons personnelles!Les Netourai Karte [moins que 1% des 'haradim]]sont en très grande majorité contre Rav Hirsch!
Je vous quitte pour faire mes 'hallot en l'honneur du Chabbat et de mes nombreux invités!Chabbat chalom!
Envoyé par Noemie Caroline - le Vendredi 12 Avril 2013 à 12:10
Vous les israéliens que nous lisez , je vais être hors sujet , mais je voudrais vos dire que mon " petit " est du retour de Israël - enchanté ! Comme invité chez vous il a eu la occasion de faire beaucoup des rencontres , d' abord pour le premier fois avec des survivants que été très enrichissant pour lui . Car il y a une immense différence de lire ou écouter a la télé et le fait d' être assis côte à côte et pouvoir poser tout les questions . Parler avec Shelemo Selinger entre autres c'est je pense une chose que on n'oubli plus jamais . Et leur amour pour la vie , pour les autres est une bonne leçon pour la vie aussi .

Une rencontre avec des jeunes du Tsahal , français comme lui , lui racontant certains aspects , les plus sombres , comme entendre - sale Juif à l'école fait beaucoup réfléchir aussi .

Et quel meilleur remerciement quand on a donné la parole aux invitées d' dire - ça m' donne envie d' vivre ici . Et vous mes amis ici pouvez comprendre quel immense plaisir ça m' a fait . Et de la comprendre mon sourire quand il est rentré avec les mots - boker tov maman . Simples mots que il a n' pas pu retenir deux minutes avant son voyage .

Au retour dans l' avion il a fait connaissance avec un haredim a que il a posé des questions aussi , source de une bonne rigolade à certains questions . Et le plus incroyable ils ont un peu parlé de moi , spontanément cet jeune homme a donné tout ses coordinations . C'est ça - les horribles sionistes !!! Que importe une Caroline que peut raconter a longueur d' journée ses sottises , il y a aussi beaucoup des gens que veuillent faire un guiyour par conviction, que aiment Israël encore plus une fois mis leur pieds sur cette terre .
Envoyé par Sonia_004 - le Vendredi 12 Avril 2013 à 12:15
Herve,je suis fière d'etre simplement et purement Juive!! Le sionisme est un nouveau mot politique avec Théodore Herzl ,juif tres assimilé!N'osez pas mélanger la Torah avec ses mitsvot d'Eretz Israel avec le sionisme,meme le post-sionisme avec la démographie galopante des 'haradim!Amen

Vous persistez, je vous conseille d'aller voir un Rav, et d'arrêter d'agir comme si vous étiez une goy...certains ashkénazes croient à tort que le fait d'abandonner Israël arrètera la haine antisémite...c'est complètement faux, nos détracteurs nous haïssent parce que nous sommes Juifs, c'est tous...les nazis ont tué nos Frères mêmes s'ils étaient très assimilés, fonctionnaires, militaires, politiciens..même aujourd'hui, alors que fabius est un converti, ouvertement pro-palestinien, il reste une cible des antisémites...
Au contraire nos ennemis nous respectent et nous craignent pour ce que nous sommes, des Juifs sionistes, prêts à donner nos vies pour Israël....
désolé, vous n'avez rien compris, rien, changez d'attitude, visitez Israël, allez au Kotel, et parlez avec les Habitants et vous comprendrez notre attachement....si vous êtes vraiment ce que vous revendiquez, une Juive....
Envoyé par Herve_015 - le Vendredi 12 Avril 2013 à 12:16
LA GAUCHE QUI SE VEUT EXEMPLAIRE
Liste (non exhaustive) des condamnations et mises en examen du PS,

Anne Hidalgo condamnée en 2012 à 40 000 € d’amende pour infraction à la législation sur la durée du travail.
Bernard Granier condamné en 2011 pour corruption.
Bertrand Delanöe condamné en 2010 pour atteinte au droit du travail.
Catherine Trautmann condamnée en 1999 pour diffamation.
Christian Bourquin condamné en 2012 pour délit de favoritisme.
Claude Pradille condamné en 1995 pour corruption.
Edmond Hervé condamné en 1999 pour manquement à une obligation de sécurité dans l’affaire du sang contaminé.
Elie Pigmal condamné en 2012 pour délit de favoritisme.

François Bernardini condamné en 2001 pour ingérence, détournement de fonds publics, abus de confiance et abus de biens sociaux.
François Xavier Bordeaux condamné en 2011 pour abus de faiblesse
Georges Frêche (ex PS) condamné régulièrement en fin de carrière pour de multiples dérapages verbaux.
Harlem Desir condamné en 1998 pour recel d’abus de confiance.
Henri Emmanuelli condamné en 1997 pour trafic d’influence.
Jack Lang condamné en 2008 pour rupture de contrat.
Jack Mellick condamné en 1997 dans l’affaire OM-VA pour faux témoignage.
Jeanine Ecochard condamnée en 1998 dans l’affaire Urba(financement occulte du PS).
Jean-Christophe Cambadélis condamné en 2006 pour l’affaire de la MNEF.
Jean-François Noyes mis en examen en 2012 dans le cadre de l’Affaire Guérini pour association de malfaiteurs en vue de trafic d’influence et recel de trafic d’influence.
Jean-Marc Ayrault condamné en 1997 pour délit de favoritisme.
Jean-Marie Le Chevallier condamné en 2003 pour subordination de témoin.
Jean-Noel Guérini mis en examen en 2011 pour prise illégale d’intérêt et trafic d’influence.
Jean-Paul Huchon condamné en 2007 pour prise illégale d’intérêt et en 2011 par le Conseil d’Etat.
Jean-Pierre Balduyck condamné en 2005 pour favoritisme a fait appel de sa condamnation.
Jean-Pierre Destrade condamné en 2005 pour escroquerie et trafic d’influence.
Khadija Aram (ex PS) condamnée en 2011 pour trafic d’influence et abus de confiance.
Line Cohen Solal condamnée en 2011 dans la même affaire que celle touchant Pierre Mauroy.
Malek Boutih condamné en 2006 pour diffamation.

Michel Delebarre condamné en 2005 dans l’Affaire des Ecoutes Téléphoniques.
Michel Laignel condamné en 2006 pour faux, usage de faux, délit de favoritisme, prise illégale d’intérêt, et détournement de fonds.

Michel Pezet condamné en 1998 pour recel de fonds utilisés [pour un financement politique] en dehors de tout enrichissement personnel.

Mohamed Abdi condamné en 2007 pour escroquerie.

Monique Delessard condamné en 2010 pour mariage illégal.

Olivier Spithakis condamné en 2005 dans l’affaire de la MNEF.

Patrick Sève mis en examen en 2011 pour octroie injustifié de marchés publics et soustraction de fonds publics.  Pascal Buchet reconnu coupable en 2012 de harcèlement moral après le suicide d’une de ses collaboratrice.

Philippe Sanmarco condamné en 1997 pour complicité de trafic d’influence dans l’affaire du financement occulte du PS, l’Affaire Urba.

Pierre Mauroy condamné en 2011 pour emploi fictif.

Pierre Moscovici condamné en 2001 pour atteinte au droit à l’image.

René Teulade condamné en juin 2011 pour abus de confiance.

Robert Gaïa condamné en 2002 pour favoritisme.

Ségolène Royal condamnée en 2008 pour licenciements abusifs.

Serge Andréoni mis en examen en 2011 pour complicité de trafic d’influence dans le cas de l’affaire Guérini.

Sylvie Andrieux mise en examen en 2010 pour complicité de tentative d’escroquerie et de détournements de fonds publics dans l’affaire du financement présumés à hauteur de 700 000 € d’associations présumées fictives.

Yacine Chaouat condamné en 2011 en appel pour violences conjugales
Envoyé par Roland_017 - le Vendredi 12 Avril 2013 à 12:22
Les médias et le Grand Rabbin.

L’affaire du texte sur le mariage goy ou gay a été perçue comme étant le texte le plus construit contre cette loi du mariage pour n’importe qui . La bien pensance de gauche n’a pas supporté ce texte, qui était une épine dans leur pied.

Son opposition à Stéphane Hessel le dieu vivant, (mort à présent), que certains veulent mettre au Panthéon a été considérée comme un affront, qu’il fallait laver.

Enfin, se payer un rabbin, voire le Grand rabbin de France était là une bonne opportunité, tout en utilisant d’autres prétextes à savoir le plagiat et la fausse agrégation.

Mais le plus sournois est le rôle de certains juifs de la communauté qui ont participé en alimentant la presse par des informations, ou par leur propos, afin que le travail de lynchage aboutisse bien à sa mort programmée.

Les habituelles personnes qui chez nous souffrent d’incontinence médiatique n’ont pas pu s’empêcher de se répandre devant les médias à la sortie du Conseil du Consistoire Central réuni ce midi.

Joël Mergui qui d’habitude ne s’occupe pas de la hévra Kadicha a orchestré la cérémonie de l’enterrement. Il a laissé la parole au Grand Rabbin une dernière fois, qui a donné sa démission, au motif que la pression était devenue insupportable. Cette démission est aujourd’hui prise comme un soulagement pour lui, son entourage et la communauté, tant les erreurs commises n’arrivaient pas à trouver de justification.

Jamais gâchis ne fut si immense. Au lieu de le préserver, l’institution l’a laissé seul se dépatouiller dans cette affaire, alors que certains alimentaient la lapidation médiatique.

Le propre du judaïsme est le pardon. Mais il faut croire que le discours est une chose, et les actes en sont une autre.

Les règlements de comptes continueront, et la communauté ou ce qu’il en reste n’en finira pas, avec ses divisions et ses affrontements.

Quoi qu’il en soit Monsieur le Grand Rabbin Gilles Bernheim, il serait triste pour bien des personnes que votre voix se perde dans le silence, après l’espoir qu’elle avait fait naître.

Si Dieu nous donne la mémoire, il nous donne aussi l’oubli, sans lequel on ne pourrait vivre. Mais surtout il nous a donné le pardon de nos fautes, car sans cela aucune vie n’est possible.

Celui qui incarnait la Communauté est parti. Seul un Grand rabbin peut l’incarner, espérons que le prochain sera à la hauteur de la tâche.

Moshé COHEN SABBAN
Envoyé par Roland_017 - le Vendredi 12 Avril 2013 à 12:35
EDEN
QU A TU FAIT DU CARTON ....
J IMAGINE QUE TU L A DEVORE
Envoyé par Jcl - le Vendredi 12 Avril 2013 à 12:36
A lire Theodor Herzl Une nouvelle lecture de Georges Weisz
Envoyé par Danielle_037 - le Vendredi 12 Avril 2013 à 12:56
Bravo Roland Bien dit....
Envoyé par Israel, Eden_001 - le Vendredi 12 Avril 2013 à 12:58
Encore une fois je ne comprends pas pourquoi mon comment est censurée ???
Envoyé par Sonia_004 - le Vendredi 12 Avril 2013 à 12:59
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 49 minutes