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Culture Israël

Michael Jackson, par son producteur français

Pierre Sissmann a été le producteur européen de Michael Jackson dans les années 80. Encore très ému au lendemain de l'annonce, il raconte sa collaboration avec Michael Jackson et livre son analyse du phénomène.

Entre 1980 et 1988, Pierre Sissmann est vice-président Europe Marketing et Promotion chez Sony. Sa première rencontre avec Michael Jackson date du début des années 80. Il vient discuter à New York de sa première tournée européenne programmée après la sortie de Thriller. «A cette époque, on était loin d'imaginer ce qu'il allait se passer. On savait juste qu'il préparait un album avec Quincy Jones mais très peu de monde avait pu entendre les bandes. Ce qui m'a surpris, c'est qu'il était très timide. Moi, j'étais très impressionné, c'était déjà une grande star. Donc notre première rencontre n'a pas été très loin».

Thriller arrive dans les bureaux parisiens de la maison de disques quelques mois plus tard. Le phénomène Michael Jackson commence. «Tout le monde s'attendait à ce que ce soit énorme: les tubes d'Off The Wall nous avaient tous marqué. Mais en aucune façon, on ne s'attendait à une telle bombe, il n'y avait que des singles! Et puis les clips sont arrivés, et ce fut une nouvelle claque. Mon patron m'a demandé de venir dans son bureau : «Viens voir, on a fait un truc hallucinant!» On a regardé, médusé, le premier clip de l'album, Billie Jean, en se demandant comment on allait pouvoir diffuser un tel objet: «C'est du cinéma ou du clip' Mais qui va bien pouvoir passer ça'».

Les inquiétudes de la maison de disques seront vite dissipées. MTV se lance en 1981, l'ère des chaînes musicales commence et les clips de Thriller vont devenir l'horizon indépassable du clip. «Cette magnifique série de clips annonçait déjà le futur de Michael Jackson, analyse Pierre Sissmann. Dans le premier clip, Billie Jean, il est vraiment très beau. Dans Thriller, on le voit se transformer, c'est le début de son travestissement».

La concurrence est sonnée. «Dans les maisons de disque, tout le monde se disait «mais que va-t-on pouvoir sortir après ça'» Outre le talent de Michael Jackson et de son génial producteur Quincy Jones, le succès de Thriller s'explique aussi par la révolution numérique qui débarque dans la musique. «Michael est arrivé à un breaking point de la technologie où il devenait possible de faire un album de musique sans aucun instrument physique. George Lucas n'aurait jamais fait Star Wars sans les effets spéciaux. De la même manière, Michael a su transcender la technologie». La musique n'est pas tout, Thriller est aussi un événement esthétique: «Le moonwalk et les gants blancs ont influencé des millions de jeunes. Les années 50 ont eu Elvis Presley et James Dean. Les années 80 ont eu Michael Jackson».

Bad, en 1986, porte déjà les premiers signes du déclin. L'album est moins bon (essayez donc de citer 5 titres de l'album...) que Thriller, mais surtout le look de Michael Jackson a complètement changé et la star devient le freak le plus connu de la planète. «Chez Sony Europe, quand on a vu arriver la pochette de Bad, avec ses cheveux ondulés et sa peau blanchie, on s'est dit «Ouh la, il pousse un peu loin». A la maison de disque, personne n'en parlait, c'était un sujet tabou. Il était évident qu'il se faisait dépigmenter la peau mais on était surtout très fier qu'un nouvel album sorte. Lors de mes rencontres avec Michael, je brûlais d'envie de lui poser la question sur sa couleur de peau, mais je n'ai jamais osé aborder le sujet».

La star, encore accessible au début des années 80, devient plus lointaine. «Je le rencontre à Los Angeles en janvier 1986 pour préparer la tournée européenne. Il est très en retrait, il parle peu. J'avais convaincu son manager de faire plusieurs dates en France, et non pas une seule comme prévue. Je me souviens qu'il était juste intervenu avec sa naïveté habituelle pour me dire «Oh Pierre, I love the Eiffel Tower.» Les rumeurs sur son fameux caisson à oxygène commencent à cette période. Son mode de vie dérive progressivement de la norme. «En 1986, lors d'une de nos rencontres, on lui a apporté des légumes, ça m'avait frappé. Je lui avais demandé comment il faisait pour tenir un tel rythme en étant végétarien. «Moi, je mange ce qui est sain», m'avait-il répondu. Ça paraissait incroyable à cette époque, on était bien loin de la mode du bio».

Malgré les quelques signes du déclin, la sortie de Bad est un événement stratosphérique. Tous les médias s'arrachent la star et Sony doit négocier les retombées presse avec les différents magazines. Pierre Sissmann a un souvenir étonnant, surtout quand on pense rétrospectivement à la blancheur qu'affiche le roi de la pop sur la pochette du disque. «Le rédacteur en chef d'un des grands plus magazines français avec qui je négociais la couverture pour Michael a refusé de le mettre en Une. «Je peux faire tout ce que tu veux, m'a t-il dit, dix pages ou un cahier spécial mais je ne peux pas le mettre en couverture. Il est noir, et en France, on ne peut pas.»

Michael Jackson sortira un dernier grand disque en 1991, Dangerous. Les années 80 se referment, sa carrière décline, mais l'influence Michael Jackson va être énorme sur les années 90. «Il a donné naissance à ce qu'on a appelé la dance. Certes, il n'avait pas de successeur direct ou de plagiaire comme les Monkees ont pu l'être pour les Beatles, mais il a jeté les bases d'un vaste mouvement».

A quoi tient le secret de Michael Jackson' Pierre Sissmann a son explication: «Après Sony France, je suis devenu patron de Disney en Europe. Nous lui avons plusieurs fois ouvert le parc Disneyland Paris la nuit pour qu'il profite tranquillement des attractions. Il avait vraiment une âme d'enfant, une incroyable capacité d'émerveillement, c'est de la que vient son talent artistique. Il était capable de s'auto-régénérer sans cesse. C'est peut-être ce qui l'a poussé si loin dans la modification de son physique». Steven Spielberg avait une jolie formule qui résume bien Michael Jackson: «si E.T. n'était pas venu voir le petit Elliott, il serait allé chez Michael».

Son côté enfantin ne l'empêchait pas de gérer d'une main de maître sa carrière. «C'était clairement lui qui dirigeait sa carrière. Il ne se laissait rien imposer. Chez Sony, nous n'étions là que pour l'aider à vendre plus de disques. C'est pour cela que je suis persuadé qu'il tenait particulièrement à faire ses 50 dates de concert à Londres. Quand Michael signe un tel contrat, il le tient. Il aurait pu mourir sur scène».

Propos recueillis par Vincent Glad.

(photo: concert en Israël en 1993 / Reuters)

374 commentaires
cher Edmond
vois-tu certes je me suis défoulé sur MJ... Embarrassé
mais pas que
l'art est tellement lié à notre culture juive
surtout la musique
le judaisme sans la musique serait une faute de gout
pour moi c'est aussi une défense de nos grands interprêtes, chefs d'orchestre, compositeurs qui mettent leur vie au service de la beauté.
quand j'entends Daniel Barenboim animer ses master class, c'est d'une intelligence, d'une générosité, d'une fraternité, d'une humilité, d'une sensibilité...
c'est GRAND,
RESPECT
rien à voir avec les propos insipides des stars hystériques et histrionnes.
pour moi c'est aussi rappeler que la grandeur d'âme au service de la beauté afin de nous rendre meilleur,
de nous ouvrir à nous mêmes, au monde, au divin
cette grandeur d'âme est une lumière des nations
(un peu de lumière suffit pour nous guider,
trop nous aveuglerait)
c'est quand même autre chose que le bruit de la pop qui n'a jamais elevé qui que ce soit,
simplement à le divertir,
(c'est déjà pas mal mais un peu court.)
un reste de sensibilité yiddish, mais j'assume.
Chalom Rigole Clin d'oeil
Envoyé par Bernard_050 - le Mercredi 1 Juillet 2009 à 18:24
Chalom, cher Bernard Rigole
Envoyé par Edmond_002 - le Mercredi 1 Juillet 2009 à 18:47
Elie, les phrases toutes faites comme vous dites c'est aussi les réponses toutes faites comme la vôtre. Pourquoi Hitler ? C'est bizarre tout de même de parler de ce type en comparaison avec MJ et vous n'êtes pas le seul à faire ce genre de réflexion provactrice. Vous savez bien qu'il y a toujours l'exception qui confirme la règle.
Envoyé par Mazal_001 - le Mercredi 1 Juillet 2009 à 18:55
Elie, les phrases toutes faites comme vous dites c'est aussi les réponses toutes faites comme la vôtre. Pourquoi Hitler ? C'est bizarre tout de même de parler de ce type en comparaison avec MJ et vous n'êtes pas le seul à faire ce genre de réflexion provactrice. Vous savez bien qu'il y a toujours l'exception qui confirme la règle.
Envoyé par Mazal_001 - le Mercredi 1 Juillet 2009 à 18:55
Franchement Yohan un petit effort d'écritture svp. Le style texto c'est vraiment lourd. Merci
Envoyé par Mazal_001 - le Mercredi 1 Juillet 2009 à 18:55
Pourquoi vous comprenez pas que l'islam croit au prophète de la religion juifs, qu'il se doit de la respecter!!

A cause des horreurs commises au nom d'Allah et du silence des musulmans "dits modérés"....
Quand les musulmans auront décrier oficiellement la Charia, je serai rassurée.

Une députée musulmane canadienne a déposée une motion à l'assemblée nationale à l'effet de laquelle la Charia ne serait jamais acceptée au Canada car elle contrevient à la Déclaration canadienne des droits de la personne. Cette motion a été votée à l'hunanimité. C'était en 2004. Ce "fait historique" est inscrit dans les livres d'histoire de nos élèves de niveau secondaire ( le lycée)...

Alors ne venez pas banaliser les méfaits de l'islam...si vous voulez en faire une religion de paix et de respect des non-musulmans, retroussez vos manches et faites votre travail. Vous ne pourrez pas vous fermer les yeux éternellement sur les crimes que commettnt vos frères, tant dans des pays comme le Darfour...que chez la jeunesse musulmane occidentale...

Les croisades ont bien eu une fin en 1432 ( si je ne m'abuse) Le djihad des extrémistes prendra fin quand nous predrons tous nos responsabilités, à commencer par les premiers concernés...

Cette femme juive, Mme Rowe, est accusée par certains sur ce blog de n'avoir pas été en contact avec ses enfants, de les avoir abandonnés. Mais que savons-nous de ce qui s'est réellement passé pour elle et pour ses enfants ?
Envoyé par Hélène - le Mercredi 1 Juillet 2009 à 19:11
"Pourquoi vous comprenez pas que l'islam croit au prophète de la religion juifs, qu'il se doit de la respecter!!"

C'était une question que Fred m'a posée...Ce qui suit, dans le post précédent, est ma réponse.
Envoyé par Hélène - le Mercredi 1 Juillet 2009 à 19:13
Le désir de clarté et de justice, de liberté de penser et de liberté de paroles... n'est pas du racisme Fred !

Le débat est sain ! Le questionnement également. Et la peur de l'islam , du Coran, de la Charia, du désir d'islamiser le monde...est parfaitement justifiable. Le racisme, ce n'est pas cela.

Et je sais reconnaître les musulmans courageux qui osent se questionner, remettre en question des dogmes et des attiotudes archaïques...
Envoyé par Hélène - le Mercredi 1 Juillet 2009 à 19:16
Pourquoi Hitler ? parce que l'antisémitisme a été le jardin dans lequel son idée de fou d'éliminer le peuple juif a germer...Voilà pourquoi les messages antisémites d'un personnage PUBLIC qui a eu autant de popularité ne sont pas à négliger, aussi ridicule soient-ils !
Envoyé par Hélène - le Mercredi 1 Juillet 2009 à 19:20
à Bernard,
vous donnez la définition de l'art comme étant la métrise de haut niveau d'une technique.
On voit le purisme qui vous anime!

Mais peut-on parler de technique de haut niveau face aux oeuvres des artistes (ils ont leurs admirateurs!) qui ne cherchent qu'à susciter la curiosité ou à bousculer le conformisme? Exemples : toile blanche, tableau avec juste des points écartés de 30cm et repetés à l'infini, une cuillère tordue comme sculpture......etc

Je crois que la définition du mot "art" change avec le temps. Et ceci on le trouve dans l'évolution de l'art à travers le temps.
Quand l'art était reservé aux élites et aux nantis, les artistes avaient l'obligation de repecter les règles académiques et la haute métrise de la technique sous peine d'être éloignés de ces cercles fermés!
A présent, l'art est devenu populaire et touche beaucoup plus de gens qu'auparavant, du fait que les artistes n'ont plus cette obligation de posseder cette haute métrise. Par conséquent l'art s'est diversifié au point de perdre ses lettre de noblesse aux yeux des puristes mais pas à ceux de monsieur tout le monde!

C'est le cas aussi de l'écriture. Maintenant, n'importe quel concombre peut trouver un éditeur pour essayer de nous vendre le vide absolu!
Envoyé par Mustapha_006 - le Mercredi 1 Juillet 2009 à 19:34
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 58 minutes