English Version Force de Défense d'Israel sur Internet
Inscription gratuite
AccueilInfos IsraelBlogs Juifs et IsraéliensVidéo IsraelOpinions : monde Juif et IsraelLe MagTOP SitesLa BoutiqueJuif.org TV

Culture Israël

Qui est l'auteur de «O», un livre sur Obama'

La maison d'édition américaine Simon & Schuster
s'apprête à publier O: A Presidential Novel, roman inspiré
par l'administration actuelle et dont le héros, «O», n'est autre que l'alter
ego de l'actuel Président lui-même. Puisque l'éditeur semble décidé à ne pas révéler l'identité de
l'auteur, Slate a imaginé plusieurs
versions du livre, en fonction des auteurs.

O, de Joe Biden

(Joe Biden est vice-président des
Etats-Unis, connu pour ses gaffes) (1).

O se mit à bafouiller. Impossible de se concentrer. Lis, bon sang, se dit-il en essayant de
se reprendre. Les mots semblaient danser sur la page. Le jour de son
investiture, il était déjà dans les choux. Les réceptions, les briefings, les
félicitations... C'était trop, même pour quelqu'un habitué à la lumière des
projecteurs. Et voilà qu'il était en train de rater son premier discours.

O leva les yeux et vit sa
famille. Il laissa errer son regard et tomba sur... Jack. Ah, ce bon Jack, le
sauveur. Jack arborait son grand sourire chaleureux et rassurant. Soudain,
comme s'il avait pu lire dans les pensées d'O, Jack lui fin un clin d'?il.

Et le miracle s'opéra.
«Mes chers concitoyens», déclama O, «me voici devant vous, modeste face à la
tâche qui m'incombe désormais...»

Après le discours, il
s'empressa de rejoindre son vice-président. «Je n'y serais pas arrivé sans toi,
Jack.»

Jack sourit. «Je sais. Il
va falloir t'habituer.»

***

O, de Rahm
Emanuel

(Rahm Emanuel est l'ancien chef de cabinet de Barack
Obama. Il a inspiré le personnage de Josh Lyman dans la série The West Wing. Son frère Ari, a inspiré le personnage de l'agent Ari Gold dans la série
Entourage.)

«Je veux être sûr de bien
comprendre», dit O. «Vous l'avez menacé de lui agrafer les parties au tableau
d'affichage du Sénat.»

«C'est exact, M. le
Président.»

« Et il a craqué.»

«Oui, monsieur.»

«Et la réforme du système
de santé peut passer.»

«Oui, monsieur.»

O réfléchit un instant.
«Vous savez que je réprouve ces...»

«J'en suis conscient,
monsieur. Mais je vous ai dit que j'étais partisan de la manière forte.»

«C'est vrai», répondit O
en souriant. «Mais je pensais que c'était une image.»

***

O, de Thomas
Friedman

(Chroniqueur vedette du
New York Times, lauréat du Pulitzer, spécialisé dans les sujets de relations
étrangères.)

La salle de commandement
était plongée dans l'obscurité. Le général cinq étoiles Donald Patroclus était
en train d'expliquer à O la nouvelle stratégie américaine en Afghanistan.

«L'Afghanistan, c'est
comme un burrito», dit-il. «Quand vous mordez à un bout, il y a de la sauce au
haricot qui sort à l'autre bout.»

O lui lança un regard
interrogateur. «Poursuivez.»

«Nous avons donc besoin
de deux choses. D'abord, il faut faire une tortilla plus solide. Avec du blé
plutôt qu'avec du maïs. Ensuite, il faut envelopper le burrito en serrant bien
fort. Et enfin, au cas où, il faut prévoir des serviettes. Beaucoup de
serviettes.»

«Vos arguments sont
convaincants», dit O.

«Mais au fond, c'est en
Inde que tout se joue. Et l'Inde, c'est comme un énorme paquet de chips...»

***

O, de
Christopher Buckley

(Christopher Buckley
est un journaliste américain, chroniqueur notamment pour The New Yorker. Un de
ses romans a été adapté au cinéma sous le titre de «Thank You for Smoking).

O claqua la porte. Il se planta
fermement devant son directeur de communication, Richard Biggs.

«Ça suffit. Il faut régler cette histoire immédiatement.»

«Vous êtes certain de vouloir procéder comme ça, M. le Président'»

«Oui. Je n'ai rien à cacher. Faites parvenir le certificat de naissance à
la presse.»

«Très bien, monsieur. Mais... il y a un petit problème. Nous l'avons perdu.»

O regarda longuement le
tapis, qui représentait un escalier impossible semblable à un dessin d'Escher.
Il se vit tombant dans cet escalier, pour l'éternité.

«Pardon'»

«Il a disparu. Il était
rangé avec les photos du festival Burning Man que vous nous avez demandé de
détruire...»

«Bon sang, Biggs! Je vous paie pour quoi, à votre avis'»

«Ce n'est pas vous qui me
payez, monsieur. Ce sont les contribuables.»

«Taisez-vous. Je
réfléchis», dit O en se tournant vers la fenêtre, plongé dans ses pensées.

«Je suis confus,
monsieur. Si je peux faire quoi que ce soit...»

Le visage d'O s'illumina.
«Faire... Mais bien sûr ! Biggs, vous êtes un génie. Nous allons faire un
faux certificat de naissance. Diffusez-le sur Internet. On ne risque rien,
n'est-ce pas'»

«Oh non, monsieur, rien
du tout.»

***

O, de Helen
Thomas

(Helen Thomas est longtemps
restée la doyenne des journalistes accrédités à la Maison Blanche, avant d'être
mise à la retraite pour avoir tenu des propos antisémites.)

O se tourna vers David
Axelbaum. Axelbaum avait un réseau de contacts au sein de la classe dirigeante
qu'un Américain ordinaire ne pouvait même pas imaginer. Lui seul saurait
comment continuer à cacher au public ce qui devait à tout prix rester
secret : les élections de 2008 faisaient partie d'une conspiration
sioniste d'échelle planétaire.

«David, pouvez-vous
résoudre ce problème'»

«Est-ce que le Pape est
pédophile' Evidemment que je peux. Il suffit d'y mettre le prix.»

«Tout ce que vous
voulez.»

«Cent pintes de sang
chrétien' Non, de dollars' Cent dollars.»

«Ils sont à vous.»

***

O, de Aaron Sorkin

(Aaron Sorkin est le
créateur de la série The West Wing / A la Maison Blanche, et scénariste de The
Social Network.)

«Jimmy, il nous reste assez de temps pour une dernière question.»

«M. le Président, vous
êtes au plus bas dans les sondages. Vous avez déçu le peuple américain'»

O réfléchit un moment,
puis desserra sa cravate. Il retira sa veste et la posa sur une chaise.

«Jimmy, à mon tour de
vous poser une question. Quand vous faites une émission sur Britney Spears,
beaucoup de monde la regarde'»

«Des millions de gens,
monsieur.»

«Des millions. Et quand
vous faites une émission sur les écoles des quartiers défavorisés qui n'ont
même plus assez d'argent pour acheter des manuels scolaires, vous faites
combien de téléspectateurs ?»

«Quelques centaines de
milliers.»

«Vous avez donc décidé de
ne parler que de Britney Spears'»

«Non, monsieur.»

«Pourquoi ?»

«Parce que nous avons la
responsabilité d'informer la population.»

«Exactement, Jimmy. Nous
ne sommes pas un gouvernement Britney Spears. Notre objectif n'est pas de nous
faire aimer de tout le monde. Nous aussi, nous avons des responsabilités
vis-à-vis du peuple américain. Bien sûr, nous faisons un peu de Britney par-ci,
par-là. Mais ce sont les mesures les moins populaires qui font réellement
avancer les choses. Cela répond à votre question'»

«Oui, monsieur. Merci.»

O se dirigea vers la
porte sous le crépitement des flashs, puis s'arrêta et se retourna. «Au fait,
Jimmy, vous avez un truc dans les dents.»

***

O, de Sarah
Palin

(Sarah Palin est
l'ancienne co-listière républicaine de John McCain lors de la présidentielle
2008.)

«Impossible!», s'écria O. Avec un geste plein de colère, il envoya balader
les dossiers et les feuilles de papier qui couvraient la grande table du Bureau
ovale. De toute façon, il ne les lisait pas. Il était vert de rage. Enfin,
façon de parler. «Elle m'a dépassé dans les sondages, c'est invraisemblable!»

O avait tout essayé. Il
avait fait passer des lois populistes pour s'attirer les faveurs de la
population. Il avait employé une rhétorique violente et haineuse pour rallier
ses partisans gauchistes. Il avait même envoyé les tabloïds espionner la
famille de sa redoutable adversaire. Il ne savait plus quoi faire.

Il fit glisser sa main
sur le scanner caché sous son bureau. La cheminée tourna sur elle-même et
révéla une véritable armurerie. Il se leva et pris son arme préférée, un fusil
à lunette M-40. Un classique. Ça devrait faire l'affaire. Il avait vu
l'émission de télé réalité à laquelle elle participait. Il était sûr qu'elle
l'attendait. Il ne se trompait pas.

***

O, de Maureen
Dowd

(Maureen Dowd est une
des chroniqueuses
vedettes du New York Times)

O posa le journal devant
lui. Quelle emmerdeuse, pensa-t-il. Mais elle a raison, il faut que
je retrouve mon groove.

***

O, de Joe Klein

(Joe Klein est un
journaliste américain, auteur d'un livre sur les frasques de Bill Clinton,
Primary Colors.)

«Ari, passez-moi O», aboya Biggs dans le  téléphone. Une tonalité, puis : «Ici O.»

«M. le Président, vous êtes assis'»

«Qu'y a-t-il, Biggs'»

Il inspira à fond. «Quelqu'un a écrit un livre sur votre gouvernement. Tout le
monde en parle et'»

«Calmez-vous, Biggs.
Expliquez-vous clairement.»

«C'est un roman. Ça parle de vous. Et tout le monde dit que'»

«Que quoi' Allez droit au but, bon sang!»

«Que ça va faire du bruit.»

«Merde.»

«Il paraît que c'est un travail audacieux, intelligent, très bien informé?»

«Qui l'a écrit' Woodward'»

«C'est ça le pire. Personne ne sait qui l'a écrit!»

«C'est vous'»

«Moi' Vous êtes fou'»

«Alors, qui est-ce' Jack'»

«Jack sait à peine lire.»

«Ari'»

«Avec son ego, il n'aurait jamais écrit un livre anonyme.»

«Biggs, laissez tomber tout le reste et trouvez qui a écrit ce livre. Ensuite,
faites-moi disparaître tout ça. ce livre peut faire tomber notre gouvernement, comme Primary Colors pour Clinton.»

«Je m'en occupe,
monsieur. Dieu nous vienne en aide.»

Christopher Beam

Traduit par Sylvestre Meininger

(1) Les annotations entre parenthèses sont de l'éditeur.

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 52 minutes