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Culture IsraëlSchneller : « retirer le Prix Israël à Nathan Zakh » !Les déclarations scandaleuses de l'écrivain Nathan Zakh ne cessent de provoquer des réactions indignées, notamment celle où il déclare « certes Netanyahou a été élu au suffrage universel, mais Hitler, Mussolini, Staline et Mao aussi ! ». Le député Otniel Schneller (Kadima) demande que lui soit retiré le « Prix Israël », la plus haute [...]
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Dernière mise à jour, il y a 58 minutes
la plupart des personnages qu'il cite n'ont pas été, à proprement parler, " élus au suffrage universel " . La seule expression libre du suffrage universel en Russie après le coup d'Etat bolchévik d'octobre 1917, la Ve Douma, élue en décembre avec pour tâche de donner une Constitution au pays, a été dissoute, par les Gardes Rouges aux ordres de Lénine et Trotski, aussitôt après sa première réunion, en janvier 1918. Il est vrai que les bolchéviks y étaient en minorité, comptant moins de 200 députés sur plus de 700.
Mussolini a, lui, été élu en mai 1921, au suffrage universel masculin, certes, mais dans un climat de violences multiformes exercées par ses squadristi.
Hitler n'a jamais été élu ( mais son parti, la NSDAP, était majoritaire au Reichstag ).
Mao fut " élu " président de la République soviétique du Kiangsi, en 1931, mais, là aussi, dans des conditions qui n'ont pas grand-chose à voir avec le libre exercice du suffrage universel, les troupes rouges ayant massacré environ 20 % de la population locale ...
Il est donc profondément scandaleux que Nathan Zakh ose comparer Benyamin Netanyahu à ces personnages.
Pour en arriver là - c'est-à-dire à insulter, non seulement Benyamin Netanyahu, placé dans un même sac que
que Staline, Hitler, Mao, Mussolini, il faut évidemment que Nathan Zakh ait les idées on ne peut plus confuses, on ne peut plus brouillées, quant à ce que sont véritablement le suffrage universel et la démocratie. Il faut qu'il tienne pour très peu de choses et pour chose ayant très peu de prix la libre expression démocratique et ce qu'Abraham Lincoln désignait comme ce pour quoi il valait la peine de se battre et de donner sa vie : " le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple " .
Pour les gauchistes, traditionnellement l'expression de la volonté politique par le libre exercice du suffrage est méprisée, présentée comme une pure fiction, un pur décor, une pure forme, destinés à masquer et à préserver le pouvoir réel, soco-économique, des classes dominantes. Dans les années 30 du siècle dernier, les communistes présentaient comme négligeables les différences entre le vote pour le parti nazi et le vote pour le parti social-démocrate. ce télescopage systématique, cette réduction systématique de l'autre au même est caractéristique des attitudes totalitaires à l'égard des élections : le " vrai " pouvoir du peuple est toujours situé ailleurs que dans le vote, toujours dévalorisé au profit de l'action terroriste : celle des gardes rouges ; celle des squadristes ; celle des SA ...
Mais, au-delà de ces considérations, je crois que les déclarations de Nathan Zakh expriment surtout le dépit, la rancoeur et la rage d'une extrême-gauche qui sent qu'elle n'a plus
aucune prise réelle sur l'évolution d'un pays - Israël - qui a échappé à son emprise, qui ne la comprend plus et qu'elle ne comprend pas davantage. Des gens comme Nathan Z
Des gens comme Nathan Zakh perdent influence politique et publique et se sentent déphasés par rapport à un pays qui devient, à leurs yeux, étrange et étranger; Ce sont sur les bords de la Seine ou de la Tamise, dans les cafés de la Rive Gauche ou les pubs de Soho qu'ils se sentent compris, en phase ... Leur propre peuple leur devient de plus en plus étranger. Alors, ils le renient, ce peuple qui vote " mal " , ce peuple qui élit Netanyahu comme les Allemands votaient pour Hitler ... Des hommes comme Nathan Zakh sont en vérité des exilés de l'intérieur ; des gens qui se murent dans une hostilité haineuse à leurs propres concitoyens - ces crétins qui ont le tort suprême de ne pas se rendre pas à leurs avis ...
Cette rage contre leur propre peuple les conduit à ne pas même se douter que des déclarations comme celles de Zakh tombent sous le coup de la remarque de Talleyrand selon laquelle " tout ce qui est excessif est insignifiant " , à ne pas se rendre compte qu'ils sortent du débat politique pour entrer dans le royaume putréfié de la calomnie ...
Je mettrais une nuance, toutefois. Les gens de l'extrême-gauche et de la gauche israélienne ont les yeux fixés sur les gauches des pays de l'Union Eurabe. C'est dans le " Guardian " ou dans " Le Nouvel Observateur " qu'elles cherchent et trouvent l'inspiration, les exemples, etc. Or, les gauches eurabes ont beaucoup évolué au cours des trente dernières années. Il y a une trentaine d'années, on pouvait, en France par exemple, se dire de gauche ET ami d'Israël. C'est aujourd'hui totalement impossible : inconcevable, même. Les gauches eurabes sont massivement pro- " palestiniennes " , anti-israéliennes et de plus en plus antisémites : sans (se) l'avouer, et même en s'aveuglant sur leur évolution, elles passent de plus en plus ( et avec de moins en moins de complexes ) sur des positions qui, en France du moins, ont un passé et une prégnance quasi indélébile, du socialisme du XIXe siècle ( rappelons que TOUS les théoriciens révolutionnaires et socialistes du XIXe siècle sont antisémites, à la seule exception du comte de Saint-Simon ) aux Déat et Doriot du XXe.
Restant accrochés aux gauches des pays eurabes, l'extrême-gauche israélienne suit et reproduit, à très peu de choses près, leur évolution.
Il fut un temps, en Israël aussi, où il était possible de se dire et d'être de gauche tout en étant sioniste. La plus grande partie des Pères Fondateurs de l'Etat d'Israël étaient de gauche. Même à l'extrême-gauche, on parvenait à concilier idéaux révolutionnaires et sionisme
: par exemple l'Ha-shomer ha-tzaïr était de cette veine-là.
Aujourd'hui, comme en Eurabie,, à l'imitation de l'Eurabie, la conjonction gauche et sionisme devient de plus en plus improbable.
Faisons un pari : les milieux intellectuels abandonneront, un jour peut-être pas si éloigné, la forme de provincialisme qui les fait exister - et d'abord à leurs yeux - en fonction de ce que pensent, disent et écrivent leurs modèles d'Eurabie. Il y eut bien une époque - fort longue - au cours de laquelle écrivains et artistes américains ne se sentaient vraiment exister qu'à Londres ou plus encore Paris.
Au fur et à mesure que Israël s'affirmera comme puissance économique et comme puissance hégémonique régionale, l'auto-centrage de la classe intellectuelle s'affirmera, be-ezrat HM. Amen ve-amen.
Ce qui n'excuse ou ne justifie rien aux positions politiques nauséabondes qu'il exprime.
S´il aspire pour un prix Nobel il doient plaire a l ´Europe.