Culture Israël

«On espérait tenir cinq soirs devant 20 personnes à tout casser et ne pas se faire tuer à la fin du spectacle. Aujourd'hui, 30.312 personnes ont vu la pièce.»
Lorsqu'il nous reçoit dans son nouveau bureau du centre de Bruxelles pas encore totalement aménagé, six mois après avoir lancé Djihad, Ismaël Saidi, l'auteur de cette pièce tragi-comique a bien du mal à croire au destin de son ?uvre qui fait un carton en Belgique. Un texte drôle, simple et sans prétention mais qui vise juste.

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Djihad, comme son nom l'indique, c'est l'histoire de trois jeunes paumés embrigadés qui n'ont même pas lus le Coran et qui partent se casser les dents en Syrie sur une situation cauchemardesque. De Bruxelles à Homs en passant par Istanbul. Un classique. «Il y a Reda qui est très naïf, Ben un idéologue bien borné, Ismaël qui se survictimise à outrance, qui ne voit pas les erreurs que lui commet. J'ai été comme cela à un moment de ma vie. J'ai juste arraché ces trois morceaux de moi et j'en ai fait trois personnages.»
Dans un pays meurtri par la tuerie du musée Juif Bruxelles et choqué par l'opération antiterroriste de Verviers, miser sur l'humour pour parler de djihadisme était un pari osé. Une nécessité pour ce musulman pratiquant, qui fut flic pendant quinze ans.  En réponse à Marine Le Pen
Ismaël Saïdi ... Lire la suite