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«Le travelling de Kapo»: comment Rivette nous a fait réfléchir sur la Shoah au cinéma

«Le travelling de Kapo»: comment Rivette nous a fait réfléchir sur la Shoah au cinéma - © Slate .fr
Disparu ce vendredi 29 janvier, Jacques Rivette avait, comme beaucoup de ses confrères de la Nouvelle Vague, fait les beaux jours des Cahiers du cinéma, période «jaune», avant de passer derrière la caméra. Devenu cinéaste (il tourne son premier long, Paris nous appartient, en 1958), il avait continué à écrire, signant, en 1961, un des articles les plus célèbres de l'histoire de la cinéphilie française, devenu plus connu que le film qui en est l'objet et dont l'influence pèse encore sur notre regard sur des ?uvres récentes: le texte dit du «travelling de Kapo». Parti en province écrire La Religieuse, le cinéaste voit cette année-là Kapo, film sur les camps de concentration signé du cinéaste Gilles Pontecorvo (La Bataille d'Alger), et en tire un texte virulent publié par les Cahiers au mois de juin 1961, titré «De l'abjection». Un passage en particulier est resté célèbre, où il s'attarde sur un plan précis du film: «Voyez cependant, dans Kapo, le plan où [Emmanuelle] Riva se suicide, en se jetant sur les barbelés électrifiés; l'homme qui décide, à ce moment, de faire un travelling avant pour recadrer le cadavre en contre-plongée, en prenant soin d'inscrire exactement la main levée dans un angle de son cadrage final, cet homme n'a droit qu'au plus profond mépris.»


«Ce qui compte, c'est le ton, ou l'accent, la nuance» À travers ce texte, Rivette développait par l'exemple un axiome proféré quelque temps plus tôt par un de ... Lire la suite
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Dernière mise à jour, il y a 26 minutes