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Israël : Défense au Moyen-OrientSauvetage d'une femme juive mariée à un arabe, avec ses huit enfantsReportage de la télé israélienne (en hébreu) d'une femme juive mariée à un arabe de Jérusalem et ses 8 enfants, maltraitée, sauvée par l'association juive religieuse "Yad Leahim" anti-missionnaire :
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Dernière mise à jour, il y a 36 minutes
L'antisémitisme chrétien n'est pas contestable. Il est sensible très tôt en particulier après que l'empereur Théodose a aboli les cultes non- chrétiens dans tout l'Empire romain ( 390 ). Il trouve des expressions diverses et nombreuses chez beaucoup de Pères de l'Eglise ( mais pas chez tous ). L'Eglise justifie les nombreuses mesures prises contre les Juifs ( par exemple par le IVè concile du Latran, 1215 ) par l'accusation portée contre les Juifs d'être un " peuple déicide " ( voir " L'enseignement du mépris " , de Jules Isaac ). Pour le peuple, qui attend la Parousie, le retour du Christ et l'avènement sur terre du Royaume de justice, l'obstination des Juifs qui refusent de reconnaître que Jésus était le Messie est la cause directe de la perpétuation de la misère et de tous les maux - d'où la tentation récurrente de forcer le cours des choses en contraignant les Juifs au baptême, par tous les moyens, et les voies de fait, tout aussi récurrentes contre les récalcitrants. Mais il existe un
Déjà, bien avant la prise du pouvoir d’Hitler en Allemagne, des catholiques français admirent le fascisme et, sans s’avouer être fascistes, ils lui reconnaissent nombre d’avantages comme celui d’écraser leurs adversaires. En effet, une affiche de 1926 de l’Union Républicaine Catholique, affirmait : "Nous sommes une société et le fascisme en est une autre ; mais si le fascisme vous faisait disparaître, ô libres penseurs, que l’humanité serait bien débarrassée... !"
En 1933, le très catholique journal la Croix est satisfait car "le concordat allemand du 20 juillet est le plus grand évènement religieux depuis la réforme", La Croix "se réjouit de ce que le nouveau régime scolaire allemand comporte l’exclusion complète du laïcisme dans l’Ecole".
Ces deux éléments montrent une certaine séduction des idéologies d’extrême droite pour les catholiques, séduction qui vient justement du caractère religieux des régimes fascistes ou nazis
Le 30 juillet 1940, l’archevêque Salieges affirmait : "le gouvernement légitime de la France a, à sa tête un homme qui a fait don de sa personne à la France. Magnifique exemple de renoncement à tout égoïsme et d’amour généreux de la Patrie".
Le 2 octobre 1940, l’archevêque d’Aix déclare : "Nous devons tous nous serrer, sans hésitation, autour de l’illustre Maréchal".f
Le 22 octobre 1940, on pouvait lire dans la Croix : "le chef de l’Etat professe des thèses semblables à celles du Souverain Pontife".
Le 19 novembre 1940, le cardinal Baudrillart, recteur de l’Université Catholique de Paris, déclarait : "Au ciel de la France de 1940, ciel chargé de tempêtes, une bienfaisante lumière s’est manifestée et a réveillé tous les espoirs ! Cette lumière, c’est bien sûr le Maréchal".
Le 16 février 1941, l’évêque Dutoit d’Arras rappelait les devoirs d’un bon catholique : "Le devoir est simple d’autant qu’il est grave : suivre et appuyer de notre confiance le Maréchal Pétain".
Le 3 décembre 1941, l’archevêque Baudrillart écrit : "Contre les puissances démoniaques, l’Archange Gabriel brandit son épée vengeresse, brillante et invisible. Avec lui sont unis et marchent les peuples chrétiens et civilisés qui défendent leur patrie, leur avenir aux côtés des armées allemandes".
En 1942, l’évêque de Marseille déclare : "nous n’ignorons pas que la question juive pose de difficiles problèmes nationaux et internationaux. Nous reconnaissons bien que notre pays a le droit de prendre toutes mesures utiles pour se défendre contre ceux qui, en ces dernières années surtout, lui ont fait tant de mal, et qu’il a le devoir de punir sévèrement tous ceux qui abusent de l’hospitalité qui leur fut si libéralement accordée".
Le 28 janvier 1942, le pape Pie XII envoie sa bénédiction au journal La Croix, en le qualifiant : "d’organe de la pensée pontificale".
Le 4 février 1942, l’évêque Lusaunier, directeur du séminaire des Carmes, déclare : "les français doivent obéir à Pétain, non à De Gaulle".
En février 1944, les évêques de France condamnent la Résistance armée, le Cardinal Gerlier déclare : "Pétain, c’est la France, et la France, c’est Pétain !"
On voit bien avec l’exemple de l’Eglise catholique en France, de quel côté elle se plaçait. Bien sûr, il y a eu des curés dans la résistance, au même titre que certains nobles étaient du coté de la révolution française, tout n’est pas blanc ou noir, mais il faut bien se rappeler que les grands pontifes, les "têtes" de l’Eglise, la majorité avait choisi les forces réactionnaires. Aujourd’hui, on nous reproche de remuer le passé. Faudrait-il se taire devant le révisionnisme de l’Eglise qui prétend (16 mars 1998) que : "le régime néo-païen du 3ème Reich a ses racines hors de la chrétienté" ?
Les idéologues et hommes politiques appartenant aux courants nazis ou fascistes se sont toujours appuyés sur les religions pour justifier leurs combats, et ils ont passé des alliances avec ces religions pour rallier les populations :
Von Papen et cardinal Pacelli 20 juillet 1933, le Vatican. Le représentant du Reich Von Papen et le cardinal Pacelli (futur Pie XII) signent le concordat entre l’Allemagne et l’Eglise catholique
En janvier 1933, le NSDAP ( parti social nationaliste d’Hitler) perd 2 millions de voix, ce n’est que grâce au parti catholique, le Zentrum de Von Papen, qu’il devient majoritaire. Rapidement, et sans doute en remerciement, le 3ème Reich conclue un concordat avec le Vatican. Notons aussi que le Vatican interviendra, après la guerre, pour que Von Papen ne soit pas condamné au tribunal de Nuremberg.
Si le 3ème Reich était païen, pourquoi a-t-il bénéficié du soutien des Eglises chrétiennes (à l’exception de quelques protestants minoritaires) ? Pourquoi, en août 1936, les évêques allemands publièrent, à Fulda, une déclaration où "ils implorent la bénédiction du Ciel pour l’œuvre du Führer" ?
Enfin, pourquoi, sur les ceintures des SS, on pouvait lire "Got mit uns" ("Dieu avec nous" ? Le régime nazi n’était pas un régime païen. Hitler lui-même, dans "Mein Kampf", se déclare être catholique.
Hitler est né en 1889, à Branau, en Autriche, pays profondément catholique. Dans son livre " Mein Kampf" (mon combat) il expose ses points de vue et développe son idéologie. A plusieurs reprises, il parle favorablement de la religion chrétienne, et semble s’y retrouver, étrange pour un soi-disant païen !
On peut lire, sur l’enfance du petit Adolf : "j’y trouvais une fréquente occasion de m’enivrer de la pompe magnifique des fêtes religieuses. Quoi de plus naturel que la situation de mon révérend abbé m’apparût alors comme un idéal digne des plus grands efforts". A la page 560, Hitler nous dit que "le protestant le plus croyant pouvait marcher dans nos rangs à côté du catholique le plus croyant, sans que sa conscience dût le moins du monde entrer en conflit avec ses convictions religieuses". Hitler, un œcuménique avant l’heure ?
Pire ce "païen", décidément très croyant, s’inspire de l’Eglise catholique : "Ici encore, il nous faut prendre des leçons de l’Eglise catholique. Bien que son édifice doctrinal, sur plus d’un point- et souvent d’ailleurs d’une manière surtout apparente- heurte la science exacte et l’observation, elle se refuse pourtant à sacrifier la plus petite syllabe des termes de sa doctrine. Elle a reconnu très justement que sa force de résistance ne réside pas dans un accord plus ou moins parfait avec les résultats scientifiques du moment, résultats d’ailleurs jamais définitifs, mais dans son attachement inébranlable à des dogmes établis une fois pour toutes, et qui seuls confèrent à l’ensemble le caractère d’une foi" (p456-457). On voit d’où les nazis tirent leur obstination, leur pensée dogmatique et bornée…
Enfin, dans les pages 306 et 307, Hitler justifie son antisémitisme par le christianisme : "Mais la meilleure définition en est fournie par le produit de cette éducation religieuse : par le juif lui-même. Sa vie n’est que de ce monde et son esprit est aussi profondément étranger au vrai christianisme que son caractère l’était, il y a deux mille ans, au grand fondateur de la nouvelle doctrine.
Le nonce apostolique de Suisse, Mgr Bernardini a été contacté par Gerhart Riegner, membre du congrès Juif Mondial, qui avait établi un recensement des persécutions sur les juifs dans toute l’Europe. Le Vatican ne fit rien !
En 1942, un résistant catholique polonais est sollicité par des juifs du ghetto de Varsovie pour témoigner auprès du Vatican. Ces résistants juifs pensent que les autres juifs ne se laisseront pas faire s’ils sont mis au courant, et que l’Eglise catholique est assez influente pour prévenir tout le monde des atrocités commises. Ils veulent aussi que Pie XII "ferme les portes du paradis à ceux qui les persécutent". Le résistant polonais, Jan Karski, est rentré puis reparti clandestinement du ghetto où il a pu voir les conditions dans lesquelles étaient traités les juifs. Ensuite celui-ci a traversé l’Europe pour rejoindre le président polonais exilé à Londres. Ce dernier a prévenu le Pape des barbaries perpétuées sur les juifs en Pologne. Le Pape s’est alors contenté, à Noël 1942, d’exprimer ses "voeux pour ceux qui, pour simple question de race, sont condamnés".Ouah ! quel courage !
Le 20 juin 1944, le nonce apostolique de Tchécoslovaquie reçoit Rudolf Vrba, un évadé d’Auschwitz, qui lui décrit la situation dans ce camp et qui lui explique qu’une nouvelle ligne de train vient d’être créée pour augmenter les capacités d’extermination. Ces informations seront conservées par le Vatican.
Malgré toutes les données récoltées par les alliés et l’Eglise catholique, personne n’a bougé. Même les historiens catholiques reconnaissent que Pie XII n’a jamais condamné publiquement la politique antisémite des nazis. Les alliés auraient pu bombarder les lignes de chemin de fer qui conduisaient aux camps ou même les détruire. Le Vatican aurait pu excommunier les nazis et appeler les catholiques à résister.
Un seul nazi a été excommunié, ce fut Léon Degrelle, le chef des fascistes belges, membre des SS. Celui-ci fut excommunié pour avoir porté l’uniforme pendant une messe et pour avoir agressé un prêtre. Ainsi le Pape a excommunié un nazi, non pas parce qu’il était nazi mais parce qu’il avait attaqué un membre du clergé. Les autres chefs nazis ont accepté cette sentence sans rien dire, preuve que le pape avait une marge de manœuvre plus grande qu’il ne voulait le faire croire.