Israël : Défense au Moyen-Orient

Je vais poser une question qui va peut-être me faire cataloguer parmi les " faucons " ( mais, comme je le dis souvent ici, mieux vaut un faux con bien vivant qu'un vrai,crétin mort ) : et si la principale erreur était de ne pas avoir, d'emblée, torpillé ce navire, après les sommations ?

Je disais tout à l'heure ( mais j'ai dû oublier de poster mon post ... ) que la seule véritable erreur était peut-être de ne pas avoir d'emblée torpillé ce bateau ( après sommations, bien sûr ).

-et Osent il's se affirmer que la Turquie se reste un ami de Erets Israel,hein?? les bastardes islamistes!!

S'ils avaient torpillé ce bateau, Edmond, alors là quelles auraient été les réactions du monde??Pour huit morts il y a eu un tollé mondial alors, pour soixante ou plus que ce serait il passé? Rupture des relations diplomatiques non seulement avec la Turquie mais aussi sans doute avec un grand nombre de pays, sans parler de sanctions graves etc etc. Je pense plutôt qu'ils auraient dû l'immobiliser en détruisant son gouvernail ou ses hélices et je pense que c'est ce qu'ils feront pour les prochaines tentatives de forçage du barrage.
Bien sûr on aurait bien aimé que ce bateau coulât, corps et biens, mais sans l'intervention de la marine israélienne!

Bonjour, Alain. Bon, je dis " torpiller " ... : on peut discuter ! ...
1/- Je ne suis pas sûr que les réactions du monde soient exactement proportionnelles au nombre des morts. Elles sont, d'emblée, hystériquement disproportionnées dès qu'Israël est en cause ( regardez, sur un autre plan, le luxe de protestations et de condamnations fulminées contre Israël parce qu'il démolit ...trois maisons ( trois ! ... ) à Jérusalem ). Je ne suis pas sûr du tout qu'un grand nombre de pays ( lesquels, au demeurant, selon vous ? ... ) auraient rompu leurs relations diplomatiques avec Israël. C'est un acte très grave qui, souvent, précède de peu ou annonce une entrée en guerre : vous voyez, vous, un pays de l'Union Eurabe, un seul, se mettre dans cette position vis-à-vis d'Israël ? ... Vous le voyer recruter ( comment ? ) un corps expéditionnaire ( commandé par qui ? et, surtout, payé comment, par ces temps de disette budgétaire ? ... ) ?

2/ - Il doit, à mon sens, exister un certain rapport entre le coût politico-médiatique négatif pour Israël et le gain, ,si je puis dire, en termes militaires. Le plateau " gains militaires " d'israël ne m'apparaît pas, en la circonstance, comme ayant été suffisamment chargé : l'eût-il été que certains ne se risqueraient peut-être pas à nouveau aujourd'hui.

3/ - Ce qui revient à dire qu'Israël doit faire mesurer ce qu'il en coûte de l'affronter.

4/ - Si l'on en est à redouter maintenant les criailleries eurabes, alors qu'est-ce ça sera

(suite) quand Israël sera amené à nettoyer le Hezbollahland ?

Selon Thucydide, Périclès disait aux Athéniens qu'il n'y avait " pas de bonheur sans liberté, et pas de liberté sans vaillance " et il leur conseillant de ne pas se laisser " émouvoir par les périls de la guerre " . D'une certaine manière, le tintamarre fait avec le rapport Goldstone et à l'occasion de la fameuse flottille il y a un mois et demi a du bon : ils " mithridatisent " , si je puis dire, l'opinion. Qu'ils continuent donc de hurler " au loup ! " tant et plus ( que peuvent-ils vraiment faire d'autre ? ... ). Et que ça ne nous empêche pas de frapper.

Bonjour Edmond (excusez moi j'aurais dû vous le dire à mon précédent mail)
Il me semblait bien que votre souhait de torpillage était l'expression d'un rêve qui a peu de chances de se réaliser...
Mais pour répondre à votre point 1il me revient à l'esprit ce qu'avait dit une très haute personnalité israélienne (était-ce Sharon? Je ne sais plus mais peut=être vous en souvenez-vous?)) au président des US à l'époque où l'OTAN attaqua le Kosovo en mars 1999. Il a dit en gros : "n'attaquez pas le Kosovo car un jour on risque d'en faire autant contre Israël" . Bien sûr, grâce à D. on n'en est pas là mais... Par ailleurs la rupture de relation diplomatiques n'est pas le signe avant-coureur d'une guerre. Il y a des tas de pays qui n'entretiennent pas entre eux des relations diplomatiques et qui pourtant ne sont pas en guerre.
Pour les points 2 et 3 je suis d'accord avec vous mais les erreurs qui ont provoqué cette "perte de poids" ne sont pas imputables à des petites opérations telles que celles de la flottille. Je vois plutôt le départ en catastrophe du sud Liban. Je crois que vous étiez prof d'histoire-géo. Corrigez moi si je me trompe : en 1792 la france était en guerre contre les prussiens et perdait l'ensemble de ses batailles, jusqu'au jour où une toute petite bataille le 20 septembre 1792 fut gagnée par les Français à Valmy ce qui redonna confiance aux troupes françaises. En quittant le Liban les israéliens ont offert un "Valmy" à leurs ennemis. Première erreur (ou peut être

(suite) la seconde la première étant la restitution du Sinaï aux égyptiens). La suivante fut le départ de gaza et pour terminer, l'opération "plomb durci" qui n'a pas été menée à sa fin (encore une erreur de Ehoud Barak!!). Alors, comme vous le dites si bien le plateau "gains militaires" d'Israël a perdu de son poids.
Pour le point 4 je dois tout d'abord vous remercier de m'avoir fait remonter plus de cinquante ans en arrière. C'est toujours agréable de se revoir sur les bancs du lycée. Mais franchement, croyez vous qu'on en est encore à l'esprit de la guerre du Péloponnèse? A cette époque et jus-qu'encore au XIX ème siècle peut-être il y avait un sens de la vaillance et de l'honneur qui a complètement disparu aujourd'hui où la recherche du plaisir matériel prime sur tout. A l'époque où les mariages homosexuels sont permis et Israël ne fait pas exception car la gay pride pavane dans les rues de la ville la plus sainte du monde, à l'époque où les femmes s'habillent comme aucune prostituée n'aurait oser le faire il y a à peine un demi siècle, à l'époque où le soin de son ego est la chose la plus importante qui soit ce qui amène à un égoïsme forcené dont l'un des effets les plus graves et la limitation des naissances à un ou deux enfants par couple, ou encore à la disparition de la cellule familiale où les couples se font et se défont au gré de leurs caprices, avec la multiplication des divorces pour ceux qui ont encore eu le courage de se marier, à notre époque, donc,

(suite) croyez-vous qu'on puisse parler encore de vaillance et d'honneur?
Je crois que je me suis un peu écarté du sujet initial et il est possible que mon discours puisse choquer certaines personnes et je m'en excuse. Mais quand on voit où va le monde actuel l'indignation, la colère, la révolte et la détresse vous saisissent. Alors que faire?

Ah, Alain, il y aurait des tas de choses à dire ...
Quand je disais " torpiller " , c'était un peu une image : il est clair que briser l"hélice du bateau ou provoquer tout autre avarie incapacitante pouvait suffire. Au demeurant, il semble que ledit bateau ait renoncé à l'épreuve de force et se dirige, comme la Marine israélienne le lui conseillait, vers le port égyptien d'el-Arish.

Je ne saisis pas bien le sens de la comparaison faite par Ariel Sharon entre le Kosovo et Israël ? ...

Ne pas entretenir de relations diplomatiques est une chose. Rompre des relations existantes en est une autre, plus grave. Mais vous avez raison : toutes les ruptures de relations diplomatiques ne débouchent pas nécessairement sur la guerre.

Pour ce qui du soupesage comparatif entre désavantages ( au plan médiatique ) et gains ( au plan militaire ) je ne voyais pas les choses aussi largement que vous, n'ayant en tête que l'affaire de la flottille. Maiws, sur ce point encore je serai d'accord avec vous : la " perte de poids " dont vous parlez résulte largement des erreurs faites : Ariel Sharon a été excellent général, brillant, même v( c'est lui qui retourne la situation en 1973) ; et Ehud Barak aussi. Comme politiques, l'un et l'autre laissent à désirer ...

Oui, Valmy ... Vous avez de bons souvenirs : bravo !
Mais les Libano - Hezbollo - " Palestiniens " ont-ils, face à Tsahal remporté une victoire ? ( Car Valmy fut une véritable bataille, longtemps indécise, mais où la vaillance