Israël : Défense au Moyen-Orient

Un officier supérieur de réserve de l’armée libanaise, soupçonné d’avoir aidé Israël dans le cadre de l’affaire d’espionnage de la société Alfa, a fui le Liban pour Francfort, en Allemagne, selon le journal libanais ad-Diyar. Selon le journal, au moins quatre autres techniciens de l’entreprise ont aussi fui le pays.

Le journal a signalé que l’enquête lancée après l’arrestation des deux principaux suspects, Charbel Qazzi et Tareq Raba’a, a conduit à la maison de l’officier Rasan al-Jad, qui détient un grade équivalent à celui de général de brigade dans l’armée israélienne.

Un des membres de la famille de l’officier a déclaré au journal que les forces de sécurité ont interrogé les habitants du village à son sujet. En apprenant cela, l’officier a rapidement réuni ses affaires, s’est précipité à l’aéroport de Beyrouth, y a acheté un billet d’avion, et s’est envolé pour l’Allemagne.

Au cours du mois passé, deux employés d’Alfa ont été reconnu coupables de collecte d’informations pour Israël et ont été condamnés à mort. Ali Mantash a été reconnu coupable d’avoir fourni des informations à Israël qui ont été utilisées durant la seconde guerre du Liban, et Hassan Ahmed al-Hussein a été condamné pour avoir donné à Israël les noms, adresses et coordonnées des maisons de responsables du Hezbollah dans le village de Qantara au sud Liban, et d’avoir fourni des informations a propos d’autres cibles.

Une enquête de grande envergure menée par les autorités libanaises a mené à l’arrestation de plus de 50 personnes soupçonnées d’espionnage pour Israël depuis avril dernier.

Selon les informations parues jeudi, al-Jad possède une vaste expérience dans le domaine de l’ingénierie. Des éléments de la sécurité libanaise ont dit le soupçonner d’avoir été un des principaux agents de la cellule secrète qui opérait au sein de la société de cellulaire Alfa.

L’article a également signalé qu’il n’avait pas été le seul suspect à avoir fui le Liban, quatre autres techniciens de la compagnie sont soupçonnés de s’être envolés avant lui.

Un des quatre, a indiqué le journal, est un technicien en communications de la famille Harish, qui a également quitté Beyrouth à la hâte en prenant un avion pour Londres. Son ami, qui l’a conduit à l’aéroport, a été arrêté et emmené pour interrogatoire.

La semaine dernière, an-Nahar signalait que l’employé d’Alfa soupçonné d’implication dans l’affaire avait traversé la frontière sud en direction d’Israël.

Le Hezbollah affirme qu’Israël a utilisé les informations recueillies via ce réseau d’espions pour saboter l’enquête sur l’assassinat de feu le premier ministre libanais Rafic Hariri.

Une équipe d’enquête spéciale de l’ONU, chargée d’enquêter sur le meurtre, a recueilli des preuves désignant le groupe terroriste chiite. Le Hezbollah clame que la preuve recueillie à partir des réseaux de communication cellulaire a été fabriquée.