English Version Force de Défense d'Israel sur Internet
Inscription gratuite
AccueilInfos IsraelBlogs Juifs et IsraéliensVidéo IsraelOpinions : monde Juif et IsraelLe MagTOP SitesLa BoutiqueJuif.org TV

Israël : Défense au Moyen-Orient

Israël craint une nouvelle guerre civile au Liban

Benjamin
Netanyahou a convoqué d'urgence, le 24 novembre, le cabinet de sécurité constitué des sept principaux ministres chargés des
décisions importantes du gouvernement. Certains assimilent ce cabinet à un «cabinet
de guerre» car il a toujours eu à débattre des décisions sécuritaires
du pays. Le premier ministre israélien est inquiet des nouvelles
transmises par ses services de renseignements sur l'éventualité au Liban d'un coup d'Etat
du Hezbollah, soutenu par la Syrie et inspiré par l'Iran.

Ce
cabinet s'était déjà réuni, le 17 novembre, pour entériner le retrait de la
partie nord du village de Ghajar, se trouvant en territoire libanais, malgré
l'opposition de ses habitants qui tenaient à rester israéliens. Cette décision
avait pour but d'étouffer dans l'?uf toute velléité du Hezbollah de prendre
prétexte de cette occupation pour réactiver le front nord. La France avait salué cette décision.

Campagne d'intimidation
du Hezbollah

Ces
inquiétudes sont liées aux conclusions imminentes que doit rendre publiques le Tribunal
spécial pour le Liban (TSL), mis en place par l'ONU pour enquêter sur
l'assassinat de Rafic Hariri dans un
attentat à Beyrouth en 2005. Plus nous nous rapprochons de l'annonce des
conclusions et plus la tension s'installe au Liban. Le Hezbollah récuse ce
tribunal car il estime que son enquête est fondée sur des éléments et des témoignages
sujets à caution. Pour s'opposer à l'éventuelle mise en cause de ses dirigeants,
il a organisé au Liban un exercice militaire d'intimidation, le 28 octobre,
afin de préparer sa milice armée pour ce qu'il appelle «l'heure zéro».

La
manifestation a été suivie d'un discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 29 octobre, en forme de déclaration de guerre. Le chef
de la milice chiite avait alors ordonné «à tous les fonctionnaires et à tous
les citoyens à boycotter le travail des enquêteurs de l'ONU car la coopération
serait une atteinte à la Résistance». Le gouvernement libanais a considéré cette menace avec sérieux. Il craint que le
Hezbollah, usant du prétexte des accusations du Tribunal, ne cherche à prendre militairement le
contrôle du Liban. Le général chrétien Michel Aoun, allié du Hezbollah, a
mis en garde les occidentaux: «si le Hezbollah est accusé et
s'il est innocent, il y aura un coup de force».

Les
membres du Tribunal se sont ouvertement inquiétés de ces tentatives d'intimidation. Ils avaient d'ailleurs demandé que la reconstitution
de l'attentat s'effectue en France dans
l'intérêt de la sérénité de l'enquête et que les preuves accumulées soient mise
en sécurité hors du Liban. L'ancien
président et chef du parti Kataeb (phalanges chrétiennes), Amine Gemayel, a exigé sur Radio Liban Libre
que le président Michel Sleimane défende le TSL qui «dévoilera
beaucoup de vérités».

Hassan
Nasrallah vient de réitérer ses menaces de
«couper la main» de celui qui arrêtera des membres de son
parti dans le cadre de l'enquête menée par le TSL: «Ceux qui
pensent que la Résistance acceptera toute accusation contre ses militants ou ses
dirigeants se trompent». Il s'élève par avance contre le contenu de
l'acte d'accusation rédigé par un Tribunal jugé «politisé et à
la solde d'Israël».

Des
chefs islamistes impliqués

Des
informations des services de renseignements israéliens,  reprises par le Wall Street Journal,  mettent
directement en cause des hauts dignitaires du Hezbollah. Il est à présent acquis qu'Imad Moughnieh, assassiné à Damas le 12 févier 2008, était le
maitre d'?uvre de cet attentat grâce à son expertise des voitures piégées de
type 4x4, utilisées dans des attentats similaires au Liban.

Le
TSL a identifié les autres organisateurs de l'attentat. Mustafa Badr Eddine,
adjoint de Nasrallah, qui a hérité du poste de son beau-frère Moughnieh, reçoit ses ordres directement du général iranien Kassim Sulaimani basé à Téhéran. Talal
Ussein Hamiyé, Wafiq Safa et Ibrahim Muhammad Akil sont les autres hauts
dirigeants du Hezbollah qui seraient impliqués dans l'assassinat de Rafic Hariri.

Talal
Hussein Hamiyé a remplacé Moughniyeh comme chef militaire du Hezbollah. Chef du
département des opérations spéciales, il est chargé d'organiser à l'étranger
des actions terroristes. Wafik Safa est le responsable de la sécurité
interne du Hezbollah et l'adjoint du général iranien Hossein Mahadavi installé
au Sud-Liban pour coordonner l'action du Hezbollah avec Téhéran. Il est aussi chargé
de la coopération militaire avec les deux autres alliés libanais, la milice
chrétienne du général Michel Aoun et les forces druzes de Walid Joumblatt. Selon
les israéliens, c'est à lui qu'incomberait le projet de prise de pouvoir du
Hezbollah au Liban. Enfin, Ibrahim Muhammad Akil, est déjà connu en Europe puisqu'il avait planifié les
attentats de 1986, les prises d'otages occidentaux à Beyrouth et les
détournements d'avions. Nommé commandant militaire, il a en charge le front le
plus sensible du Liban-sud.

Accusations
sérieuses

Le
procureur spécial du TSL, Daniel Bellemare, appuie ses accusations sur l'interception
de conversations téléphoniques entre miliciens qui ont utilisé le système de
communication militaire du Hezbollah pour transmettre les ordres et pour
coordonner l'action des équipes sur le terrain. Les enquêteurs, qui
recherchaient les preuves de l'utilisation de ce réseau téléphonique, ont été
surpris de découvrir qu'un dispensaire militaire avait servi de relais aux
assassins, entrainant ainsi une plainte du secrétaire général de l'Onu, Ban
Ki-Moon.

Les
occidentaux s'inquiètent de voir le Hezbollah anticiper les accusations du TSL
en s'attaquant au gouvernement libanais légal qui dispose de peu de moyens face
à une milice chiite, forte de 20.000 hommes puissamment armés. Le souvenir de
la guerre civile est encore omniprésent. Le chef du parti des Forces Libanaises,
Samir Geagea, estime que «la région passe par le dernier quart d'heure
avant la tempête. Le Hezbollah veut transformer le Liban en théâtre de guerre.
La complaisance n'est plus permise dans ce domaine. Les responsables doivent
assumer leurs responsabilités».

Préparatifs
militaires

Une
nouvelle résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU serait stérile et toute
autre sanction n'aurait aucun effet sur une éventuelle décision du Hezbollah de s'en prendre au gouvernement de Saad Hariri avec, à la clé, une demande aux
troupes de la FINUL de quitter le Liban-sud. C'est pourquoi cette hypothèse
agite le gouvernement israélien qui s'inquiète surtout de la présence de 1.500 pasdarans iraniens sur le théâtre des opérations. Il interprète les changements importants
dans le commandement sud du Hezbollah comme un prélude à une guerre possible. Hassan Nasrallah a nommé son cousin Hashim
Safi Al-Din à la tête de la région sud
après l'avoir rappelé de Téhéran où il occupait le poste de chef du bureau de
liaison du Hezbollah. Il remplace Cheik Nabil Kaouk qui s'était distingué
pendant la guerre du Liban de 2006. Cette nomination  préfigure la constitution d'un Etat-major militaire de trois
dignitaires chargé de préparer une éventuelle guerre contre Israël. Hassan
Nasrallah, Hashim Safi Al-Din et l'iranien Hossein Mahadavi, général des brigades El-Quods, ouvrent
ainsi la voie à la concrétisation des ambitions de Téhéran et de
Damas pour imposer leur influence au Liban.

Jacques Benillouche

Photo: Des partisans du Hezbollah célèbrent la visite de Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien Sharif Karim / Reuters

2 commentaires
On ne peut que regretter qu'Israël se soit à chaque fois laissé empêtrer et paralyser par la très funeste havlaga et par des considérations de révérence et de déférence pour la France, ou d'autres pays ...Il y avait, en 1982, la possibilité militaire de nettoyer à fond le Liban. Au lieu de cela, on a laissé les services français exfiltrer leur créature ( Yasser Arafat ), on a abandonné les forces chrétiennes, et notamment l'ASL du général Antoine Lahoud. Et, pour finir, on ( Ehud Barak ... ) a livré sur un plateau le Sud-Liban au Hezbollah ... Ces cascades d'erreurs, de dégonflages et de lâchages ont déjà coûté très cher - au Liban, en particulier au Liban chrétien. Elles risquent de coûter encore plus cher - notamment à Israël.
Envoyé par Edmond_002 - le Dimanche 28 Novembre 2010 à 10:17
Israël pourrait anticiper le déclenchement de la guerre contre l'Iran qui en tout état de cause n'est pas un pays Arabe, et détruire non seulement son potentiel nucléaire, mais encore ses installations pétrolières, a la grande joie de l'Égypte, du Liban, de l Irak des Ricains.
Il semble que le déclenchement de la guerre soit imminent par le Hezbollah au Liban, avant la diffusion du Tribunal international, c est le seul moyen pour la Syrie de cacher ses mains ensanglantées de l'Assassinat de HARIRI. Bien sur la France contesterait la légitimité de cette guerre ainsi que certains pays musulmans , au nom de l'Islam, mais que représentent ils comme valeurs réelles dans ce futur conflit, d'autant plus que dans ce cas le monde entier serait embrasé. Chacun reconnaitra alors les siens.
Envoyé par Johan_003 - le Dimanche 28 Novembre 2010 à 11:03
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 37 minutes