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Israël : Défense au Moyen-Orient

L'épreuve de force syrienne

En janvier, le président syrien Bachar Al-Assad a expliqué dans une interview au Wall Street Journal pourquoi
il n'avait pas à craindre d'être confronté à un soulèvement populaire semblable
à ceux de la Tunisie et de l'Egypte.

Bachar Al-Assad faisait remarquer que les changements en Syrie étaient
inspirés par «la dignité et les
sentiments du peuple, qui participe aux décisions de son pays». Alors que
la Syrie connaissait une situation plus difficile que les autres Etats arabes,
le pays demeurait stable. «Pourquoi'
expliquait le président. Parce qu'il faut rester en phase avec les
préoccupations du peuple.»

Beaucoup de Syriens contesteraient qu'Al-Assad soit en phase avec les
préoccupations de son peuple. En effet, son régime est confronté à un
mécontentement interne grandissant, et ce, malgré une loi d'urgence en vigueur
depuis 48 ans. Des manifestations ont eu lieu la semaine dernière dans toute la
Syrie, et ont persisté à Deera, dans le sud du pays. Mercredi, les forces de
sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants près de la mosquée Al-Omari et
sur un cortège funéraire, faisant au moins 15 morts, selon les opposants. Jeudi, la
répression sanglante ne faiblissant pas, l'opposition estimait que 100 personnes avaient été tuées
et beaucoup d'autres arrêtées. Des centaines d'arrestations auraient également
eu lieu à Damas, Alep, As-Suwayda et Banias.

Pour apprécier l'ampleur de la révolte, il faudra observer si la situation
se durcit après la prière de vendredi. La famille Al-Assad ne veut prendre
aucun risque. La brutalité employée à Deera prouve son sentiment de
vulnérabilité. Le régime, issu de la minorité alaouite, contrôle tous les
leviers de l'intimidation et du pouvoir en Syrie, y compris les unités
militaires d'élite et les services de renseignements.

Des rapports indiquent que des troupes normalement affectées à la protection
du régime ont été précipitamment envoyées dans le sud. D'après le dissident
syrien Ammar Abdulhamid, ces détachements incluraient des unités de la Garde
Républicaine, et selon la rumeur, ce serait Maher, le petit frère de Bachar,
qui aurait pris la tête des opérations.

Haytham Manna, le porte-parole de la Commission Arabe des Droits Humains,
est d'accord pour dire que ce sont les compagnies de sécurité, et non l'armée,
qui mènent la répression. Au service en arabe de la BBC, il a déclaré: «Ce
sont les forces de sécurité, militaires et civiles, qui ont lancé, en tenue
civile, [les attaques contre la mosquée Al-Omari]».

La crainte, c'est que la situation se transforme en conflit religieux, et
que les sunnites (74 % de la population) s'en prennent aux alaouites (8 à 12 %
environ). En réalité, c'est une vision simpliste. La famille Al-Assad protègera
bien sûr la domination alaouite dont son pouvoir dépend, mais les sunnites
prospèrent dans de nombreux secteurs, en particulier économiques.

Bachar Al-Assad lui-même est marié à une sunnite. Une lecture uniquement
religieuse des événements ne suffit pas à englober la complexité, et
l'enchevêtrement, des liens politiques, régionaux, tribaux, ethniques et de
classe qui caractérisent la Syrie. C'est pourquoi l'effondrement de l'autorité
pourrait provoquer une situation encore plus explosive et violente qu'en Libye.

Cela ne veut pas dire que le maintien du régime Al-Assad soit la solution.
Au contraire, c'est même devenu un problème majeur. Le monde arabe connaît des
transformations radicales, or la dictature syrienne ne diffère en rien de
celles qui ont été récemment balayées. La République arabe syrienne n'a en
effet de république que le nom, Bachar Al-Assad ayant hérité de la présidence,
et du pouvoir absolu, de son père Hafez.

Les membres de la famille Al-Assad ont d'ailleurs la réputation d'être à la
tête de réseaux de corruption et de clientélisme. Sans le vouloir, l'écrivain
britannique William Dalrymple a saisi la nature dysfonctionnelle du système
quand il a écrit,
avec bienveillance, que la Syrie était «un Etat policier qui laissait ses
citoyens tranquilles tant qu'ils ne se mêlaient pas de politique».

Comme son père, Bachar Al-Assad a maintenu sa suprématie en sapant
systématiquement tous les centres potentiels de pouvoir et de légitimité
alternatifs. Le système syrien est construit de manière à n'offrir le choix
qu'entre les Al-Assad et le chaos. Hafez Al-Assad a durci cet état de fait
suite à l'insurrection des Frères Musulmans qui débuta au milieu des années
1970. La répression culmina avec le siège meurtrier de
Hama, en février 1982, au cours duquel des dizaines de milliers de personnes
furent tuées.

Bachar Al-Assad reçoit toujours le soutien des pays qui le préfèrent au
chaos. Dans le Golfe et en Irak, les dirigeants aux prises avec des rébellions
populaires n'ont aucune envie de voir un despote de plus se faire évincer' ni
d'avoir à gérer une dangereuse vacance politique en Syrie.

L'Arabie Saoudite compte toujours sur Damas pour contenir l'influence chiite
au Liban et en Irak. Ainsi, c'est ostensiblement que le gouvernement syrien a défendu
le déploiement militaire des Etats du Golfe au Bahreïn en faveur de la
monarchie sunnite Al-Khalifa, alors que l'Iran se rangeait auprès de la
communauté chiite marginalisée. Non pas que Damas soit près de rompre avec
Téhéran, mais Bachar Al-Assad a besoin du soutien des Saoudiens s'il veut avoir
une chance d'apaiser la colère de ses concitoyens, et en particulier celle des
sunnites.

Hors du monde arabe, Bachar Al-Assad peut également compter sur une
approbation nourrie d'inquiétude. Barack Obama ne veut pas d'un nouveau
casse-tête au Proche-Orient et évite soigneusement d'évoquer les événements
syriens. Israël préfère encore la routine du gouvernement Al-Assad à l'inconnu,
d'autant que depuis près de 40 ans, les Al-Assad font respecter leur frontière
commune.

Pour l'Iran, la Syrie représente un allié stratégique au Levant, tandis que
la Turquie s'est servie de ses relations avec Damas pour s'ouvrir une porte
vers le monde arabe. Ce qui n'a pas empêché Recep Tayyip Erdogan, le Premier
ministre turc, d'inciter
la semaine dernière Bachar Al-Assad à mettre en ?uvre des réformes
démocratiques.

Erdogan a raison. La tolérance internationale ne sera d'aucune utilité à
Bachar Al-Assad si une majorité de Syriens s'unit contre lui. Le président syrien
se rappellera peut-être les récentes déclarations de son épouse Asma dans le Vogue
américain.

Elle exhortait ses compatriotes à s'engager dans «une citoyenneté active»,
selon ses termes. «Chacun doit prendre sur soi de faire avancer la Syrie'
L'avenir de notre pays nous concerne tous. Il sera ce que nous en ferons.»
C'est tout à fait vrai, mais ce sera sûrement sans les Al-Assad.

Michael Young

Traduit
par Florence Curet

52 commentaires
Si vous saviez à quel point je prend mon plaisir à le voir, Bachar, s'effriter devant moi.
Envoyé par Shaul_001 - le Lundi 28 Mars 2011 à 16:58
Le compte de ce membre a été suspendu.
Envoyé par Joseph_075 - le Lundi 28 Mars 2011 à 17:43
Ce qui marrant avec shavez-pas et ahmadinsarace, c'est que même eux, évitent de les inviter pour passer une retraite tranquille !!!

Ils sont vraiment bizarres les fils de p....
Envoyé par Moshé_007 - le Lundi 28 Mars 2011 à 18:33
Je sens que je vais me faire retirer mon com ! croisez les doigts ! ! ! Choqué
Envoyé par Moshé_007 - le Lundi 28 Mars 2011 à 18:34
Pourquoi avoir peur ?
La Syrie sans Assad ne sera pas plus un danger pour Israël qu'avec
cet infâme salopard qui essaie de se doter de l'arme atomique.
Si par bonheur, la population venait à le renverser elle aura d'autres
problèmes plus important que de chercher à faire la guerre avec son
voisin juif.
A mon humble avis, c'est tout le chateau de cartes arabes qui est
en train de s'écrouler.
J'espère seulement que les barbus seront rejetés car on ne nourrit pas
le peuple avec des bondieuseries.
Si le vent de la liberté souffle ce n'est pas pour qu'ils retombent dans
celui de l'obscurantisme.
C'est à eux seul, de chercher la voie qui les mènent à la démocratie.
Envoyé par Yvan_001 - le Lundi 28 Mars 2011 à 19:36
La France préparait depuis novembre le renversement de Kadhafi

http://www.jforum.fr/forum/france/article/la-france-preparait-depuis
Envoyé par Elie_010 - le Mardi 29 Mars 2011 à 00:44
Elie, C'est pour ça que Guénaut était en libye ! Ahahahahahahah, ils ont de l'humour les fromages qui puent !

Aliot en Tunisie et fillion en égypte, et de gaule il était à berlin pour renverser le moustachu !

Par contre il est certain que ces rats adorent les grands hôtels et les filles russes !
Envoyé par Moshé_007 - le Mardi 29 Mars 2011 à 01:22
"Si le vent de la liberté souffle ce n'est pas pour qu'ils retombent dans
celui de l'obscurantisme.
C'est à eux seul, de chercher la voie qui les mènent à la démocratie."
Envoyé par Yvan_001 - le Lundi 28 Mars 2011 à 19:36
Et si cet obscurantisme sera pour moi une lumiere qui me guidera pas vers une democratie -que je ne veux- mais vers une soumission qui ne plaira pas a ceux qui me vendent ce qu'ils fabriquent par exemple ???
Elie croit que nous les musulmans,,nous cherchons tjrs l'assistanat ! Dans un monde ou seul notre nombre gêne..malgré que nous sommes des faineants,,des paresseux,,et que nous representons aucun danger economiques (ou militaire) pour personne,,,je ne sais pas comment sera la peur du monde si nous cherchons un jour à produire,,,à travailler,,,à se liberer de cette dependance tant aimée et tant voulu.

La France et tout l'occident preparaient,,preparent et prepareront le renversement de celui qui menaçait,,menace et menacera leur poches.
Mais là,,,rien n'est preparé,,,ce sont des revolutions populaires,,innatendues,,,brusques,,,un destin qui se dessine -malgré nous-.


Envoyé par Taher - le Mardi 29 Mars 2011 à 01:36
Après avoir lu l'article sur JForum, j'ai plutôt l'impression que ce sont les libyen pro-kadhafi qui préparent un coup d'état en france !

Qui tient l'autre par la barbichette, sans doute kadhafi, le coup du traitre repenti avec ce genre de loulou ayant des comptes en banques de plusieurs centaines de milliards de $, ça sent le bérurier à plein tarbuif !

Si la france accueille ce genre de clientèle, c'est qu'elle a un gros abcès mal placé, quand à Mesmari, si il pouvait encore servir, il ne serait pas dans tous les paris-match et autres journaux-TV du dimanche, quand aux intox brodées par voltaire, ils bouffent de l'info comme je monte les escaliers, en ascenseur !

Maintenant que l'élysée paye des chambres dans les 5 étoiles du paris éjaculateur mondain, c'est assez leur style, mais de là a en tirer des plans avec des noms, je pense que nous pouvons simplement nous assoir dessus.

Je serai pas du tout étonné que le sarko à marché dedans, mais à force ça a tendance à ne plus porter chance, je pencherai plutôt sur l'autre version, celle qui tenterait de démontré que le copain plutôt plateau que nique de carlita, s'est fait prendre en photo avec le lion des bacs à sable dans une salle affaire à la pasqua, car il ne peut y avoir que ses conseillers en com qui aient pu envoyer de telles plats de nouilles au réseau voltaire qui ferai une fois de plus de se taire ! ! !
Envoyé par Moshé_007 - le Mardi 29 Mars 2011 à 01:43
"qui ferait mieux, une fois de plus" excuses !
Envoyé par Moshé_007 - le Mardi 29 Mars 2011 à 01:46
Membre Juif.org





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