Israël : Défense au Moyen-Orient

Plus de détails émergent concernant l'explosion qui a eu lieu dans une base des gardiens de la révolution près de Téhéran : un important officier de l'industrie de l'armement a été tué dans l'explosion de samedi, selon les autorités du pays.

L'officier, identifié comme Hassan Tehrani Moqaddam, avait un rang équivalant a celui de général de brigade dans la milice islamiste des gardiens de la révolution, selon l'agence de presse Fars. Il aurait été chercheur à l'université de Téhéran et dirigeait une unité chargée du développement d'armes et de missiles depuis la mise en place de l'embargo imposé à l'Iran depuis 1979.

L'explosion de samedi a tué 17 personnes et en a blessé 16 autres, dont certaines gravement. Des informations antérieures faisaient part de 27 morts, mais un porte-parole des gardiens de la révolution a déclaré que les chiffres avaient été gonflés suite à une "erreur de fax". Ce responsable s'est excusé auprès du peuple iranien pour l'erreur commise.

Des responsables iraniens ont déclaré que l'explosion était accidentelle, et qu'elle a eu lieu alors que des munitions étaient déplacées à l'intérieur de la base militaire. Toutefois, selon des informations publiées par l'opposition, la base où a eu lieu l'explosion appartient à l'unité de missiles des gardiens de la révolution, et possède les missiles à longue portée de type Shahab 3.

Un ancien porte-parole des Moudjahidine du peuple à Washington a cité des sources fiables venant d'Iran déclarant que l'explosion de samedi a frappé la garnison Moadarres du corps des gardiens de la révolution a l'ouest de Téhéran. Alireza Jafarzadeh a déclaré que la garnison appartient à l'unité de missiles des gardiens de la révolution, et que l'explosion est le résultat de l'explosion de missiles.

Bien que les informations iraniennes ne font aucune référence à la possibilité que la base ait été frappée de l'air, certaines évaluations indiquent que l'explosion pourrait avoir été le résultat d'une opération militaire basée sur les renseignements.

Le site d'information stratégique Debka rapporte une version plus alarmiste encore de l'événement, en l'attribuant à l'échec de la tentative de monter une tête nucléaire sur un missile Shahab 3.

Selon Debka, des explosions ont eu lieux dans deux bases des gardiens de la révolution, dans la ville de Malard, la première explosion ayant lieux dans la base de Moadarres, la seconde, plus importante, dans la base d'Amir-al-Momenin. Les explosions étaient suffisamment fortes pour endommager des bâtiments et briser des vitres à Téhéran, à 46 kilomètres du lieu des explosions.