Israël : Défense au Moyen-Orient

Le ministre de la défense Ehoud Barak fait face aux critiques suite à son commentaire fait lors d'une interview sur le réseau de télévision américain PBS mercredi. Lorsque l'animateur Charlie Rose lui a demandé si il se serait efforcé d'obtenir des armes nucléaires si il était dans le peau de l'Iran, Barak a déclaré : "probablement… je ne doute pas qu'ils font cela juste à cause d'Israël."

Beaucoup de membres de la Knesset ont critiqué les "bavardages causant des dommages à Israël" après que le premier ministre Benyamin Netanyahou a chargé ses ministres de ne plus aborder la question de l'Iran publiquement.

"Les bavardages excessifs du ministre de la défense reflètent son irresponsabilité et causent des dommages à la capacité d'Israël de contrecarrer la menace nucléaire iranienne," a déclaré le député Zevouloun Orlev (Habait Hayéhoudi). Orlev a appelé Netanyahou à "remettre Barak à sa place et d'ordonner un silence complet sur le dossier iranien."

Le général de réserve Oren Shahar a déclaré : "il est évident que nous ne devons en aucun cas dire que nous comprenons le besoin de l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, parce que comprendre signifie légitimer l'armement de l'Iran, quelque chose que nous devons fermement condamner."

Les membres de Kadima ont eux aussi été surpris d'apprendre que Barak était le leader de la frénésie médiatique sur l'Iran. "Barak dirige les bavardages israéliens sur l'Iran et cela fait du mal a Israël," a déclaré le député Yoel Hasson. "C'est étonnant de le voir agir comme un commentateur et un spectateur et non comme la personne responsable de le sécurité des citoyens israéliens. Jouer au commentateur ne le fera pas fuir la responsabilité des échecs du gouvernement depuis tant d'années."

Hasson a également abordé une remarque précédente de Barak qui avait dit que si il avait été un palestinien dans le bon age, il aurait rejoint des groupes terroristes. "Barak qui s'est déjà identifié au palestinien moyen et a échoué à freiner la seconde intifada nous incite à nous questionner sur ses capacités vis-à-vis du programme nucléaire iranien," a déclaré Hasson.

Le président du Meretz (extrême gauche), le député Ilan Ghilon, a fait dans le sarcastique, en déclarant : "je ne sais pas ce qui se passe avec Barak. Si il avait été palestinien, il aurait rejoint le Hamas, si il avait été iranien, il aurait construit des armes nucléaires. Une chance qu'il ne soit pas israélien, il aurait voulu devenir ministre de la défense."

Les membres de la coalition ont également été déconcertés par les déclarations de Barak. "Barak ne l'a pas dit mais beaucoup ont déduis que le programme nucléaire iranien est légitime," a déclaré le député Carmel Shama-Hacohen (Likoud).