Israël : Défense au Moyen-Orient

Le dirigeant militaire de l'Egypte a averti dimanche des "très graves conséquences" si la nation n'arrivait pas à sortir de la crise actuelle.

Le maréchal Hussein Tantawi exhorte également les électeurs à participer aux élections parlementaires en Egypte qui doivent se tenir a partir de lundi.

L'avertissement de Tantawi vient alors que des milliers de manifestants remplissent la place Tahrir au Caire pour une nouvelle manifestation massive visant à le démettre, lui et les autres généraux du conseil militaire, au profit d'un conseil présidentiel civil et un gouvernement de "salut national" pour exécuter les affaires courantes du pays jusqu'à l'élection d'un président.

"Nous ne permettrons pas à des fauteurs de troubles à s'immiscer dans les élections," a-t-il dit. "L'Egypte est à un carrefour, soit nous réussissons politiquement, économiquement et socialement, soit les conséquences seront extrêmement graves, et nous ne permettrons pas cela," a-t-il dit.

Les militaires ont pris le pouvoir quand Hosni Moubarak a été évincé en février par un soulèvement populaire, mais ils ont fait l'objet de vives critiques lors des neuf derniers mois pour leur incapacité à rétablir la sécurité, arrêter l'aggravation rapide de l'économie ou introduire les profondes reformes préconisées par les groupes de jeunes qui ont fait chuter Moubarak.

Le rassemblement de dimanche tombe au neuvième jour d'une relance du mouvement de protestation qui a renversé Moubarak. Au moins 41 manifestants, principalement au Caire, ont été tués lors des dernières manifestations, et plus de 2 000 ont été blessés.

Les représentants de 24 groupes de jeunes organisant les manifestations ont juré dans un communiqué publié sur internet qu'ils ne quitteront pas la place jusqu'à ce que les militaires transfèrent le pouvoir à un gouvernement de salut nationale dirigé par ElBaradei, l'homme qui, à la tête de l'agence internationale de l'énergie atomique, a tout fait pour que l'Iran obtienne la bombe nucléaire.

ElBaradei a déclaré dans un communiqué publié par son bureau samedi soir qu'il est prêt à sortir le pays de la crise politique actuelle.

Le rassemblement de dimanche, baptisé "la légitimité de la révolution", vient à la veille du début des premières élections législatives depuis la chute du président Hosni Moubarak. Les élections se tiendront sur une période de trois mois.

Le groupe islamiste le plus influent du pays, les Frères Musulmans, est resté loin des manifestations de rue et a appelé les électeurs à voter. Les islamistes sont supposés récolter une grande victoire lors de ces élections, et obtenir la majorité au parlement.

La tache principale du parlement est d'élire un comité de 100 membres pour rédiger la nouvelle constitution du pays.