Israël : Défense au Moyen-Orient

Le haut commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies, Navi Pillay, a appelé vendredi la communauté internationale a prendre des mesures pour protéger la population civile en Syrie de la "répression impitoyable" alors que le pays glisse dans la guerre civile.

Plus de 4 000 personnes sont été tuées, dont des centaines d'enfants, lors de la répression militaire contre les manifestations pro démocratie, et plus de 14 000 personnes sont détenues par le régime, a-t-elle déclaré lors d'une séance d'urgence du conseil des droits de l'homme.

"La répression brutale et continue des autorités syriennes, si elle n'est pas arrêtée aujourd'hui, peut conduire le pays à une guerre civile à part entière. A la lumière de l'échec manifeste des autorités syriennes à protéger leurs citoyens, la communauté internationale doit prendre des mesures urgentes et efficaces pour protéger le peuple syrien," a déclaré Pillay.

Pillay, une ancienne juge de crimes de guerres de l'ONU, a déclaré que "le besoin de responsabilité internationale est encore plus urgent aujourd'hui."

Plus tôt vendredi, un groupe d'opposition a déclaré que les déserteurs armés syriens avaient tué huit personnes dans une attaque contre un bâtiment des renseignements dans le nord du pays.

Il a déclaré que l'attaque a eu lieu jeudi dans la province d'Idlib, près de la ville méditerranéenne de Latakieh.

"Un groupe de déserteurs de l'armée a attaqué le centre des services de renseignements de l'armée de l'air," a déclaré l'observatoire syrien des droits de l'homme, basé en Grande Bretagne. "Un affrontement s'est poursuivi pendant trois heures, qui a conduit à la mort d'au moins huit membres des renseignements de l'armée de l'air."

L'observatoire et d'autres militants ont également dit qu'au moins 20 civils ont été tués par les forces de sécurité syriennes à travers le pays pour la seule journée de jeudi, principalement dans les provinces de Hama et de Homs.

La Turquie, le plus important partenaire commercial de la Syrie, a suspendu toutes les opérations de crédit financier avec Damas, et gelé ses avoirs, joignant ainsi la Ligue Arabe pour isoler Assad suite à sa répression militaire. Les Etats-Unis ont exhorté les autres pays à emboîter le pas.

Le plus grand organisme musulman, l'organisation de la conférence islamique, a exhorté mercredi la Syrie à "cesser immédiatement l'utilisation excessive de la force" contre ses citoyens afin d'éviter toute perspective d'intervention étrangère.