Israël : Défense au Moyen-Orient

La Ligue Arabe a donné à la Syrie jusqu'à dimanche pour signer une initiative qui mettrait fin à sa répression militaire contre les protestations pro démocratie, a déclaré samedi le ministre des affaires étrangères du Qatar.

"Il y a eu des contacts avec les syriens. Si ils veulent venir et signer demain, ils le peuvent," a déclaré cheikh Hamad bin Jassim al-Thani, parlant à Doha après un réunion d'un comité des ministres arabes des affaires étrangères chargés de donner suite à la crise syrienne.

Le comité a également confirmé des sanctions contre la Syrie, gelant les avoirs de 19 hauts responsables et associés de l'administration de Bashar Assad, et leur interdisant de se déplacer dans les pays arabes, selon un communiqué.

Il a également imposé une réduction de 50% des vols avec la Syrie.

Ce geste de la Ligue Arabe vient alors qu'au moins 23 personnes auraient été tuées en Syrie samedi, entraînant le chiffre des morts à 4 600, selon un groupe de militants de premier plan.

Lors d'une bataille de nuit de trois heures a eu lieu dans la ville d'Idlib, près de la frontière turque, sept membres des forces de sécurité, cinq rebelles de l'armée et trois civils ont été tués, selon l'observatoire syrien des droits de l'homme (SOHR)

Cinq civiles ont été abattus par les forces de sécurité dans la province de Homs dans le centre du pays, et le corps d'un homme a été rendu à sa famille cinq jours après qu'il ait été arrêté par les services de sécurité d'Assad.

Les autorités syriennes disent pour leur part combattre des groupes terroristes soutenus par l'étranger qui tentent de créer un état de guerre civile avec le meurtre de 1 100 soldats et policiers depuis le mois de mars.

Les révoltes arabes, déclenchées par le soulèvement en Tunisie au mois de janvier, ont remodelé le paysage politique du Proche Orient, et ont réussi à renverser les dirigeants de la Tunisie, de l'Egypte, de la Libye et du Yémen.

Les groupes syriens d'opposition disent que les transfuges de l'armée syrienne intensifient leurs attaques contre les forces de sécurité du gouvernement qui tentent de faire taire la révolte populaire contre les 41 années de dictature de la famille Assad.

La Syrie fait face à un isolement international et régional, la Ligue Arabe, l'Union Européenne et les Etats-Unis accumulant des sanctions de plus en plus dures contre Damas pour mettre fin à l'effusion de sang.

La Russie et la Chine s'opposent pour leur part à de nouvelles sanctions et ont saboté le mois dernier les efforts occidentaux qui visaient à faire passer une résolution au conseil de sécurité condamnant le gouvernement d'Assad.