Israël : Défense au Moyen-Orient

Le ministère iranien des affaires étrangères a estimé que si l'occident envisageait sérieusement de bloquer la capacité de Téhéran à exporter son pétrole, les prix mondiaux du pétrole brut seraient alors multipliés par deux.

Le porte parole du ministère, Ramin Mehmanparast, a déclaré dimanche au quotidien réformateur Sharq que "dès qu'une telle question sera sérieusement soulevée, les prix du pétrole monteront à plus de 250 $ le baril."

Les discussions en occident sur un renforcement des sanctions contre l'Iran ont augmenté depuis que l'agence de surveillance nucléaire des Nations Unies a émis un rapport en novembre contenant les preuves que Téhéran a travaillé à la conception d'une bombe atomique.

Le sénat américain a voté jeudi pour pénaliser les institutions financières étrangères qui font affaire avec la banque centrale iranienne, principal vecteur des revenus pétroliers iraniens, et l'Union Européenne envisage un embargo sur les importations de pétrole venant de la dictature islamique.

Mais jusqu'ici, ni Washington ni Bruxelles n'ont pris de décision contre le commerce de pétrole ou contre la banque centrale iranienne de crainte de l'impact possible d'une restriction du flux pétrolier du cinquième exportateur mondial sur une économie mondiale déjà fragile.

Mehmanparast a déclaré qu'il doutait qu'une telle décision soit prise.

"Imposer des sanctions sur le pétrole et sur le gaz est parmi les sanctions dont, si on veut les prendre, les conséquences doivent être pleinement prises en considération avant de prendre toute action," a-t-il dit.

"Je ne pense pas que la situation dans le monde, et en particulier en occident, soit aujourd'hui suffisamment préparé pour tenir de telles discussions."

La prise de l'ambassade de Grande Bretagne à Téhéran, mardi, suite aux nouvelles sanctions imposées par Londres contre la banque centrale iranienne, a attisé les tensions et poussé à la hausse le prix du brut.

Le prix du baril a augmenté vendredi de 95 cents pour s'établir à 109,94 dollars.