Israël : Défense au Moyen-Orient

Les Etats-Unis ont déclaré mercredi que le président syrien Bachar al Assad était "déconnecté de la réalité ou fou," après qu'il a déclaré qu'il n'était pas responsable de la mort de milliers de manifestants pro démocratie. 

Dans une interview donnée à la chaîne américaine ABC News, Assad a maintenu qu'il n'était pas responsable de la mort des civils en Syrie, disant qu'aucun gouvernement au monde ne tue son propre peuple, "a moins qu'il ne soit dirigé par une personne folle," et a ajouté qu'il n'était pas "propriétaire" des forces de sécurité qui font ces violences. 

Le porte-parole du département d'état, Mark Toner, a réagit à des extraits de l'interview, appelant les vues d'Assad "ridicules". Ces remarques ont déclenché une réprimande de la part du ministère syrien des affaires étrangères, qui l'accuse de déformer les commentaires d'Assad. 

Mercredi, Toner a réitéré la position des Etats-Unis disant qu'Assad a perdu sa 'légitimité' et doit démissionner. 

"Elle dit également qu'il a perdu tout pouvoir qu'il avait en Syrie, qu'il soit un simple objet ou complètement déconnecté de la réalité," a déclaré Toner aux journalistes. 

"C'est soit une déconnexion, du mépris ou, comme il le dit, la folie. Je ne sais pas," a déclaré Toner. 

"Ce sur quoi nous insistons est qu'il a perdu toute crédibilité aux yeux de son peuple et doit démissionner," a-t-il dit. 

Toner a mis au défi l'homme fort de la Syrie de permettre a des observateurs internationaux de vérifier ses affirmations. La Ligue Arabe, qui a suspendu la Syrie, pousse également à l'envoi de ces observateurs. 

Un peu plus tôt, Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche, a déclaré que les vues d'Assad n'étaient pas "crédibles". 

Une autre déclaration faite par le porte-parole du Conseil a la Sécurité Nationale, Tommy Vietor, publié par Politico, dit : "l'augmentation du nombre de morts ce mois-ci met en évidence le fait que le gouvernement syrien se repose de plus en plus sur son appareil sécuritaire et militaire comme son unique solution face à son isolement croissant à l'intérieur comme à l'étranger. 

"Ne vous méprenez pas, l'augmentation de la résistance armée est la faute d'Assad et la faute d'Assad seulement." 

Les Etats-Unis, a-t-il dit, continuent à "fortement faire pression sur la communauté internationale pour l'amener du bon côté de l'histoire. Et travailler à une transition démocratique en Syrie est une priorité pour l'administration. 

"L'élan est clairement du côté du peuple syrien, alors que de plus en plus de pays prennent des mesures audacieuses pour isoler et faire pression sur le régime d'Assad."