Israël : Défense au Moyen-Orient

Les Frères Musulmans égyptiens ont déclaré lundi qu'ils n'agiront pas de manière unilatérale lors de leur examen du traité israélo-égyptien de 1979. 

Le groupe islamiste, qui est prévu de régner sur le parlement égyptien suite au cycle électoral en cours, a déclenché une tempête politique lorsqu'il a déclaré qu'il reviendrait sur la paix avec Israël. 

Essam Al Arian a déclaré à Gulf News qu'une "décision sur une telle question nationale sera prise conjointement par le parlement, le président et le gouvernement." 

Les remarques d'Al Arian viennent quelques jours après des informations publiées par les medias disant que les Frères Musulmans étaient en contact avec des responsables américains pour chercher à préserver l'accord signé en 1979 par l'Egypte et Israël. 

"Nous n'avons aucun contact avec quiconque pour parvenir à un accord sur ce traité," a toutefois dit Al Arian. 

"Une règle générale pour un traité est d'être soumis à de nouvelles évaluations avec le temps pour voir comment il sert les intérêts nationaux et pour évaluer comment les signataires honorent leurs obligations," a-t-il ajouté. 

En août, les relations israélo-égyptiennes ont subi leur pire crise depuis la chute de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak le 11 avril, lorsque des soldats israéliens ont tué cinq soldats égyptiens ou par inadvertance, ou parce qu'ils prenaient une part active à une attaque terroriste depuis le Sinaï qui a tué huit israéliens. 

En septembre, des égyptiens en colère ont pris d'assaut l'ambassade israélienne du Caire, avec pour mobile de protester contre l'incident cité ci-dessus. 

Les responsables israéliens ont récemment exprimé leurs inquiétudes sur l'avance prise par les islamistes, qui fond de la haine d'Israël leur fond de commerce pour gagner des voix.

Les analystes régionaux disent cependant que leur décision de "revoir" le traité de paix pourrait plus à voir à faire avec faire plaisir à la foule que de réellement vouloir secouer les réalités géopolitiques. 

Avec une économie égyptienne en pleine crise, et les milliards de dollars de dons américains dépendant du traité de paix de 1979, les Frères Musulmans ne peuvent pas se permettre d'être perçu comme faisant empirer les choses. 

"Revoir le traité n'est pas une priorité de notre agenda," a déclaré Al Arian. "Nous n'avons aucune priorité plus persistante que de fournir des emplois aux égyptiens et améliorer leurs conditions de vie."