Israël : Défense au Moyen-Orient

Le ministre de la défense Ehoud Barak a informé lundi le comité des affaires étrangères et de la défense de la Knesset des derniers développements régionaux.

Barak a déclaré au comité que l'Iran "sentait la pression" exercée par l'Occident, et a souligné que bien que l'hégémonie des Etats-Unis dans la région est en train de s'effilocher, sa coopération stratégique avec Israël est très étroite.

"Nous voyons la situation en Iran presque à l'identique," a-t-il dit, mais est resté muet quant à la possibilité d'un raid contre les installations nucléaires iraniennes.

La domination de Washington dans la région s'érode parce que l'administration américaine doit faire face à un "agenda international complet", a expliqué Barak. Néanmoins, les Etats-Unis demeurent "la seule véritable superpuissance, a-t-il ajouté."

Barak a ajouté que Téhéran "ressentait les effets du printemps arabe. Il est concerné par les événements en Syrie et par la possibilité de perdre son lien stratégique avec Damas, ainsi que par la possibilité que des manifestations en Iran deviennent hors de contrôle."

L'Iran poursuit sa course aux armes nucléaires malgré les obstacles posés par l'Occident, a dit le ministre de la défense. "Les chances d'imposer des sanctions véritablement incapacitantes sont minces, mais par ailleurs, la banque centrale iranienne et son industrie pétrolière sont sous beaucoup de pression."

Barak a réitéré son impression disant que la fin du régime des Assad est proche en Syrie, mais qu'il est "difficile de dire quand il prendra fin, mais qu'il n'y a aucun doute que c'est presque la fin de ses jours."

La Syrie, a-t-il noté, n'a pas encore trouvé une alternative au régime actuel. "La communauté internationale comprend cela, ce qui explique pourquoi, a ce point, elle s'abstient d'intervenir en Syrie."

L'aversion du monde arabe pour la brutalité du dictateur syrien Bachar Assad est également un facteur de pression sur Damas, tout comme le sont les désertions dans les rangs de l'armée syrienne et la situation financière et politique désespérée du pays depuis mars 2011.

"La chute du régime sera un coup de massue à l'axe Iran-Syrie-Hezbollah," a-t-il conclu.