Israël : Défense au Moyen-Orient

Les Frères Musulmans ont nié samedi avoir assuré à Washington qu'ils maintiendraient le traité de paix israélo-égyptien de 1979.

La porte-parole du département d'état américain, Victoria Nuland, avait déclaré jeudi que le mouvement islamiste, clair vainqueur du premier tour des élections pour le parlement égyptien, a promis d'honorer les divers traités signés par les gouvernements égyptiens précédents, y compris l'accord de paix avec Israël.

Nuland a insisté sur le fait que les différents partis politiques égyptiens ont offerts aux Etats-Unis de "bonnes garanties" que le traité de paix sera observé. Elle a souligné que Washington s'attend à ce que toutes les factions politiques du Caire honorent les accords internationaux du régime précèdent.

Selon Essam al-Erian, chef adjoint du parti Paix et Justice des Frères Musulmans, les accords "sont sous la responsabilité du peuple et des institutions étatiques, et il ne serait pas juste que quiconque parle au nom du peuple égyptien."

Parlant au journal en arabe basé à Londres, le Al-Hayat, al-Erian a déclaré : "nous ne sommes pas en mesure de donner des assurances."

Rashad al-Bayoumi, commandant en second de la Fraternité, a déclaré à Al-Hayat la semaine dernière que "les Frères Musulmans ne reconnaîtront Israël en aucune circonstance, et pourraient mettre le traité de paix avec l'état juif à un referendum."

La Fraternité, a-t-il ajouté, "n'a pas signé les accords de paix… Nous sommes autorisés à demander à la population ou au parlement élu d'exprimer leur opinion sur le traité, et savoir si il compromet la liberté du peuple et sa souveraineté. Nous allons prendre les mesures juridiques appropriées dans le traitement de l'accord de paix. Pour moi, il n'est pas obligatoire du tout. Le peuple exprimera son opinion à ce sujet."

Les Frères Musulmans ont gagné plus d'un tiers des voix lors de la dernière étape des élections pour la Chambre basse du parlement égyptien, selon les résultats partiels, montrant que les islamistes domineront le futur parlement égyptien.