Israël : Défense au Moyen-Orient

La capture par la police thaïlandaise d'un suspect libano suédois appartenant au Hezbollah a déjoué une attaque terroriste contre le Bet Habad de Bangkok qui aurait impliqué la prise d'otages et la destruction du bâtiment. Il devait suivre les grandes lignes de l'attaque contre le centre Habad de Bombay qui avait tué huit juifs et israéliens, mais en plus ambitieux. Le centre Habad de Bangkok est plus grand, disposant de dizaines de chambres. Une seconde équipe devait attaquer la rue Khao San, remplies de restaurants populaires auprès des israéliens et des américains.

C'est la première fois que des agences de renseignement israéliennes et occidentales trouvent des preuves que le Hezbollah chiite libanais s'entraîne et utilise des techniques terroristes comme celles d'Al-Qaïda.

Selon des renseignements publiés par le site israélien DEBKA, deux voir trois cellules terroristes devaient passer à l'action en même temps ce mois. Le seul suspect en garde à vue en Thaïlande est Atris Hussein, 47 ans, qui a été arrêté dès qu'il a atterri à l'aéroport international de Bangkok jeudi 12 janvier.

Il a d'abord nié sa connexion avec le Hezbollah, affirmant qu'il était en vacances. Dimanche il craqué pendant son interrogatoire et a avoué être en mission pour attaquer des sites juifs, israéliens et américains, et que des matières explosives ont été préparées à l'avance par une autre équipe du Hezbollah, qui avait désigné les objectifs et informé les futurs auteurs.

Les autorités thaïlandaises estiment que chaque équipe était composée de deux ou trois membres, tous transportant des passeports européens ou des émirats du Golfe Persique.

Lundi 16 janvier, Hussein a conduit la police à une adresse qu'il a reçue de ses supérieurs du Hezbollah au Liban, dans la province de Samut Sakorn dans la banlieue de Bangkok. Les policiers y ont découvert une cache de 4 000 kilos d'engrais et de 10 litres de nitrate d'ammonium, des composés utilisés dans la composition d'explosifs. Les matériaux n'avaient pas encore été assemblés, indiquant que le passage à l'acte n'était pas encore tout à fait immédiat.

La police thaïlandaise attendait le suspect à l'aéroport après avoir reçu des messages d'alerte des agences de renseignement des Etats-Unis et d'Israël. Ce sont apparemment des ressortissants libanais vivant à Bangkok qui ont prévenu directement les Etats-Unis et les israéliens, ne faisant pas confiance aux autorités thaïlandaises. Israël et les Etats-Unis ont immédiatement publié un message d'alerte terroriste à destinations des voyageurs. Ces alertes sont toujours en vigueur.

Une chasse à l'homme se tient en Thaïlande, mais aussi en Europe et au Proche Orient pour mettre la main sur les complices du terroriste arrêté jeudi. Certains pensent que les autres terroristes ont déjà quitté la Thaïlande, soit directement par avion soit via le Laos, d'autres pensant au contraire que les terroristes sont toujours en Thaïlande, cachés, attendant une nouvelle opportunité de perpétrer leur attentat.