Israël : Défense au Moyen-Orient

Des milliers de jordaniens sont descendus dans les rues vendredi réclamant la fin du traité de paix de 18 ans avec Israël.

Selon un rapport publié par l'agence de presse DPA, lors d'une série de manifestations à travers tout le pays, les manifestants ont exhorté Amman à couper les liens avec l'état juif.

Les manifestants ont brûlé des drapeaux israéliens et scandé "mort, mort à Israël," indique le rapport.

Les manifestations ont eu lieu dans sept villes à travers le pays, et les manifestants ont exhorté les autorités à expulser l'ambassadeur d'Israël à Amman, en chantant "non à une ambassade sioniste sur notre terre."

Les organisateurs des manifestations, y compris les Frères Musulmans jordaniens et des mouvements de jeunesse, ont dit à DPA que les manifestations viennent comme une réponse directe à la récente nomination par le roi Abdallah du premier ministre Fayez Tarawneh, qui a servi comme personnage clé dans le processus de paix de 1994 entre la Jordanie et Israël.

Divers groupes politiques et sociaux ont exprimé leur indignation sur les récents commentaires faits par Tarawneh indiquant que si on lui donnait une seconde chance, il supporterait encore le traité de paix controversé.

"Il s'agit d'une personne qui ne veut évidemment pas respecter la volonté du peuple et ses paroles sont la preuve qu'il est déconnecté de la réalité et des citoyens moyens," a dit Jamil Abou Baker, un porte-parole des Frères Musulmans.

Tarawneh a été nommé premier ministre la semaine dernière, après la démission d'Awn Khasawneh, 62 ans, un juge de la cour internationale de justice qui avait formé son cabinet en octobre dernier, pour démissionner à peine six mois plus tard.

Mercredi, le cabinet Tarawneh, qui est chargé de faire des reformes, a été assermenté.

Des jordaniens manifestent depuis janvier de l'année dernière, exigeant de vastes reformes politiques et économiques ainsi que le fin de la corruption, dans le cadre des manifestations qui secouent le monde arabe.

Le rapport de DPA note que les protestations de vendredi ont marqué une rupture avec les demandes habituelles des militants pour des réformes démocratiques.