Israël : Défense au Moyen-Orient

Le président de l'AP, Mahmoud Abbas, a mis en garde contre une "catastrophe" si l'un des prisonniers arabes meurt tout en faisant leur grève de la faim dans une prison israélienne.

Des centaines de prisonniers arabes de l'autorité palestinienne ont commencé une grève de la faim il y a plus d'une semaine en solidarité avec six autres détenus qui ne se sont plus nourris depuis plus de 45 jours.

Deux prisonniers, tous deux des terroristes du Djihad Islamique, sont a jeun depuis 71 jours. Un a reçu des soins médicaux dans un hôpital et est retourné en prison. La cour suprême a rejeté cette semaine un appel des deux terroristes pour êtres remis en liberté.

Un commandant du Djihad Islamique a averti dimanche que la mort de tout gréviste de la faim en prison déclenchera une troisième intifada.

Abbas a déclaré à des journalistes internationaux que la situation est "très dangereuse", alors que le comité international de la croix rouge a demandé a Israël de transférer six grévistes de la faim dans un hôpital. Au moins deux d'entre eux seraient proche de la mort.

"Si quelqu'un meurt aujourd'hui, demain ou dans une semaine, ce sera un désastre et personne ne sera en mesure de contrôler la situation," a averti Abbas dans une interview donnée à un journaliste de Reuters à Ramallah.

"J'ai dit aux israéliens et aux américains que si ils ne trouvent pas une solution immédiatement pour cette grève de la faim, ils commettront un crime."

Une femme terroriste du Djihad Islamique, qui a jeûné pendant 43 jours, a été libérée le mois dernier par les autorités pénitentiaires israéliennes et expulsée vers la bande de Gaza. Le 17 avril, 1 600 prisonniers arabes ont rejoint deux autres prisonniers qui avaient commencé quelques semaines plus tôt une grève de la faim.

Les terroristes emprisonnés en Israël demandent plus de droits, un accès à plus de chaînes de télévision, le droit de recevoir une éducation, plus de visites familiales, la fin des mises en isolement et des perquisitions de nuit.

Le calcul, pour un palestinien, est donc fort simple : il devient une espèce d'héros en devenant un terroriste, et voudrait qu'un fois attrapé, Israël s'occupe de son éducation, de ses divertissements et de sa nourriture. Nous payons déjà suffisamment de taxes en Israël pour les empêcher de tuer dans notre pays, nous payons en plus des sommes immenses pour les entretenir en prison, et il faudrait maintenant leur payer des soins parce qu'ils refusent d'eux-mêmes de se nourrir pour avoir encore plus de privilèges. Si nous pouvons donner un conseil au gouvernement israélien : respectez leur droit de grève, et ce jusqu'au bout !