Israël : Défense au Moyen-Orient

Des diplomates occidentaux ont déclaré mercredi que l'Agence Internationale de l'Energie Atomique a conclu que l'Iran a installé 350 nouvelles centrifugeuses dans l'usine souterraine de Fordow depuis le mois de février.

Les diplomates ont affirmé, selon des informations parues dans les medias israéliens, que l'AIEA va révéler cette information dans un nouveau rapport à paraître vendredi. L'installation de ces centrifugeuses supplémentaires augmente le potentiel de la dictature islamique d'enrichir de l'uranium.

Les remarques ont été faites après que l'Iran et le groupe P5+1 se soient rencontrés à Bagdad mercredi, pour de nouvelles discussions sur le programme nucléaire controversé.

L'Iran est désireux d'assouplir les sanctions qui frappent son exportation de pétrole et sa banque centrale par les nations occidentales, qui ont déclaré ne pas être prêtes à renoncer à cet élément de pression sans un accord global.

Avant les entretiens, le groupe 5+1 (les cinq membres permanents du conseil de sécurité et l'Allemagne) a indiqué qu'il pourrait être disposé à limiter ses exigences à l'arrêt de l'enrichissement à 20%, et a l'envoi de tout uranium enrichi à 20% à l'étranger, et à la fermeture du centre de Fordow hautement fortifiée.

La dictature islamique a admis l'année dernière qu'elle déplaçait ses centrifugeuses pour enrichir l'uranium dans l'installation souterraine, qui est creusée dans une montagne pour la protéger d'une éventuelle attaque.

L'existence de l'installation proche de Qom n'est venue à la lumière qu'après avoir été identifiée par les agences de renseignement occidentales en septembre 2009. L'organe de surveillance de l'ONU a confirmé que l'Iran avait commencé à enrichir de l'uranium dans cette usine.

En mars, le chef de l'AIEA, Yukiya Amano, a déclaré que le triplement de l'enrichissement d'uranium sur le site nucléaire de Fordow, ainsi que le rejet par l'Iran des inspections de ses installations nucléaires, pourraient signifier que l'Iran travaille au développement d'armes nucléaires.

Mardi, il a été rapporté que l'Iran va signer un accord de coopération avec l'AIEA.

Yukiya Amano, directeur générale de l'AIEA, lors de son retour à Vienne après une visite d'une journée à Téhéran, avait annoncé qu' "une décision avait été prise pour conclure et signer un accord. Je peux dire qu'il sera signé très prochainement."

Le ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a exprimé son scepticisme sur l'accord, disant que les iraniens essaient de créer une atmosphère plus agréable et détendue au cours des négociations, mais que leur objectif reste le même, obtenir des armes nucléaires.

"Bien que les sanctions contre l'Iran ont un impact, il ne suffit pas d'un impact pour amener un réel changement de la situation," a déclaré Lieberman. "Nous devons également prêter attention à l'implication négative de l'Iran dans tous les endroits possibles du Moyen Orient."

Plus tôt, le ministre de la défense, Ehoud Barak, a également exprimé des doutes sur la valeur d'un accord entre l'AIEA et l'Iran.

"Il semble que les iraniens essaient de parvenir à un accord technique qui permettra de créer l'impression d'un progrès dans les pourparlers, afin d'éliminer une partie de la pression avant les entretiens de Bagdad, ainsi que pour diminuer l'intensification des sanctions," a-t-il dit.