Israël : Défense au Moyen-Orient

Le rapport du contrôleur de l'état, Micha Lindenstrauss, publiée mercredi trouve a redire sur la manière dont le bureau du premier ministre, le ministère de la défense et l'armée israélienne se sont préparés pour la tentative de briser le blocus de Gaza par le Mavi Marmara en 2010.

Le rapport de Lindenstrauss détermine que le processus décisionnel dirigé par le premier ministre Benyamin Netanyahou a souffert de "lacunes importantes et significatives."

"Il y a eu des manquements significatifs dans le processus de prise de décision, conduit par le Premier ministre et sous sa responsabilité, sur la gestion" de cette flottille, menée par le navire turc Mavi Marmara, selon le rapport du contrôleur de l'état.

Bien que le premier ministre et d'autres ministres de haut rang étaient au courant de la nature exceptionnelle de la flottille turque par rapport aux flottille précédentes, tout comme l'étaient l'armée, les services de renseignements et de la sécurité nationale, "le premier ministre n'a pas donné d'instructions pour la mise en œuvre d'une politique spécifique de lutte contre la flottille, et a en lieu et place tenu des réunions séparées avec le ministre de la défense et le ministre des affaires étrangères."

Le contrôleur dit qu'il n'y avait aucune trace du contenu de ces réunions et aucun des résumés écrits ne lui a été produit. "La seule discussion qui ait eu lieu sur la question s'est tenue dans le forum des sept (principaux ministres, NDLR) juste avant l'arrivée de la flottille, une discussion +ad hoc+ sans aucune préparation", poursuit-il.

Le contrôleur de l'état a déclaré que son rapport ne doit pas être vu comme une tentative de dire qu'une meilleure planification aurait donné de meilleurs résultats dans le cas du Marmara. Au contraire, dit-il, la mise en œuvre de ses recommandations mènera à une meilleure gestion des crises futures.

Pour rappel, le navire Marmara qui dirigeait une "flottille pour Gaza" en 2010 a été intercepté par la marine israélienne alors qu'il tentait de briser le blocus, légal au regard du droit international. A son bord se trouvaient des centaines d'extrémistes islamistes turcs qui avaient prévu un véritable piège pour les soldats israéliens qui viendraient l'arraisonner, s'attaquant violement, à coups de couteaux, de battes et d'outils aux soldats arrivés sur le navire désarmés. L'intervention d'autres soldats, armés ceux-ci, pour libérer leurs camarades avait provoqué la mort de neuf extrémistes turcs.