Israël : Défense au Moyen-Orient

Le dictateur syrien Bachar al-Assad a ordonné jeudi soir à toute la flotte de la force aérienne de rester au sol, de peur que plus de pilotes pourraient faire défection après que le colonel Hassan Mehri al-Hamadeh ait trouvé refuge en Jordanie avec son avion MIG-21.

Des responsables syriens ont noté que le même jour a été choisi par Washington pour confirmer que des agents de la CIA étaient présents dans le sud de la Turquie pour aider les rebelles de l'armée syrienne libre qui lutte contre le gouvernement syrien. Les responsables syriens sont convaincus que la défection du pilote a été organisée par les américains et que plus sont prévues pour montrer au peuple syrien et au monde arabe que même la force aérienne syrienne, la partie des forces armées la plus fidèle à Assad, était en train de lui échapper.

Plus tôt jeudi, le colonel al-Hamadeh s'est envolé de la base aérienne de Khalkhala, qui est située entre les villes de Deraa et de Suweida, non loin de la montagne Druze, dans le sud du pays.

Alors que son MIG appartient a la 73e brigade aérienne, le pilote était membre de la 20e division de l'armée de l'air syrienne et commandant de l'escadron de test MIG-21, qui inspecte régulièrement les avions des bases aériennes du sud pour vérifier si ils sont en état de vol.

C'est pourquoi personne à la base de Khalkhala a vu quelque chose qui cloche quand cet officier est monté à bord d'un des avions et a tout à coup fait pivoter l'avion à un angle aigu, et même quand il a omis de répondre aux appels de la tour de contrôle.

Avant qu'ils aient pu comprendre, le MIG-21 avait dépassé la frontière de la Jordanie, un vol pas plus long que 90 secondes.

Vu que les jordaniens n'avaient pas été prévenus d'un avion entrant en provenance de Syrie, le colonel al-Hamadeh a demandé la permission à la tour de contrôle de la base aérienne Al Hussein, dans le nord de la Jordanie, de faire un atterrissage d'urgence. Dès que le MIG est arrivé en bout de piste, le colonel syrien a sauté de l'appareil et s'est mis à prier.

Le déserteur syrien viendrait du village de Meles dans la région d'Idlib, dans le nord de la Syrie, où il laisse sa femme, ses quatre enfants et le reste de sa famille. Ce village est l'une des rares régions du district assiégé à encore rester dans les mains de l'armée syrienne libre.