Israël : Défense au Moyen-Orient

Le comité à la sécurité nationale et pour la politique étrangère de l'Iran a rédigé un projet de loi demandant à l'Iran de tenter d'arrêter les pétroliers de brut passant à travers le détroit d'Ormuz a destination des pays qui soutiennent les sanctions contre l'Iran.

Le parlement iranien se considère comme indépendant mais n'a pas beaucoup de pouvoir au sein de la dictature islamique. Les projets de loi ont peu de chances d'aller bien loin à moins qu'ils ne soient soutenus par les mollahs.

"Il y a un projet de loi (…) qui insiste sur le blocage de la circulation des pétroliers transportant du pétrole à des pays qui ont sanctionné l'Iran,"  déclare le député iranien Ibrahim Agha-Mohammadi.

"Ce projet de loi a été conçu comme une réponse aux sanctions pétrolières de l'Union Européenne contre la république islamique d'Iran."

Agha-Mohammadi a déclaré que 100 des 290 membres du parlement de Téhéran ont signé le projet de loi dimanche.

Toutefois, aucune précision n'a été donnée sur la manière dont l'Iran vérifierait la destination de chaque navire passant par le Golfe sous l'œil vigilant de la marine américaine.

Les menaces iraniennes de bloquer la voie navigable par laquelle passe environ 17 millions de barils de pétrole par jour ont augmenté l'année dernière au fur et à mesure que les sanctions américaines et européennes visant à faire arrêter le programme nucléaire de l'Iran augmentaient.

Une forte présence navale occidentale dans le Golfe et ses alentours sont un obstacle important à toute tentative de bloquer la route maritime vitale à travers laquelle navigue la plupart du brut exporté par l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Koweït et l'Irak, et la quasi-totalité du gaz exporté par la Qatar.

Une interdiction de l'Union Européenne d'importer du pétrole iranien a commencé dimanche premier juillet.

Si le projet de loi est approuvé par le parlement, il devra alors être approuvé par le "conseil des gardiens," composé de 12 membres, des religieux musulmans et des avocats choisis par le chef suprême, qui peut s'opposer à tout projet de loi.

L'Arabie Saoudite a déjà pris des mesures de précaution contre la possibilité que l'Iran fasse un blocus d'Ormuz, notamment en rouvrant un ancien pipeline construit par l'Iran pour contourner le détroit et exporter plus de pétrole brut via des terminaux de la mer Rouge.

Les Etats-Unis ont également envoyé quatre dragueurs de mines dans le Golfe pour renforcer la cinquième flotte américaine, après qu'un chef militaire iranien ait fait des nouvelles menaces de bloquer le detroit.