Israël : Défense au Moyen-Orient

Que ce soit une menace réelle ou du bluff, le dictateur iranien Mahmoud Ahmadinejad a appelé à un arrêt total des exportations de pétrole, une décision qui pourrait être un suicide économique, mais pourrait également provoquer une dépression dans le monde entier. L'Iran dépend du pétrole pour environ 80% de ses revenus étrangers, qu'Ahmadinejad a besoin pour sa course à l'arme nucléaire.

Les medias iraniens, contrôlés par le gouvernement, ont rapporté mardi qu'il a accusé les puissances mondiales de manipuler l'industrie du pétrole et déclaré que l'arrêt des exportations de pétrole brut ferait pression sur les producteurs de pétrole. "Le prix réel du pétrole sur les marchés devrait être beaucoup plus élevé que ce qu'il est actuellement," a-t-il dit.

Ahmadinejad a fait ces remarques lors d'une dédicace de deux grands projets à la raffinerie de pétrole Shahid Tondgoyan. Il a ajouté que cette raffinerie était la première en Iran à être entièrement remplie d'experts iraniens, et est une "indication de la nationalisation complète de l'industrie pétrolière de l'Iran."

"Les ennemis de l'Iran ne peuvent pas tolérer que le pays a trouvé l'accès à la connaissance de la production et répond à tous ses besoins," a-t-il ajouté.

Les commentaires d'Ahmadinejad pourraient refléter à la fois une préoccupation croissante que les sanctions font leur effet, et la nécessité de gagner les plus sceptiques en Iran, où l'économie souffre des sanctions en dépit des moqueries d'Ahmadinejad.

Les exportations de brut iranien ont fortement chuté en raison des sanctions américaines et européennes visant à affamer Téhéran de ses recettes pétrolières vitales pour son programme nucléaire controversée.

Washington a interdit aux entreprises américaines de commercer des produits pétroliers iraniens depuis des années, tandis que l'Union Européenne a interdit à ses entreprises d'importer des produits bruts et raffinés à partir du 1er juillet de cette année.

Jusqu'en 2007, les infrastructures de raffinerie insuffisantes et la demande croissante faisaient dépendre l'Iran de l'importation d'essence, une vulnérabilité que les puissances occidentales ont prise pour cible en interdisant les ventes de carburant à la dictature islamique.

Ahmadinejad a déclaré à la raffinerie que les sanctions occidentales étaient "ridicules", déclarant que les pays occidentaux "utilisent le pétrole comme une arme politique contre un pays qui est lui-même producteur de pétrole."

Le Congrès américain a approuvé la semaine dernière une nouvelle série de sanctions sur l'énergie de l'Iran et son industrie maritime.