Israël : Défense au Moyen-Orient

Le premier ministre Benyamin Netanyahou et le ministre de la défense Ehoud Barak préconisent une attaque des installations nucléaires iraniennes à l'automne prochain, ont rapporté d'importants commentateurs du journal israélien Yedioth Ahronoth vendredi.

Nahoum Barnea et Shimon Shiffer déclarent que "pas un seul responsable politique ou militaire, pas même le président soutiennent une attaque israélienne en Iran."

Le rapport indique que Netanyahou et Barak estiment que retarder le programme nucléaire de l'Iran en vaut la chandelle, tandis que les responsables de la défense pensent le contraire. Le rapport évoque également la certitude de Netanyahou que le président américain Barack Obama ne va pas empêcher le développement d'une arme nucléaire à temps.

Barnea et Shiffer évoquent le fait que les conseilleurs du cabinet du premier ministre, de même que ceux de la Maison Blanche, sont conscients de la possibilité qu'une actions israélienne juste avant les élections présidentielles américaines pourrait provoquer une gêne à l'administration Obama et faire progresser son adversaire républicain Mitt Romney.

"En Amérique, beaucoup, y compris des représentants du gouvernement, sont convaincus que l'action militaire que préparent Netanyahou et Barak provoquera une chose, qui est d'entraîner les Etats-Unis dans une guerre avec l'Iran contre leur gré. Israël aura besoin de l'aide des américains," écrivent Barnea et Shiffer.

Selon le Yedioth Ahronoth, Barak admet qu'il est clair que l'Iran répondra à une attaque contre ses installations nucléaires, en utilisant notamment le Hezbollah.

Cela se traduire par des pertes et des décès, et chaque jour de combat pourrait coûter la somme d'un milliard et demie de shekels (300 millions d'euros).

Toujours est-il que le ministre de la défense a fait valoir qu' "Israël ne sera pas détruit" et qu'une telle opération n'entraînera pas la haine d'Israël à travers le monde. De l'avis de Barak, ceux dans l'armée qui s'opposent à une attaque contre l'Iran ont peur d'une commission d'enquête. Barak a donc dit clairement que tout le monde qui est contre une attaque est libre de démissionner.