Israël : Défense au Moyen-Orient

L'Irak a aidé l'Iran a passer outre les sanctions économiques imposées en raison de son programme nucléaire, en utilisant un réseau d'institutions financières et la contrebande de pétrole pour fournir à l'Iran un important flux de dollars, a rapporté samedi le New York Times.

Dans certains cas, des responsables gouvernementaux irakiens fermaient les yeux sur le commerce avec l'Iran, tandis que d'autres responsables de Bagdad profitent directement de ces activités, plusieurs d'entre eux ayant des liens étroits avec le premier ministre irakien, Nouri Kamal al-Malki, rapporte le Times.

Le président américain Barack Obama a reconnu le problème le mois dernier quand il a interdit à une petite banque irakienne, la banque islamique Elaf, de toute relation avec le système bancaire américain, dit le journal.

A l'époque, le président a déclaré que la banque avait "facilité des transactions de plusieurs millions de dollars pour le compte de banques iraniennes qui font l'objet de sanctions pour leurs liens avec les activités illicites de l'Iran."

Et pourtant, des experts des banques irakiennes ont dit au Times que la banque islamique Elaf continuait à participer à l'enchère quotidienne de la banque centrale irakienne grâce à laquelle les banques commerciales peuvent acheter et vendre des dinars irakiens contre des dollars. Grâce à ces ventes aux enchères, l'Iran est en mesure de renforcer ses réserves de dollars qui sont utilisées pour payer les importations indispensables.

Le Times, citant des sources de l'administration Obama, des responsables américains et irakiens anciens et actuels et des experts pétroliers et bancaires, déclare que Washington s'est plaint à l'Irak en privé sur les liens financiers et logistiques entre Bagdad et Téhéran.

Dans un cas récent, quand Obama a appris que le gouvernement irakien a aidé les iraniens en leur permettant d'utiliser l'espace aérien irakien pour ravitailler la Syrie, il a appelé Malki pour se plaindre, et les avions iraniens ont ensuite pris une autre route, dit le Times.

Des organisations iraniennes ont apparemment pris le contrôle d'au moins quatre banques commerciales irakiennes par des intermédiaires irakiens, ce qui donne à l'Iran un accès direct au système financier international, d’où ils sont interdits à cause des sanctions économiques.

Le problème du commerce illégal entre l'Irak et l'Iran est maintenant suffisamment connu à Bagdad qu'il trouble la vie politique irakienne, indique le journal.

"Nous voulons interroger la banque centrale et les banques qui sont impliquées," a dit Ali al-Sachri, un membre du parlement, au Times. Il a dit craindre que les énormes virements en dollars mettent en péril la stabilité économique de l'Irak par l'épuisement des réserves en devises du pays.

La capacité de l'Iran à commercer et le flux entrant de dollars est cruciale pour l'Iran à cause des sanctions économiques imposées par la communauté internationale au pays, mettant à mal son économie.