Israël : Défense au Moyen-Orient

Déployer la force contre les sites nucléaires iraniens trop tôt ou sans l'approbation des Etats-Unis pourrait être en fin de compte préjudiciable pour empêcher une bombe nucléaire iranienne, a déclaré lundi l'ancien chef des renseignements militaires, Amos Yadlin.

"Si nous arrivons au carrefour où nous devons choisir entre une bombe ou bombarder, je suis d'avis que le bombardement pose une moindre menace stratégique," a dit Yadlin lors d'un sommet mondial contre le terrorisme. "Mais la question est : avons-nous atteint ce carrefour, ou existe-t-il une troisième voie moins dangereuse ?"

Bien qu'Israël ait la capacité de frapper les sites nucléaires iraniens, a dit Yadlin, les bombarder n'est pas la fin de l'histoire. "Demain est un autre jour," a-t-il dit.

Parce qu'une frappe militaire ne ferait que retarder l'Iran, Israël aura besoin d'un soutien politique, économique et militaire du monde et des Etats-Unis en particulier, pendant une décennie, pour s'assurer que l'Iran ne développera pas de capacité nucléaire militaire.

Parlant après l'ancien chef des renseignements militaires, le leader de l'opposition, Shaoul Mofaz, a déclaré qu'Israël ne devrait pas agir seul contre l'Iran sauf si c'est absolument la dernière option. Mofaz a déclaré que les Etats-Unis devraient conduire une telle opération, vu qu'Israël peut seulement retarder, mais pas arrêter le programme nucléaire iranien.

Cependant, alors que Yadlin a appelé la menace iranienne "la priorité stratégique numéro 1 d'Israël," Mofaz estime inversement que la nation avait perdu de vue ses véritables priorités, qui incluent la paix avec les palestiniens et les questions socio-économiques.

Le danger qu'Israël devienne un état binational est beaucoup plus grand que la menace iranienne, a affirmé Mofaz, soulignant l'importance de parvenir rapidement à un accord. Il a dit que plus Israël attend, plus il sera difficile, plus cela deviendra difficile, pointant le danger que le Hamas ne devienne plus fort et prenne le contrôle de la Judée et Samarie, ainsi que l'éventualité d'un état binational.

Le chef de l'opposition a déclaré que bien que cela ne sera pas facile, il croit qu'il est possible de parvenir à un accord avec les palestiniens, et que les questions des frontières et de la sécurité pourraient être résolues rapidement.