Israël : Défense au Moyen-Orient

Un rapport publié jeudi par le Guardian indique que des hauts responsables militaires américains ont averti Israël que si Jérusalem effectue une attaque sur l'Iran, il ne faudra pas s'attendre à une aide des pays arabes du Proche Orient. Selon le rapport, les Etats-Unis ont récemment été informé par plusieurs de leurs alliés arabes qu'ils refusent de s'impliquer dans le conflit, pas même en fournissant une assistance passive, et même si les Etats-Unis étaient impliqués, par crainte de la "rue arabe" qui verrait probablement une telle aide de manière négative, et par crainte que si le raid échoue, même de manière partielle, l'Iran se venge sur eux.

La pensée en Israël était, pour de nombreux experts, que les pays arabes conservateurs comme l'Arabie Saoudite ou les états du Golfe, ayant eux-mêmes peur de l'influence de l'Iran au Proche Orient, qu'ils seraient favorables a une attaque israélienne sur les installations nucléaires de Téhéran, afin d'éliminer la menace d'une "bombe chiite" que l'Iran pourrait utiliser pour les faire chanter en les mettant dans la sphère d'influence de Téhéran.

Plusieurs scénarios israéliens comportaient la possibilité de survols directs et même de ravitaillements secrets dans les pays arabes, sur des bases américaines. Toutefois, la nouvelle information met ces plans en péril, les gouvernements en question ne permettront probablement même pas un survol, encore moins un ravitaillement en carburant, pour les avions en mission de bombardement de l'Iran.

Citant un responsable militaire américain sérieux, le rapport expose le dilemme des pays arabes, et par extension des Etats-Unis et d'Israël. "Une grande crainte des pays du Golfe est un Iran devenant une puissance nucléaire. L'autre est une guerre régionale qui les déstabiliserait," a dit le responsable. "Ils pourraient soutenir une guerre massive contre l'Iran, mais ils savent qu'ils ne sont pas prêts de l'obtenir, et ils savent qu'un raid limité ne vaut pas la peine, car il ne détruira pas le programme nucléaire, et ne ferait que mettre l'Iran en colère."