Israël : Défense au Moyen-Orient

Le dictateur soudanais Omar Al-Bashir est apparu jeudi à la télévision après une opération mineure, appelant Israël "ennemi numéro 1" dans un retour à sa rhétorique enflammée.

Bashir, 68 ans, a parlé pendant environ 15 minutes dans un discours enregistré plus tôt à l'ambassade soudanaise à Riyad, en Arabie Saoudite.

Le dictateur soudanais a quitté mercredi l'hôpital dans le royaume saoudien et était en convalescence après une "petite chirurgie réussie", sa deuxième en moins de quatre mois. L'opération fait suite à un test de ses cordes vocales, selon les medias.

"Israël est notre ennemi, notre ennemi numéro 1, et nous allons continuer d'appeler Israël notre ennemi," a-t-il dit.

Les commentaires ont été ses premiers sur Israël depuis que Khartoum a accusé l'état juif d'avoir envoyé quatre avions détruire l'usine d'armement de Yarmouk le 23 octobre, à minuit, au cœur de Khartoum.

Israël n'a pas commenté l'accusation, mais a longtemps accusé le Soudan de transférer des armes de l'Iran vers la bande de Gaza contrôlée par le groupe terroriste Hamas.

Plus tôt jeudi, Bashir a promis que son pays réagira énergiquement à l'attaque.

"Je suis en parfaite santé et notre réponse à Israël sera douloureuse," a dit Bashir, cité par la radio d'état, dans un court texte envoyé aux téléphones mobiles.

"Suite à l'incident de Yarmouk, beaucoup de gens étaient en colère et ont demandé 'pourquoi est-ce arrivé?'," a déclaré Bashir. Pour empêcher une autre attaque, le Soudan a deux choix, a-t-il dit. Le premier est de normaliser les relations avec Israël, ce qui ne se produira jamais selon lui. "Le deuxième chois est d'avoir une technologie qui nous permettra de faire une attaque identique contre Israël. Je ne peux pas dire que c'est impossible. Nous essayons d'avoir cette technologie."

Suite à l'explosion du complexe de Yarmouk, les spéculations ont suivies que des armes iraniennes et étaient stockées ou fabriquées.

Bashir est arrivé au pouvoir en 1989 lors d'un coup d'état sanglant.

En plus de deux décennies de pouvoir, Bashir a résisté à plusieurs rebellions armées, dans années de sanctions commerciales américaines, un mandat d'arrêt de la cour pénale internationale, des vagues de protestations estudiantines, et la sécession du sud producteur de pétrole l'année dernière. Il est connu pour ses discours enflammés et pour danser en agitant son bâton de marche lors des événements publics.