Israël : Défense au Moyen-Orient

Le dictateur syrien Bachar al-Assad a déplacé une partie de son arsenal d'armes chimiques dans la direction du Liban. Si on lit entre les lignes d'un article de David Ignatius paru cette semaine dans le Washington Post, il n'est pas difficile de faire le pas entre ce déplacement et la possibilité que de tels camions transportant des missiles avec ce contenu traversent la frontière.

Le groupe terroriste chiite libanais soutenu par l'Iran, le Hezbollah, qui a envoyé ses combattants soutenir Assad dans sa bataille contre les forces d'opposition, garde la mainmise sur le gouvernement libanais, ainsi que la région du sud, où pullulent bunkers souterrain et bases de campagne. Le groupe terroriste islamiste a été généreusement armé par l'Iran et la Syrie au cours des dernières années.

Israël a maintenu une surveillance étroite de sa frontière nord, en réponse aux périodiques débordements des affrontements entre les troupes d'Assad et les forces rebelles. Un expert du renseignement militaire israélien a déclaré plus tôt ce mois-ci que des mesures sont également prises pour réduire au minimum la menace des armes chimiques. Le lieutenant-colonel (réserve) Mordéchai Kedar, professeur a l'université de Bar Ilan et vétéran de 25 ans au renseignement militaire, a dit que des actions ont été discrètement prises pour faire face à la menace potentielle posée par l'arsenal chimique de la Syrie.

Parlant de sa cachette dans un pays arabe hors de la Syrie, une source syrienne a dit à Ignatius que le régime d'Assad avait mis au point des véhicules spécialement équipés pour déplacer et mélanger les armes chimiques. En janvier, deux hauts officiers syriens auraient transporté 100 kilogrammes de produits chimiques utilisés pour créer le mortel gaz Sarin d'une base située à 50 kilomètres au nord de Damas vers un site localisé vers le Liban, selon la source.

En outre, le transfuge syrien a révélé que deux hommes avec un accent libanais sont arrivés à la base secrète et ont été formés pour mélanger l'isopropanol et le difliorure méthylphosphonyle, la combinaison qui produit le gaz sarin. Il est connu que la Syrie possède 500 tonnes de ces deux produits chimiques. Mais le régime les a jusqu'à présent entreposés dans des zones séparées afin d'éviter le danger de combinaison mortelle par inadvertance.

La source qui a parlé à Ignatius a dit avoir reçu l'information d'un transfuge qui a travaillé à l'intérieur du réseau des armes chimiques. Il a révélé l'information sous condition d'anonymat, dans l'espoir d'encourager une plus grande implication américaine avec l'opposition. Ignatius a indiqué que l'information a également été vérifiée indépendamment par d'autres sources.

Des véhicules civils ont été transformés dans une installation spéciale de la banlieue de Damas, à Doumar, afin de transporter les produits chimiques, ont dit d'autres sources. Plusieurs mois après le début de la guerre civile, le gouvernement syrien a construit un laboratoire de recherche portatif dans la banlieue. Dans le complexe, construit pendant l'été 2011, des camions civils ont été transformés en laboratoires mobiles de production d'armes chimiques, selon les sources.