Israël : Défense au Moyen-Orient

Dans les derniers jours de novembre 2012, l'armée israélienne a reçu des renseignements que les troupes syriennes semblaient mélanger des produits chimiques sur deux sites de stockage, probablement du sarin, et remplissaient des dizaines de bombes qui pourraient être chargées sur des avions, a rapporté lundi le New York Times.

Le journal ajoute que des officiers supérieurs de Tsahal ont informé le Pentagone, qui a ensuite informé le président Obama. L'alerte a augmenté au cours du week-end, alors que des munitions étaient chargées sur des véhicules à proximité de bases aériennes syriennes.

Au cours de réunions, les responsables de l'administration se sont vus dire que si le dictateur syrien Bachar Assad ordonnait d'utiliser les armes, elles pourraient être en l'air en moins de deux heures, trop vite pour que les Etats-Unis puissent agir.

Ce qui a suivi, selon le journal, était un show remarquable de coopération internationale au cours d'une guerre civile dans laquelle les Etats-Unis, les états arabes, la Russie et la Chine ne sont pratiquement jamais tombé d'accord sur une action commune.

La combinaison d'un avertissement public par Obama, et des messages privés nettement plus salés envoyés au dirigeant syrien et ses commandants militaires via la Russie et d'autres pays, dont l'Irak, la Turquie et la Jordanie, a finalement mis fin au mélange de produits chimiques et a la préparation de bombes, a dit le New York Times.

"Je pense que les russes ont compris que c'est la seule chose qui pourrait nous entraîner à intervenir dans la guerre," a déclaré un responsable de la défense la semaine dernière.

"Ce qu'Assad a compris, et si ce qu'il a compris peut changer si il est acculé dans les prochains mois, c'est une énigme."