Israël : Défense au Moyen-Orient

Des rapports contradictoires ont continué dans la nuit de mercredi au sujet du raid aérien en Syrie, quelle était exactement la cible et qui l'a mené.

L'agence de presse officielle syrienne SANA a rapporté qu'Israël avait mené un raid aérien contre un centre de recherche militaire à Jamraya, près de Damas.

Alors que les déclarations faites par l'armée syrienne affirment que l'objectif était un "centre de recherche scientifique en charge d'élever notre niveau de résistance et d'autodéfense," un site d'information libanais a déclaré mercredi soir, citant des sources syriennes, que l'objectif du raid était un centre d'armes chimiques.

La source a déclaré que le quatre gardes de sécurité avaient été tués dans l'attaque et que l'explosion avait été entendue jusqu'à Damas.

La chaîne de télévision libanaise Al Manar, qui appartient à l'organisation terroriste Hezbollah, a rapporté mercredi soir que quatre avions militaires israéliens avaient pris part à l'attaque aérienne.

Par ailleurs, les rebelles cherchant à renverser le dictateur syrien Bachar al-Assad ont nié les informations selon lesquelles Israël avait attaqué le centre de recherche, affirmant que ce sont eux qui ont attaqué l'installation.

Les rebelles ont posté une vidéo documentant prétendument une série d'explosions dans le centre, mais la vidéo n'a pu être identifiée.

Les rapports précédents ont déclaré qu'Israël avait frappé un convoi transportant entre autre des missiles SA-17. Le SA-17 est un missile anti-aérien de fabrication russe.

Il n'est pas clair à ce stade quelle est l'information la plus précise, et ce qui s'est réellement passé. Si la cible était en effet un centre d'armes chimiques, il s'agit peut-être d'un raid pour empêcher ce dernier de tomber dans les mains du Hezbollah ou dans celles d'autres groupes terroristes parmi les rebelles.

Des informations parues le week-end dernier ont indiqué que le premier ministre Benyamin Netanyahou a convoqué un débat spécial sur les questions de défense, en présence de responsables de la défense et de plusieurs membres du cabinet ministériel. La réunion a porté sur la guerre civile en Syrie et les armes chimiques de la dictature alaouite.

Le vice-premier ministre Silvan Shalom a déclaré dimanche : "nous avons suivit pendant longtemps la possibilité que des armes chimiques tombent dans les mains des rebelles extrémistes, ou pire, dans celles du Hezbollah."

Il a ajouté : "c'est une situation très inquiétante et dangereuse, et il y a un consensus et une coopération entre tous les pays du monde sur le fait que cela doit être évité."

Les stocks d'armes chimiques de la Syrie, qui remontent aux années 1970, sont parmi les plus importants au monde, mais leur portée exacte reste incertaine, selon les analystes.

Certains rapports ont indiqué que les forces d'Assad ont déjà utilisé des armes chimiques non létales contre les rebelles.