Israël : Défense au Moyen-Orient

Le ministre israélien de la défense a fait le premier commentaire public du pays dimanche au sujet du raid aérien en Syrie, suggérant qu'Israël avait été à l'origine de l'attaque.

Des responsables américains ont déclaré que l'attaque a frappé un convoi d'armes antiaériennes à l'intérieur de la Syrie, des armes qui étaient à destination du groupe terroriste Hezbollah, mais Israël n'a pas reconnu publiquement le raid.

Dans les jours précédents l'attaque, le premier ministre Benyamin Netanyahou et d'autres hauts responsables ont mis en garde contre les dangers de voir des armes syriennes tomber dans les mains du Hezbollah et d'autres éléments hostiles dans la région.

Le ministre de la défense Ehoud Barak a soulevé la question lors d'une réunion de diplomates et responsables de la défense en Allemagne, disant d'abord : "je ne peux rien ajouter à ce que vous avez lu dans les journaux sur ce qui s'est passé en Syrie il y a quelques jours."

Mais s'adressant a l'auditoire en anglais, il a ensuite ajouté : "je n'arrête pas de dire franchement, et c'est la preuve que quand nous disons quelque chose nous le pensons, que nous pensons qu'il ne devrait pas être autorisé de faire pénétrer des systèmes d'armes avancés au Liban."

Depuis le déclenchement de la guerre civile syrienne, les dirigeants israéliens ont à plusieurs reprises exprimé la crainte que si la Syrie devait se désintégrer, Bachar al-Assad pourrait perdre le contrôle de ses armes chimiques et d'autres armes.

Samedi soir, Netanyahou, qui est en train de former une nouvelle coalition, a déclaré que son nouveau gouvernement devra faire face à des armes "étant stockées près de nous et menaçant nos villes et nos civils," une référence apparente à la détérioration de la situation en Syrie.

Barak a déclaré : "le Hezbollah au Liban et les iraniens sont les seuls alliés qui restent à Assad."

Il a dit que pour lui la chute d'Assad est "imminente", et quand ça arrivera, "ça sera un coup dur pour les iraniens et le Hezbollah."

"Je pense qu'ils vont payer le prix", a-t-il dit.