Israël : Défense au Moyen-Orient

La Coalition nationale syrienne (CNS) est disposée à entamer des négociations en vue d'un règlement du conflit en Syrie, mais le président Bachar al-Assad ne peut être associé à un tel accord. Cet avis figure dans un projet de déclaration des représentants de l'opposition qui se réunissent ce jeudi au Caire.

Le texte obtenu par Reuters ne réclame pas explicitement le départ du chef de l'Etat syrien, un préalable à l'ouverture de pourparlers que ses adversaires brandissaient jusqu'ici. Les auteurs jugent toutefois qu'il devra rendre compte de ses actes, tout comme les membres de son régime, et ajoutent que tout accord de paix devra être négocié sous les auspices des Etats-Unis et de la Russie.

«Bachar al-Assad et les états-majors de l'armée et des services de sécurité sont responsables des décisions qui ont conduit le pays là où il est, sont désormais exclus du processus politique et ne peuvent être parties prenantes d'un règlement politique en Syrie. Ils doivent rendre compte des crimes qu'ils ont commis», disent-ils. L'initiative émane du président de la CNS, Moaz Alkhatib, qui a créé la surprise fin janvier en se disant prêt à négocier sous conditions avec des représentants du régime de Damas.

Les partisans d'Alkhatib assurent que cette initiative a le soutien de la population syrienne qui souhaite le départ pacifique d'Assad et la fin des combats. Mais les combattants rebelles, sur lesquels le chef de la CNS n'a guère de prise, se montrent globalement hostiles à cette proposition. Le Front islamique de libération, qui représente plusieurs brigades rebelles, a déclaré s'opposer à l'offre d'Alkhatib car elle ignore selon lui l'objectif de la révolte: «La chute du régime et de tous ses symboles».