Israël : Défense au Moyen-Orient

"Le gouvernement israélien agit de manière responsable et mesurée afin de garantir la sécurité des citoyens d'Israël et d'empêcher que des armes de pointe n'atteignent le Hezbollah et les groupes terroristes. Nous saurons comment le faire à l'avenir également," a déclaré dimanche le premier ministre Benyamin Netanyahou.

"Le Moyen-Orient connaît une des périodes les plus sensibles depuis des décennies," a dit Netanyahou à la réunion hebdomadaire du cabinet. "Nous suivons de près les développements (en Syrie) et nous préparons à n'importe quel scénario."

Selon des rapports étrangers, Israël a attaqué la Syrie à trois reprises au cours de l'années écoulée et a détruit des missiles antiaériens avancés et des missiles sol-sol qui étaient destinés au Hezbollah.

Dans une rare interview donnée samedi, le dictateur syrien Bachar al-Assad a déclaré au journal argentin Clarin qu'Israël coopérait avec les rebelles "terroristes" qui tentent de le renverser. Il a déclaré que les rebelles ont bombardé une station radar de l'armée syrienne, permettant qu'un raid aérien israélien passe inaperçu.

Le Sunday Times a rapporté que la Syrie a mis ses missiles les plus avancés en attente avec ordre de frapper Tel Aviv si Israël lançait une autre attaque sur son territoire.

Selon le journal britannique, des satellites de reconnaissance ont suivi les préparatifs de l'armée syrienne déployant des missiles sol-sol Tishreen.

Le porte-parole de Tsahal, le brigadier général Yoav Mordéchai, a nié un rapport publié dans le Times qui cite une source israélienne disant qu'Israël veut qu'Assad reste au pouvoir.

"Je ne sais pas qui est cette source anonyme. Au regard de ma familiarité avec la direction du renseignement de Tsahal concernant les événements en Syrie, je trouve que la citation n'est pas fiable, si elle n'est pas fabriquée," a-t-il déclaré.

Par ailleurs, des militants syriens ont déclaré dimanche que des frappes aériennes des forces d'Assad et des lourds bombardements d'une ville stratégique près de la frontière libanaise ont tué au moins 16 personnes, y compris des combattants rebelles.

La ville de Qusair tenue par les rebelles héberge environ 20 000 habitants et a été assiégée pendant des semaines par les troupes gouvernementales. Des membres de l'opposition ont déclaré que des membres du groupe terroriste Hezbollah se battent également avec les troupes d'Assad dans la région.

L'observatoire syrien des droits de l'homme a déclaré que 16 personnes ont été tuées dimanche à Qusair, mais que le nombre de morts devrait augmenter.

La ville est stratégiquement importante car elle lie Damas à la côte, où sont concentré les partisans du régime. Cela comprend les alaouites, adeptes d'une ramification chiite à laquelle appartient la famille Assad. La rébellion contre Assad est largement menée par les sunnites majoritaires en Syrie.