Israël : Défense au Moyen-Orient

Les rebelles syriens ont déclaré mardi que "des forces étrangères" avaient détruit des missiles antinavires russes avancés en Syrie la semaine dernière, laissant entendre qu'Israël pourrait avoir été à l'origine de l'attaque.

Vendredi, des explosions ont secoué plusieurs dépôts de munitions de l'armée dans la province de Lattaquié, à l'ouest de la Syrie, éventuellement après qu'ils aient été la cible de missiles.

Qassem Saadeddine, porte-parole du conseil suprême de l'armée syrienne libre (ASL), a déclaré à Reuters que le réseau de renseignement des rebelles avait identifié que des missiles russes Yakhont nouvellement fournis à la Syrie étaient stockés dans les dépôts qui ont été touchés.

"Ce n'est pas l'ASL qui a visé cela" a dit Saadeddine à Reuters. "Ce n'est pas une attaque qui a été menée par les rebelles."

"Cette attaque était soit due à un raid aérien, ou à des missiles à longue portée tirés par des navires en Méditerranée," a-t-il ajouté.

Les rebelles ont dit avoir entendu et vu d'énormes explosions, dont la férocité, ont-il dit, était bien au-delà de la puissance de feu à leur disposition, mais compatible avec celle d'une armée moderne comme Israël.

Israël n'a pas confirmé ou nié toute implication, et le gouvernement syrien n'a pas commenté l'incident au-delà d'une déclaration constatant "une série d'explosions" sur le site.

Le ministre israélien de la défense, Moshé Yaalon, a déclaré mardi qu'Israël ne s'ingère pas dans les affaires des pays voisins, mais agit lorsque ses lignes rouges sont franchies. Certains ont interprété ces propos comme une indication qu'Israël pourrait avoir été impliqué dans un raid en Syrie.

"Nous avons établis des lignes rouges concernant nos intérêts et nous les maintenons. Chaque fois qu'il y a une explosion ou une attaque là-bas, le Moyen Orient nous accuse de toute manière," a vaguement dit Yaalon.

En mai, Yaalon avait déclaré qu'Israël "saura quoi faire" si la Russie fournit des missiles antiaériens très avancés à la Syrie.

Ces remarques ont également été considérées par certains medias comme "une allusion apparente à un autre raid" en Syrie.

Lundi, l'armée syrienne libre a affirmé que l'armée de l'air israélienne avait détruit un entrepôt contenant des missiles antiaériens russes S-300 à l'est de la ville de Homs, en Syrie occidentale.

Les affirmations des rebelles, rapportées par le journal Israël Hayom, n'ont pas été corroborées par une autre source indépendante.

Dans un post sur Facebook intitulé "Nouvelle frappe israélienne", les rebelles ont allégué que "le courageux régime syrien a reconnu qu'une nouvelle attaque israélienne a visé un entrepôt contenant des missiles S-300 russes et des lanceurs. L'installation était située dans le camp d'al-Qassia, près de la ville d'Al-Hafa, à l'est de Homs."

Un autre post insinue que l'attaque était destinée à empêcher l'armée syrienne libre de mettre la main sur le système d'arme de pointe.