Israël : Défense au Moyen-Orient

A la suite de jours violents à la fois au Caire et à Beyrouth, Israël maintient sa position de réserve quant aux troubles se déroulent à ses frontières.

"Le Hezbollah a été blessé, mais Israël continuera dans sa politique de non-ingérence et ne prendra pas parti, également en ce qui concerne la Caire," a déclaré jeudi un haut responsable de la défense.

"Nous n'avons aucun intérêt à être perçus comme des partisans d'une partie ou de l'autre."

Dans le contexte relatif aux support du groupe terroriste Hezbollah au dictateur Bachar al-Assad dans la guerre civile syrienne, le groupe chiite a souffert dans sa propre base, le quartier Dahiyeh a Beyrouth.

"Nasrallah est intervenu de manière significative dans la guerre syrienne et n'est plus perçu comme le 'protecteur du Liban', mais comme l'homme d'Assad, et maintenant il paie le prix," a déclaré le même responsable.

Bien que le président du Liban Michel Sleiman et d'autres politiciens libanais ont pointé du doigt Israël pour avoir orchestré l'attentat à la voiture piégée, un groupe sunnite jusqu'ici inconnu a pris la responsabilité de l'attentat qui a coûté la vie à 20 personnes.

"La situation du Hezbollah et de Nasrallah n'est pas bonne," a déclaré un responsable. "La critique contre le Hezbollah se développe à la lumière de son implication en Syrie et les combats s'infiltrent en territoire libanais. Le Hezbollah s'affaiblit et les prévisions sont que les attaques contre l'organisation terroriste se poursuivront."

Pendant ce temps, la violence en Egypte a chuté jeudi, et le couvre-feu a été limité, mais les hauts responsables des Frères Musulmans ont promis que le mouvement ne renoncera pas et ont exhorté leurs partisans à reprendre les rues en signe de protestation après la prière du vendredi.

"Nous protestons à travers le pays et verseront le sang des policiers et de l'armée dans les rues," a promis un membre du bras politique des Frères Musulmans.

Suite a l'annonce du président américain Barack Obama d'annuler un exercice conjoint avec l'armée égyptienne, les américains ont été alerté de ne pas voyager en Egypte, et ceux résidants actuellement dans le pays à le quitter immédiatement.

Le bilan officiel des heurts en Egypte est jusqu'ici de 638 morts et de 3 994 blessés, selon le ministère égyptien de la santé.

Concernant les événements en Egypte, un responsable israélien a déclaré que "c'est une affaire égyptienne interne."

"Notre intérêt est axé sur la péninsule du Sinaï, où des agents du djihad mondial se trouvent. Ce qui se passe en Egypte est troublant, mais il est interne. Le fait qu'ils soient occupés avec leurs affaires internes a jusqu'ici eu un effet sur la guerre menée dans le Sinaï."

Il a ajouté qu'Israël envisageait tous les scénarios possibles, y compris un autre changement de régime. "Personne ne sait ce qui va se passer. C'est impossible à analyser."

Chaque état défaillant augmente la menace terroriste contre Israël, et une attaque contre le Hezbollah accroît les chances de guerre civile au Liban, qui, comme en Egypte, Israël préfère éviter.

Les guerres civiles, l'instabilité politique et les difficultés économiques, tels sont les principaux facteurs du terrorisme sur les frontières israéliennes. Tous ces facteurs sont actuellement en marche dans les pays qui sont passés par le printemps arabe (…), ainsi qu'au Liban.

Sans conflit interne, la stabilité et la prospérité économique seront de retour, ce dont bénéficiera également Israël.