Israël : Défense au Moyen-Orient

Avigdor Lieberman, président du comité des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, a déclaré jeudi qu'Israël "ne reste pas à l'écart" dans le sillage des violences en Syrie.

"Nous ne sommes pas totalement inactifs, et il n'y a aucune nécessite pour des détails," a déclaré Lieberman à une station de radio de Tel Aviv, dans une interview diffusée jeudi.

Les appels augmentent en Israël et à l'étranger pour une intervention par les puissances occidentales, en particulier les Etats-Unis, pour endiguer la violence en Syrie suite aux révélations sur ce qui semble être une attaque massive d'armes chimiques par les forces loyales au dictateur Bachar al-Assad contre les opposants mercredi.

Dans l'interview, Lieberman a déclaré que certaines des activités d'Israël concernant la Syrie étaient publiques. "Nous avons traité des personnes blessées dans les combats en Syrie, malgré le fait que cela soit problématique," a-t-il dit.

Cependant, Lieberman a ajouté qu'Israël avait joué un rôle actif de différentes manières.

"Ce qui se passe en Syrie est lié à la sécurité d'Israël," a-t-il dit. "Je pense que l'état agit correctement et fait ce qui est attendu de lui pour défendre les citoyens israéliens."

Il n'a pas voulu élaborer, mais Israël est soupçonné d'être derrière une série de frappes aériennes contre des armes syriennes destinées au groupe terroriste libanais Hezbollah, y compris des missiles antiaériens.

Plus tôt jeudi, le député travailliste Yitzhak Herzog a écrit sur sa page Facebook que les Etats-Unis devaient intervenir en Syrie. "Les images de la Syrie sont effrayantes," a écrit Herzog. "Ceux qui connaissent ma position au cours des deux dernières années sur la question savent que j'ai préconisé une intervention américaine depuis le début. Si cela avait eu lieu, les terribles souffrances humaines qui se déroulent en Syrie auraient pu être évitées, et le pays se serait déplacé vers une période démocratique." Ces remarques sont typiques de la naïveté entretenue des travaillistes.

Dans une lettre révélée mercredi, le chef de l'état-major interarmes américain, le général Martin Dempsey, a déclaré qu'il était opposé à une intervention américaine en Syrie. Dans une lettre envoyée au sénateur new-yorkais Eliot Engel plus tôt cette semaine, Dempsey a écrit que "la Syrie aujourd'hui n'est pas une question de choix entre deux parties, mais plutôt un choix d'une des nombreuses parties. C'est ma conviction que la partie que nous choisissons doit être prête à défendre leurs intérêts et les nôtres lorsque la balance penchera en sa faveur. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas," écrit-il.

S'exprimant jeudi, le ministre syrien des affaires étrangères, Walid al-Moallem, a accusé Israël d'avoir orchestré l'opinion internationale contre la Syrie. Moallem a dit qu'Israël a attaqué les installations de l'armée syrienne dans le Golan, et a ouvert ses frontières aux rebelles blessés dans les combats. Moallem a nié que la Syrie avait utilisé des armes chimiques pour attaquer ses citoyens, et a affirmé que ce sont les rebelles qui utilisent ces armes.