Israël : Défense au Moyen-Orient

Deux puissantes explosions en dehors de deux mosquées sunnites, à quelques minutes d'intervalle, ont tué vendredi au moins 27 dans la principale ville du nord du Liban, Tripoli, a déclaré le ministre libanais de la santé.

"Jusqu'à présent, nous avons 27 martyrs et 358 blessés," a déclaré à Reuters Ali Hassan Khalil.

Les explosions interviennent en pleine montée des tensions au Liban, résultat de la guerre civile en Syrie, qui a fortement polarisé le pays selon les lignes sectaires et entre partisans et adversaires du régime du dictateur Bachar al-Assad. Tripoli a déjà vu des affrontements entre sunnites et alaouites, une secte dissidente du chiisme à laquelle appartient Assad.

Les medias locaux ont montré une épaisse colonne de fumée se levant sur la ville et ont indiqué que l'explosion a causé des destructions massives.

Des responsables ont déclaré que les explosions ont eu lieu près des mosquées dans la ville majoritairement sunnite, vendredi, jour de prière des musulmans, où les lieux de culte étaient bondés. Ils ont dit qu'il y avait des victimes sans en donner le nombre.

Ils ont parlé sous couvert d'anonymat conformément à la réglementation en vigueur au Liban.

Une des bombes a explosé à l'extérieur de la mosquée Taqwa, où le cheikh Salem Rafei, un religieux salafiste s'opposant au groupe terroriste chiite Hezbollah, prie généralement. Il n'était pas clair si il était à l'intérieur.

La seconde explosion a eu lieu environ cinq minutes plus tard, dans le quartier de Mina de Tripoli, mais aucun détail n'était immédiatement disponible.

Les attaques sont devenues monnaie courante dans les derniers mois contre les bastions chiites au Liban, en particulier après la participation ouverte du Hezbollah dans la guerre civile en Syrie.

Mais les attaques contre les bastions sunnites sont relativement rares.