Israël : Défense au Moyen-Orient

Le président français, François Hollande, a déclaré que le vote au parlement britannique contre une action militaire en Syrie n'affectait pas la volonté de la France d'agir pour punir le gouvernement de Bachar al-Assad suite à une attaque aux armes chimiques contre des civils.

Hollande a déclaré au quotidien Le Monde qu'il soutien toujours une action punitive "ferme" suite à une attaque qui, selon lui, a causé un préjudice "irréparable" au peuple syrien, et a dit qu'il travaillait en étroite collaboration avec les alliés de la France.

Prié de dire sur la France pourrait agir sans la Grande-Bretagne, Hollande a répondu : "oui. Chaque pays est souverain de participer ou non à une opération. C'est valable pour l'Angleterre comme pour la France."

Une défaite parlementaire britannique a porté jeudi un revers aux efforts menés par les américains pour punir Damas de l'attaque chimique de la semaine dernière.

Hollande n'est pas contraint par une nécessité d'approbation parlementaire pour toute initiative visant à intervenir en Syrie, et pourrait agir, si il le voulait, avant un débat parlementaire prévu sur la question mercredi.

Hollande a déclaré au Monde qu'il ne prendrait aucune décision d'agir à moins que les conditions étaient présentes pour justifier cela.

"Toutes les options sont sur la table. La France veut une action qui est en proportion et ferme contre le régime de Damas," a-t-il dit.

"Rares sont les pays qui ont la capacité d'infliger une sanction par les moyens appropriés. La France est l'un d'entre eux. Nous sommes prêts. Nous déciderons de notre position en étroite liaison avec nos alliés."

Le premier ministre David Cameron a pour sa part déploré l'échec du parlement britannique à soutenir une action militaire en Syrie, mais a dit qu'il espérait que le président Barack Obama pourrait comprendre la nécessite d'écouter les souhaits de la population.

"Je pense que le public américain, le peuple américain et le président Obama vont comprendre," a dit Cameron quelques heures après que le parlement ait voté contre une motion gouvernementale pour autoriser le principe d'une action militaire en Syrie.

"Je n'ai pas parlé avec lui (Obama) depuis le débat et le vote, mais je m'attends à lui parler dans un jour ou deux. Je ne pense pas qu'il est question d'avoir à s'excuser," a dit Cameron dans une interview diffusée sur les chaînes de télévision britanniques.

Toujours vendredi, le ministre des affaires étrangères allemand a exclu la participation de son pays à une frappe militaire en Syrie.

Guido Westerwelle a déclaré qu'une telle action militaire n'a "ni été demandée ni envisagée par nous."

Par ailleurs, une équipe d'inspecteurs de l'ONU est partie vendredi dans trois voitures vers un hôpital dans une zone sous contrôle gouvernemental dans le centre de Damas pour visiter des médecins, selon un journaliste de Reuters.

Les inspecteurs ont passé la semaine à visiter les zones tenues par les rebelles dans la banlieue de Damas suite aux rapports d'une attaque chimique la semaine dernière que l'opposition attribue à Bachar al-Assad. Le gouvernement syrien accuse les rebelles d'attaques aux armes chimiques contre des civils et des soldats.

On apprend par ailleurs qu'Assad serait en train de transporter des milliers de prisonniers politiques vers les zones susceptibles d'êtres prises pour cible lors de frappes américaines, en vue de s'en servir comme boucliers humains. Les arabes sont devenus spécialistes pour se servir des civils, à l'image des actions du Hezbollah au Liban, du Hamas à Gaza, ou de ce qui s'est passé en Irak, en Libye et ailleurs.